Leyla Hussein

Leyla Hussein (somali : Leyla Xuseen) est une psychothérapeute et activiste sociale somalienne. Elle est la fondatrice du projet Dahlia[1],[2] et une des cofondatrices de Daughters of Eve, une organisation à but non lucratif et la directrice exécutive de Hawa's Haven.

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Leyla Hussein
Biographie
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Université de West London (en)
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Distinctions

Biographie

Leyla Hussein est née en 1980 en Somalie[3],[4]. Ses parents sont éduqués et viennent d'une famille privilégiée[4].

Elle émigre plus tard au Royaume-Uni. Lors de ses études universitaires, elle obtient un diplôme en consultation thérapeutique de l'Université de Thames Valley[5].

Elle est mère d'une petite fille[6].

Carrière

Leyla Hussein a plus d'une décennie d'expérience de travail sur les soins reproductifs, avec toujours l'idée d'une sensibilisation auprès des jeunes travailleurs[7]. Elle travaille pour l'African Well Women Clinic de Waltham Forest, où elle rencontre des survivantes de mutilations génitales féminines (MGF)[8]. Elle travaille également au projet NAZ de Londres en tant que conseillère en santé sexuelle  pour les Somaliens atteints du VIH et du SIDA. En 2010, elle est, avec Nimco Ali et Sainab Abdi, la cofondatrice de Daughters of Eve[9],[10]. L'organisation à but non lucratif est créée pour aider les jeunes femmes et les jeunes filles, avec un accent sur l'éducation et la sensibilisation aux mutilations génitales féminines[11]. Leyla Hussein elle-même est une survivante de mutilation. À la suite de sa grossesse, elle veut assurer la sécurité physique de sa fille, ce qui l'inspire à démarrer une campagne de sensibilisation pour changer la façon dont sont protégées les filles dans le monde[12].

En outre, Leyla Hussein est la Chef de la Direction de Hawa's Haven, une coalition de militantes et activistes communautaires somaliennes, qui vise à sensibiliser à la violence fondée sur le genre. Elle gère aussi le groupe de thérapie du projet Dahlia, créé en partenariat avec le Manor Garden Health Aviocacy Project où elle est conseillère en information et animatrice communautaire[13].

Leyla est l'ambassadeur mondial pour The Girl Generation[14], un programme de changements sociaux visant à mettre fin à l'excision en une génération, travaillant actuellement dans dix pays africains.

En tant que professionnelle de la santé, elle travaille en étroite collaboration avec la police métropolitaine par l'intermédiaire de son Project Azure. Elle travaille aussi à titre de conseillère pour la campagne européenne END MGF soutenue par Amnesty International, parlant à ce titre devant les législatures chypriotes, viennoises et londoniennes[5]. En outre, elle siège au conseil d'administration du Conseil Consultatif pour la fin des mutilations génitales féminines[7] et le groupe consultatif de la fondation Desert Flower, financé par Waris Dirie, et le groupe consultatif de Her Majesty's Inspectorate of Constabulary sur la Violence Contre les Femmes et les Filles (VAWG)[15]. Elle est aussi membre du conseil d'administration du projet NAZ de Londres[7].

En , lors du premier sommet sur les mutilations génitales féminines aux États-Unis, elle met en place une exposition avec les portraits de survivantes de MGF réalisés par Jason Ashwood[16].

La réalisatrice Barbara Miller (en) réalise un documentaire intitulé #Female Pleasure sur le parcours de cinq femmes engagées pour une sexualité féminine autodéterminée dont Leyla Hussein. Le film remporte le Prix « Premio Zonta Club Locarno 2018 », décerné à un film de la Semaine de la critique du Locarno Festival avec un profond engagement social[17].

Conférences et débats

En plus de son travail psycho-thérapeutique et d'expertise, Hussein est invitée à prendre la parole sur des questions concernant les filles, les femmes et les droits de l'Homme sur différentes plates-formes, y compris aux conférences TED, à l'Oslo Freedom Forum[18], au Festival Women of the World et plus encore.

En 2017, elle commence un podcast intitulé The Guilty Feminists[19],[20],[21].

