Lettres à Malesherbes
Les quatre Lettres à Malesherbes écrites par Jean-Jacques Rousseau les 4, 12, 26 et constituent un ensemble indissociable de justifications de ses choix de vie. Elles sont un premier essai autobiographique qui se concrétisera ultérieurement dans ses Confessions et dans les dialogues Rousseau juge Jean-Jacques.
Jean-Jacques Rousseau est alors sous la protection du maréchal et de la maréchale de Luxembourg, mais vit en solitaire à Montmorency. Ses anciens amis philosophes ont déjà pris leur distance et Jean-Jacques croit déceler un complot pour retarder l'édition en cours de l'Émile et Du Contrat social. De plus Rousseau, depuis toujours de santé fragile, est dans une phase aigüe de la maladie de la pierre et craint pour sa vie.
C'est dans cette période critique que Malesherbes alors directeur de la Librairie lui écrit une longue lettre pour le rassurer sur le cours de l'édition jusqu'à se compromettre[1] et lui faire savoir toute sa sympathie.
Rousseau lui répond par ses quatre longues lettres justifiant son choix de solitude par un profond appel de la nature[2]. Il révèle pour la première fois, comment lui est venu l'illumination de son premier discours sur la route de Vincennes en allant voir Diderot emprisonné, scène qu'il reprendra dans ses Confessions.
Ces lettres, écrites d'un seul jet selon l'auteur, sont considérées comme un texte littéraire de très grande qualité et Sainte-Beuve dira que Rousseau n'a rien écrit d'aussi beau[3].
Notes et références
- Raymond Trousson, Jean-Jacques Rousseau, Tallandier 1989, T.II p.144
- http://www.lacauselitteraire.fr/melancolique-moi-lettres-a-malesherbes-jean-jacques-rousseau.html
- « Lecture des Quatre lettres à monsieur le Président de Malesherbes », sur blogspot.fr (consulté le ).
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