Leslie Weir
Leslie Weir ( à Ghazipur en Inde[1] - à Nairobi au Kenya[2]) est un colonel écossais[3] de l'Armée indienne britannique connu pour avoir été l'agent commercial britannique à Gyantsé au Tibet, le représentant politique britannique au Sikkim et avoir rencontré le 13e dalaï-lama.
Cet article concerne le colonel écossais. Pour la bibliothécaire canadienne, voir Leslie Weir (bibliothécaire).
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Naissance |
Ghazipur, Indes britanniques |
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Décès |
Nairobi, Kenya |
Nationalité | Britannique |
Biographie
Famille
Il s'est marié en 1912 à Thyra Letitia Alexandra Sommers, une néozélandaise, fille d'un prospecteur d'or danois[3], avec qui il a eu deux filles, Joan Mary Jehu[4] et Thyra Beatrice Rose Weir, la mère de Joanna Lumley.
Carrière
Il se rend pour la première fois en 1909 au Tibet où il est l'agent commercial britannique à Gyantsé pendant quelques années. Il rencontre le 13e dalaï-lama en 1910 avec l'officier politique Charles Bell à Darjeeling[5].
Leslie Weir est le représentant politique britannique au Sikkim d'août à octobre 1911, d'octobre 1928 à avril 1931, d'août 1931 à janvier 1933[6].
C'est en cette qualité qu'il retourne au Tibet[5] avec son épouse Thyra Weir[3]. Il est invité à Lhassa par le dalaï-lama en 1930 pour aider à résoudre de nouveaux différends entre le gouvernement tibétain et le gouvernement chinois[5]. Le , son épouse est la première femme anglaise à être reçue en audience par le dalaï-lama[7]. Leslie Weir est invité une seconde fois en 1932 par le dalaï-lama à Lhassa, où il se rend avec son épouse et sa fille Joan Mary. Il passe alors la plus grande partie de son temps en conférence avec Le Kashag et le dalaï-lama, et sont reçus tous trois en audience par ce dernier au Norbulingka. Le dalaï-lama s’intéresse aux peintures de son épouse et de sa fille et les autorise à peindre au Tibet[5].
La situation politique entre le Tibet et la Chine est alors complexe, notamment à la frontière, inquiétant le Tibet. Les difficiles négociations entre le Tibet et la Chine, et l'écriture d'une lettre demandant au 9e panchen-lama de rentrer au Tibet considérée comme d'importance pour le dalaï-lama et Leslie Weir, retardent le retour de la famille Weir au Sikkim en hiver. Le conflit entre les Tibétains et les Chinois à la frontière de l'est s'amenuise en raison de la guerre civile au Sichuan et du retrait des troupes par Tchang Kaï-chek. Leslie Weir et sa famille rentrent alors en décembre par le col de Nathu La, lequel est bloqué par la neige le lendemain de leur passage. Weir écrit au dalaï-lama pour le remercier de son hospitalité et lui rapporter que le passage fut marqué par la chance, ce qui n'était pas la raison, répondit le dalaï-lama : il avait prié pour cela[5].
Notes et références
- http://www.thepeerage.com/p49937.htm
- Kenya Gazette, 6 mars 1951, p. 331
- (en) Alex McKay, Tibet and the British Raj: The Frontier Cadre, 1904-1947, p. 119-120
- (en) Michael Aris, Obituary: Joan Mary Jehu, Tibetan Bulletin, novembre-décembre 1994.
- (en) Joan Mary Jehu, Brief account of time in Tibet, Tibetan Bulletin, novembre-décembre 1994
- Fabienne Jagou, Le 9e Panchen Lama (1883-1937) : enjeu des relations sino-tibétaines, Paris : EFEO, 2004 (Monographies : 191), p. 220
- (en) Emma Martin, A Feminine Touch: Elaine Tankard and the creation of the Tibet collection at National Museums Liverpool, Journal of Museum Ethnography, no. 23 (2010), p. 98-114
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