Lescouët-Gouarec

Lescouët-Gouarec [lɛskwɛt gwaʁɛk] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Ne doit pas être confondu avec Lescouët-Jugon.

Lescouët-Gouarec

La mairie.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Communauté de communes du Kreiz-Breizh
Maire
Mandat
Marie-Claude Le Tanno-Guégan
2020-2026
Code postal 22570
Code commune 22124
Démographie
Gentilé Lescouëtais, Lescouëtaise
Population
municipale
218 hab. (2019 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 09′ 39″ nord, 3° 14′ 36″ ouest
Altitude 227 m
Min. 169 m
Max. 270 m
Superficie 18,73 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rostrenen
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Lescouët-Gouarec
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Lescouët-Gouarec
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Lescouët-Gouarec
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Lescouët-Gouarec

    Géographie

    La commune de Lescouët-Gouarec est formée des villages : Cavarn, Kerjouan, Saint-Roch, le Budi, Keroc'h, Goëzergolen, Manéguénac'h, Kerguiou, Crenard-Bras, Pen-Coat, Restermen, Keresto, Trougarecat, Kerbrien, Kerallec, Kerlan, Quinquizo, Kerivon, Kerdrouhanvet, Poul-Brohet, Kermoëlesse, Kerjégou, le Boterff, Prat Ar Mel etc. dans le pays Pourlet.

    Ce territoire est borné au nord par Plélauff, à l'ouest par Mellionnec, au sud par Langoëlan et Silfiac, et à l'est par Perret, dans le pays du Kost ar c'hoad.

    Sa superficie est de 1 872 hectares, dont 800 environ sous culture, 700 sous landes, et le reste en prés, bois...

    Communes limitrophes de Lescouët-Gouarec
    Plélauff
    Mellionnec Bon Repos sur Blavet
    Langoëlan
    Morbihan
    Silfiac
    Morbihan

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 101 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Lescouët-Gouarec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 28,0 % 540
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 3,3 % 64
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 42,2 % 808
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,3 % 63
    Forêts de feuillus 6,6 % 127
    Forêts de conifères 0,5 % 10
    Forêts mélangées 11,2 % 215
    Landes et broussailles 4,5 % 86
    Source : Corine Land Cover[19]

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Lesquoat en 1233[20],Parrochia de Lesquoat en 1283, Lesquoet vers 1330, 1377 et en 1427, Lescoet en 1448, 1477, 1481 et en 1514, Lescouet en 1464 et en 1536[21].
    On trouve l’appellation Lescouët-Gouarec dès 1891 afin de la distinguer de Lescouët-Jugon (décret du )[21].

    Lescouët vient du breton lez « château » et de coët (cf. koad) « forêt », qui signifient « la Cour du bois », souvenir d'un ancien manoir situé près d'un bois. Il s'agit, semble-t-il, d'une résidence seigneuriale ayant appartenu à un seigneur du nom d'Alfred qui est mentionné en 833 et 871[21].

    Histoire

    L'Antiquité

    En 871, un acte de délimitation du petit monastère de Saint-Ducocan mentionne deux ou trois localités de Lescat, à savoir : Crénart, Kerguion et Saint-Serge (Saint-Roch ?) (voir Cartulaire de l'abbaye de Redon).

    Au XIe siècle, Lescoët entra dans la grande seigneurie de Guémené, et en fit partie jusqu'à la Révolution (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

    L'Époque moderne

    Sous le règne de Louis Philippe (1830-1848), deux enfants de la commune se trouvent engagés au sein de l'armée française. Marie Louis et Pierre Le Louëdec sont les fils de Jean et d'Anne Marie Cargouët qui vivent sur le territoire de la commune.

    Marie Louis, l'aîné naît vers 1800 à Lescouët. Tiré au sort lors de la conscription, il est dirigé vers l'Est de la France pour intégrer le 3e Régiment de Cuirassiers d'Haguenau (Bas Rhin). Au bout de ses 7 ans de service, il signe un nouvel engagement pour son Régiment. Resté célibataire, il décédera à Haguenau le , à l'âge de 38 ans.

    Son jeune frère Pierre naît le à Lescouët. Il s'engage comme soldat au 41e Régiment d'Infanterie de Ligne basé à Chateaulin (Finistère). Son Régiment est désigné pour faire partie de l'Armée d'Algérie- Une guerre pour la colonisation de cette terre a commencé en 1830 et devant la résistance que leur opposent certaines tribus maghrébines, la France décide d'envoyer de nouveaux régiments en Afrique du Nord. Le 41e R.I, embarque à Brest à la fin du mois de et arrive à Alger au mois d' octobre. Les troupes bretonnes prennent leurs quartiers à Oran. Pierre Le Louëdec exerce la fonction de Fusilier au sein de la 2e Compagnie du 3e Bataillon. Notre soldat participe avec son unité à différents combats dans la région oranaise. Entré à l'hôpital militaire d'Oran le , pour soigner des colites chroniques, il ne guérira pas de ce mal. Il décédera dans ce lieu le à 3 heures du soir et sera inhumé en terre algérienne, loin de sa région natale.

    En 1891, sa population est de 705 habitants.

    Deux danses bretonnes sont originaires de Lescouët-Gouarec :

    • la gavotte de Lescouët (dansée parfois en fest-noz, et notamment par les cercles celtiques du Croisty et de l'Abbaye de Langonnet sur une version collectée par le cercle de Langonnet « War hent Hon tadoù » dans les années 1960) ;
    • une variante du Kost ar c'hoad (Kost er c'hoed en vannetais), encore dansé par le Cercle Celtique "Seiz Avel" de Trappes. Lescouët-Gouarec se situe entre les « pays » Kost er c'hoed et pourleth, ce qui expliquerait les levés de pied par mimétisme des danses de ces pays.

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 66 soldats morts pour la Patrie[22] :

    • 60 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 6 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 1998 Pierre Morvan DVG-app.PCF  
    octobre 1999 mars 2014 Lionel Gainon DVG Agriculteur
    mars 2014 En cours Marie-Claude Le Tanno-Guégan DVG Infirmière

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0211 0031 0417661 108998889946788
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    705738527718744798817802821
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    884858875926875838807777651
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    560437320261211189219221206
    2015 2019 - - - - - - -
    215218-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lescouët-Gouarec a perdu 77 % de sa population entre 1851 et 1999, passant de 788 à 189 habitants entre ces deux dates.

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Gwenaël.
    L'église Saint-Gwenaël.

    Aux alentours de la commune

    • Manoir ou château : château de Trégarantec à 6,7 km, château de Boblaye à 28,4 km, château de Lescréan à 29,5 km.
    • Forêt et bois : forêt de Quénécan à 12,4 km, bois de Conveau à 21.1 km, forêt du Pont Calleck à 22,8 km, forêt de Duault à 25 km, bois d’Organà 27,1 km.
    • Ferme : Prat-Mérien à 14.9 km.
    • Colline : Mont Noir à 20,3 km, roc de la Madeleine à 22,3 km.
    • Sommet : roc de Toulaëron à 29 km.

    Personnalités liées à la commune

    En 1382, un seigneur de Lescouët était au nombre des Bretons qui firent la campagne de Flandres, au service du roi de France.

    Mathurin de Lescouët était au nombre des défenseurs, en 1435, de Saint-Denis, près de Paris.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Rostrenen - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Lescouët-Gouarec et Rostrenen », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Rostrenen - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Lescouët-Gouarec et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « Données statistiques sur les communes de Métropole communes; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    20. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
    21. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Lescouët-Gouarec ».
    22. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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