Li Jinfa
Li Jinfa (chinois 李金发, Li « Tête d'or » ou « Leblond », EFEO Li Kin-fa), pseudonyme de Li Shuliang, est un sculpteur et poète chinois, né en 1900 dans le xian de Mei dans le Guangdong, mort en 1976.
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Nom de naissance | Li Shuliang |
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Naissance |
Mei, Guangdong, Chine |
Décès | |
Activité principale |
poète, sculpteur |
Langue d’écriture | chinois |
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Mouvement | symbolisme |
Biographie
Li Jinfa naît dans le xian de Mei, dans le Guangdong. Il fait des études à Shanghai. Il est à Paris en 1922-1923. Il vit en Amérique après 1951. Ses Souvenirs d'une vie littéraire paraissent à New York en 1964[1].
En France, il a séjourné à Marseille, Paris, Fontainebleau, dans les Vosges et à Dijon, avec le peintre Lin Fengmian. Il suit les cours de l'école des Beaux-Arts de Dijon, puis de Paris. Alors qu'il est malade à Paris, il rêve à plusieurs reprises qu'une jeune fille blonde lui rend visite, jusqu'à ce qu'il soit guéri. En souvenir de cet « ange » (tianshi), il adopte le pseudonyme de Jinfa[1].
Les visites qu'il fait au musée du Luxembourg, proche de son domicile parisien, décident Li Jinfa à se consacrer définitivement à la sculpture. Il raconte dans ses mémoires avoir été fortement impressionné, bien qu'ignorant du mythe représenté, par la sculpture d'Acis et Galatée de la fontaine Médicis[2].
Li Jinfa et Lin Fengmian séjournent quelques mois à Berlin avant leur retour en Chine. Li y rencontre sa future femme, avec laquelle il rentre en Chine. Ils y ont un enfant. Après quatre ans de séjour en Chine, sa femme le quitte pour retourner en Allemagne[3].
De retour en Chine, il est secrétaire de Cai Yuanpei en 1927[4]. De 1925 à 1828, il enseigne à l'école des Beaux-Arts de Shanghai, dirigée par Liu Haisu. De 1928 à 1932, il enseigne à l'école des Beaux-Arts de Hangzhou l'art traditionnel, alors que la majorité des enseignants se consacrent à l'art moderne. Les cours y sont donnés en français[5]. En 1938, il est directeur de celle de Nankin. À l'arrivée des Japonais, il part pour l'Annam, puis deux ans après pour les États-Unis[4].
Œuvre
Li Jinfa a écrit l'ensemble de ses poèmes en France et en Allemagne. Il y exprime surtout la souffrance qu'il éprouve, solitaire, en exil[6].
Li Jinfa fait parvenir ses premiers poèmes à Zhou Zuoren en 1922, qui les fait paraître dans la revue Xinchao (Renaissance). Par l'intermédiaire de Zhou, Li fait la connaissance de Liu Bannong, alors en France[1].
Son œuvre poétique, obscure, lui donne la réputation d'être le fondateur du symbolisme chinois[1]. Sa réputation de « monstruosité poétique » fait de Li Jinfa un héritier de Li He (791-817), davantage que des symbolistes français[7].
Li Jinfa a exposé deux bustes, dont l'un représentant Lin Fengmian, au salon du Printemps de Paris en 1922[8]. Il est l'auteur d'une dizaine de sculptures, dont la statue de Sun Yat-sen devant le Mémorial de Sun Yat-Sen à Canton[9].
Liste des œuvres littéraires
- Fine pluie (Wei yu), 1925.
- Chansons pour le bonheur (Wei xinfu er ge), 1926.
- Épreuves d'un long voyage (Shike yu xiongnian), 1927.
- Airs des pays étrangers (Yiguo qingdiao), 1942.
- Souvenirs d'une vie littéraire, 1964.
Références
- Loi1980, p. 11-15
- Jin 2011, 7e min et suivantes.
- Jin 2011, 16e min et suivantes.
- Loi1980, p. 15-16
- Jin 2011, 18e min et suivantes.
- Michelle Loi, dans André Lévy (dir.), Dictionnaire de littérature chinoise, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 168-169
- Loi1980, p. 16-17
- Jin 2011, 10e min.
- Jin 2011, 29e min.
Source
- Siyan Jin, « Li Jinfa, la poésie d'inspiration française », Colloque International Artistes et écrivains chinois en France des années 1920 aux années 1950, université d'Artois, 2011. (vidéo)
Bibliographie
- Michelle Loi, Poètes chinois d'écoles françaises, Maisonneuve, coll. « Librairie d'Amérique et d'Orient »,
Liens externes
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- (en) Bénézit
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