En 2013, Leyla présente The Cruel Cut, un documentaire sur son travail sur l'élimination des mutilations génitales féminines au Royaume-Uni et diffusé sur Channel 4. Il est novateur et contribue à changer la politique et la législation britannique sur la lutte contre les MGF. Le documentaire et Leyla sont nominés pour un BAFTA en 2014[22].

Leyla est invitée dans plusieurs universités pour donner des conférences, y compris celles de Cambridge, d'Oxford, l'UCL[23], West London University, Columbia, Banard, Georgetown, Harvard et l'Université Penn[24].

Distinctions

  • 2008 : PCT Breaking Down Barriers Award
  • 2010 : Cosmopolitan Ultimate Campaigner Women of the Year Award
  • 2011 : Emma Humphrey Award[5]
  • 2012 : Lin Groves Special Award[7]
  • 2012 : True Honour Award par l'organisation des droits des femmes iraniennes et kurdes
  • 2013 : 100 Women par la BBC
  • 2013 : Prix de l'ambassadrice de la paix par la fédération inter-religieuse et internationale pour la paix[5]
  • 2014 : Prix de la collectivité/organisme de bienfaisance de l'année par Red Magazine avec Nimco Ali pour leur travail avec Daughters of Eve[11]
  • 2014 : 6e de la Woman's Hour Power List[9]

Notes et références

  1. (en-GB) « "FGM is violence, child abuse and sexual assault" – Leyla Hussein », The London Economic, (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) « Leyla Hussein | Campaigner », sur leylahussein.com (consulté le )
  3. « Leyla Hussein », Kompany (consulté le )
  4. « How I Survived Female Genital Mutilation », Staying Alive Foundation, (lire en ligne, consulté le )
  5. « Leyla Hussein », Daughters of Eve (consulté le )
  6. « The Cruel Cut », Channel 4 (consulté le )
  7. « Leyla Hussein », Huffington Post (consulté le )
  8. « Closing in on FGM – can it be eradicated in a generation? | RCM », sur www.rcm.org.uk (consulté le )
  9. British Association for Behavioural & Cognitive Psychotherapies, « Towards ending female genital mutilation », CBT Today, vol. 42, no 2, , p. 16-17 (lire en ligne, consulté le )
  10. Jane Onyanga-Omara, « Men 'must help stop female genital mutilation' », BBC, (lire en ligne, consulté le )
  11. Emma Powell, « Lauren Laverne, Sadie Frost and Olivia Inge attend the Red Woman of the Year Awards », London Evening Standard, (lire en ligne, consulté le )
  12. (en-GB) « "FGM is violence, child abuse and sexual assault" – Leyla Hussein », The London Economic, (lire en ligne, consulté le )
  13. « Manor Gardens is a multicultural, multi-ethnic health wellbeing community hub based in North Islington, London », sur manorgardenscentre.org (consulté le )
  14. (en) « Leyla Hussein », The Girl Generation, (lire en ligne, consulté le )
  15. « VAWG Panel members », sur www.cps.gov.uk (consulté le )
  16. (en-GB) Leyla Hussein, Laura Saunders, Alex Rees et Mary Carson, « Faces of defiance: the portrait exhibition celebrating FGM activists and survivors – video », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  17. « Presseportal » (consulté le )
  18. (en) Oslo Freedom Forum, « Leyla Hussein | Speakers | Oslo Freedom Forum », sur Oslo Freedom Forum (consulté le )
  19. (en) « The Guilty Feminist: 56. Defiance with Leyla Hussein », sur guiltyfeminist.libsyn.com (consulté le )
  20. (en) « The Guilty Feminist: 64. Minefields with Reubs J Walsh, Leyla Hussein and Rev Kate Harford », sur guiltyfeminist.libsyn.com (consulté le )
  21. (en) « The Guilty Feminist: 65. Feminism and Faith with Reubs J Walsh, Leyla Hussein and Rev Kate Harford », sur guiltyfeminist.libsyn.com (consulté le )
  22. (en) « 2014 Television Current Affairs | BAFTA Awards », sur awards.bafta.org (consulté le )
  23. (en) « Gender, Human Rights, and Cultural Relativism. Tackling the Issues of FGM and Gender Violence in Domestic Law », sur www.ucl.ac.uk (consulté le )
  24. (en) « Ending FGM in America », The Girl Generation, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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