Lex Spoletina

La Lex Spoletina ou encore Lex luci Spoletina est un document épigraphique romain composé de deux inscriptions gravées sur deux pierres calcaires datant du IIIe siècle av. J.-C., l'une découverte en 1876, l'autre en 1913 en Ombrie. Ces inscriptions détaillent le règlement concernant l'utilisation des bois sacrés.

Lex Spoletina, pièce archéologique retrouvée à San Quirico
Lex Spoletina, pièce archéologique retrouvée à Picciche

Les pièces archéologiques sont conservées au Musée archéologique national de Spolète.

La découverte

Les deux pièces ont été découvertes par l'archéologue Giuseppe Sordini ;

  • La première, en 1876, était murée dans le mur d'une église du hameau San Quirico de Castel Ritaldi, à environ 13 km de Spolète[1]. Le texte est gravé des deux côtés de la pierre calcaire de silice rouge de forme parallélépipède qui mesure 55,7 cm × 51 cm × 23 cm. Certaines lettres se trouvent sur les faces latérales[2].
Le texte latin est le suivant :

« Honce loucum - neque violatod - neque exvehito - neque exferto quod louci siet - neque cedito - nesei quo die res dei anua fiet - eod die quod rei dinai causa fiat sine dolo cedere licetod -sei quis scies violasid dolo malo - iovei bovid piacium datod a .CCC. moltai suntod eius piacli moltai dicatori exsactio estod »

 Ce bois sacré personne ne profane, personne n'emporte sur chariot ou à bras ce qui appartient au bois sacré, ni le coupe en dehors du jour du sacrifice annuel ; ce joui il est permis de le couper sans commettre d'action illégale si seulement le bois est destiné au sacrifice . Se quelqu'un [contre ces dispositions] le profanera, qu'il fasse pénitence en offrant un bœuf à Jupiter et paye une contravention de 300 as. Le devoir de faire respecter aussi bien la pénitence et que la contravention incombe au dicator (magistrat religieux)

  • La seconde pierre, elle aussi rectangulaire, a été retrouvée en 1913 encastrée dans la façade de l'église Santo Stefano in Picciche, près de Trevi[1]. Elle mesure 63 cm × 48 cm × 14 cm. Le texte est inscrit sur les deux faces principales et répète à quelques détails près le texte précédent.

Les deux textes et les caractères employés étant similaires, les archéologues considèrent que les deux pierres sont de la même époque[3].

L'endroit de leur position initiale est inconnu, la distance entre les deux lieux de découverte est inférieure à km.

Depuis le mois d', une reproduction des deux pierres se trouve dans le bois de Monteluco[4].

Les deux inscriptions ont permis d'étudier le latin archaïque, le latin juridique, le latin ombrien et sont employées comme sources de références pour l'étude du droit romain[5].

Images

Notes et références

  1. Panciera 1993, p. 44.
  2. Panciera 1993, p. 28.
  3. Panciera 1993, p. 29..
  4. (it) Liana Di Marco, Spoleto: una città-cantiere durante il Ventennio. Album di storia urbana 1922-1943, Spolète, Associazione Pro Spoleto, , p. 21.
  5. Panciera 1993, p. 27.

Bibliographie

  • (it) Silvio Panciera, La lex luci spoletina e la legislazione sui boschi sacri in età romana, in Monteluco e i monti sacri. Atti dell'incontro di studio. Spoleto, 30 settembre - 2 ottobre 1993, Spolète, Centro italiano di studi sull'alto medioevo, .
  • (it) Giovanni Pascucci, La lex sacra di Spoleto, dans Spoletium, rivista d'arte storia cultura, Spolète, Accademia spoletina, 1990 n. 34-35, p. 5-10.
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