Les Nus
Les Nus est un groupe de rock français, apparu à Rennes et actif au début des années 1980 (plus exactement entre 1980 et 1984)[1]. Les deux leaders sont, au chant, Christian Dargelos (cofondateur, avec Frank Darcel, du groupe Marquis de Sade en 1977) et, à la guitare, Frédéric Renaud (lui aussi ex Marquis de Sade). Les autres membres des Nus sont, en 1982, Rémy Hubert aux claviers, François Conan à la basse et Alain Richard à la batterie. Marie Orieux est la manager de la formation.
Pour les articles homonymes, voir NUS.
Pays d'origine | France |
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Genre musical | Rock |
Années actives | 1980–1984, 2015– (2019 en musique) |
Membres | Christian Dargelos / Goulven Hamel / Rémy Hubert / Pierre Corneau / Alain Richard |
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Anciens membres |
Christian Dargelos Frédéric Renaud Rémy Hubert François Conan Alain Richard |
Le groupe tire son nom du livre Les Nus et les Morts de Norman Mailer[2].
Description
1981-1984
Le groupe se fait connaître du public et de la presse spécialisée sur scène. Il joue notamment en 1980 pour la deuxième édition du festival des Transmusicales. Malgré son expérience, il ne pourra publier qu'un album (chez la « major » RCA Records en 1982). On remarque, sur cet album, plusieurs titres marquants, dont Les yeux et Johnny colère, morceau qui sera repris par Noir Désir sur l'album Tostaky, dix ans plus tard, en 1992. Cet album très attendu ne rencontre pas le succès escompté auprès du public, et fait notamment l'objet d'une critique sévère par le journaliste Christophe Nick, chroniqueur au magazine Rock'n'folk, qui avait pourtant encensé les prestations scéniques du groupe :"ils se sont cassé la gueule... mal produits, mal mixés, tout ça fait de ces chansons des trucs ennuyeux sans queue ni tête"[3]. Le groupe est remercié par sa maison de disque et se sépare peu de temps après, en 1984[4].
Depuis 2015
Après 25 ans d'absence, les NUS ont refait surface[réf. nécessaire]. L'avènement devait se faire avec la formation originale, malheureusement Fréderic Renaud décède le . Mort Reconnaissant[Quoi ?], Fred est bien sûr au côté du groupe, pour réamorcer cette musique noire et sale que les NUS ont pratiquée d'une manière fanatique au début des années 1980.
Ce concert comme moyen de réentendre « La force de L'Islam », « L'étrange vie », « Les années Reagan», et l'immuable « Johnny Colère » n’est que rendre justice à Fred et à sa mémoire. Alain Richard à la batterie, Rémy Hubert aux claviers et Christian Dargelos au chant ont invité Pierre Corneau à la basse, ainsi que les guitaristes Dominic Sonic et Chris Georgelin pour préparer un retour sur scène, imaginé par Jean-Louis Brossard pour la programmation des Transmusicales 2013.
Ce concert fut bien évidemment dédié à Fred.
Ce concert, fort réussi et salué a donné envie, d’une reformation du groupe. Reprise des répétitions, un quart de siècle plus tard, redécouverte d’un répertoire très fourni, mais aussi recomposer le groupe.
En tant qu’auteur, musiciens, il n’est pas anodin, d’être le déclencheur ou l’inspirateur d’artistes incontournables de la scène française d’aujourd’hui. Il est plaisant pour Les Nus, d’être traité avec des propos dithyrambiques de Noir désir et Bertrand Cantat, ou Miossec au détour d’interview[réf. nécessaire], mais rien de produit ne vient aujourd’hui justifier et appuyer ces propos louangeurs.
En ce début 2015, Les Nus sont recomposés, par l’arrivée de Goulven Hamel à la guitare et de Pierre Corneau à la basse[réf. nécessaire]. Ils continuent à répéter, quelques dates de concert sont confirmées, à Rennes à Brest. Leur projet est donc de continuer à se produire dans des concerts au plus près de son public, produire un album, d’une qualité artistique qui n’aura d’autre équivalent. Ré interroger ainsi le répertoire des Nus, morceaux anciens comme inédit.
Un album, le deuxième du groupe depuis le 33 tours de 1982, paraît en [5]. Il comporte trois chansons communes avec le premier disque : "Johnny Colère", "L'étrange vie" et "Le mime hurlant", et huit nouveaux titres. Cet album est réalisé par Rémy Hubert (également claviériste du groupe), mixé par Jean-Louis Piérot, et bénéficie du soutien d'Étienne Daho, qui collabore sur le morceau "Les années Reagan"[2].
Remis en selle pour un troisième opus, Les NUS reviennent en 2019 avec les mêmes mauvaises intentions. Cet album s'intitule "Enfer et paradis" Dix titres d'un rock électrique et élégant confiés aux bons soins de Romain Baousson (ex-batteur des Bikini ou de Dominic Sonic) jeune preneur de son et du mixage dont on peut louer le travail. Non, le groupe n'a pas emboîté le pas de la musique urbaine. Les yeux rivés vers cette Amérique profonde version Easy Rider, où puritanisme et débauche croisent le fer à chaque carrefour. "La ballade de Jim Crow" et "Corpus Christi" en portent les traces....Les NUS dégainent façon seventies. On ne se refait pas. Les Doors, Steppenwolf restent d'immuables inspirateurs. Tout comme la pop anglaise, il n'y a qu'à écouter le single "Les ravages du temps" ou "ceci n'est qu'une nuit" "L'enfer et le paradis" rend hommage à l'entente cordiale. Montmartre et Soho naviguent sur le même bateau. Voyage encore avec "Café bizarre" et "les portes claquent" dans un univers Fellinien où le Noir et Blanc porte à croire que la couleur n’existe pas. Retour au présent avec "Dans la maison d'Éva". Une chanson qui pourrait effrayer la vieille Europe et montrer que la folie rode sur ce continent, comme jadis et naguère. "Vous faites du rock, n'est ce pas" est une photo souvenir. Quand une bande de post-ado rêve de devenir célèbre dans une ville de province au début des années 80. À l'instar de "Suspicion", titre nerveux qui semble échappé d'une formation punk californienne. Ce nouvel album du groupe rennais Les NUS n'est pas un tour de force, mais juste une suite inspirée dans son époque, avec le hasard pour témoin.
Notes et références
- Les Nus (1980-1984) de Rennes, sur le site canalblog.com du , consulté le
- Philippe Richard, « Les Nus sont bien revenus », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Les nus : renaissance d'un joyau du rock rennais », sur France 3, (consulté le )
- « Trente ans après, "Les Nus" sortent leur deuxième album grâce à Etienne Daho », sur Culturebox, (consulté le )
- Jerome Soligny, « chronique de disque : "Les nus" », Rock & Folk, no 584, , p. 86
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