Ligne de Charmes à Rambervillers

La ligne de charmes à Rambervillers est une ancienne ligne ferroviaire d'intérêt local des Vosges qui reliait la gare de Charmes (Vosges), sur la ligne de Blainville - Damelevières à Lure, à la gare de Rambervillers, sur la ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères.

Ligne de
Charmes à Rambervillers

Arrivée d'un train en gare de Moyemont, vers 1900.
Pays France
Villes desservies Charmes, Rambervillers
Historique
Mise en service 1871
Fermeture 1935 1939
Concessionnaires Ramb. à Charmes (1865 1939)
Caractéristiques techniques
Longueur 27,946 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15 
Nombre de voies Anciennement à voie unique

Elle a permis la première desserte de Rambervillers.

Elle était dénommée ligne 163 dans l'ancienne classification des lignes de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, numéro repris par l'ancienne région Est de la SNCF. Elle ne possède pas de numéro dans la classification des lignes du réseau ferré national, car la ligne était d'intérêt local et non d'intérêt général.

Histoire

Vers la fin des années 1860, un groupe constitué d'industriels de la métallurgie et de forestiers originaire de Rambervillers constitue la Compagnie du chemin de fer de Rambervillers à Charmes afin de relier leur ville à la ligne 16 reliant Nancy et Épinal. La concession de la ligne est accordée par convention signée les et entre le conseil général des Vosges et Messieurs Retournard, Vélin, Gentilhomme, François et Geoffroy. Le , les concessionnaires signent un traité avec la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour l'exploitation du chemin de fer. La convention et le traité sont approuvés par un décret impérial déclarant la ligne d'utilité publique le [1]. Les concessionnaires forment la Compagnie du chemin de fer de Rambervillers à Charmes.

Embranchée sur la ligne dite de Blainville à Lure à 2,6 km au-delà de la gare de Charmes, peu avant le pont sur la Moselle, la ligne s'oriente ensuite plein est pour atteindre la gare de Rambervillers, située à environ 28 km de celle de Charmes.

En 1870, à cause de la guerre franco-prussienne, le service est interrompu et reprend à l'automne 1871.

Une fois la ville de Rambervillers reliée à Bruyères (1902) puis à Lunéville (1911) par la ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères qui dessert la vallée de la Mortagne, la ligne perd une grande partie de son intérêt. En 1914, trois aller-retour omnibus quotidiens circulent sur la ligne.

La Compagnie des chemins de fer de l'Est dénonce le traité d'exploitation de la ligne le , avec effet au . Le , l'exploitation est confiée par la Compagnie du chemin de fer de Rambervillers à Charmes à la Compagnie des chemins de fer secondaires. Cette modification des conditions d'exploitation est approuvée par un décret le [2]. Le service se restreint à deux aller-retour omnibus et à un train de marchandises quotidiens. Néanmoins, dès 1935, le trafic voyageurs est reporté sur route, le trafic marchandises disparaît en 1939, sauf sur le tronçon Charmes – La Verrerie-de-Portieux, conservé jusqu'en 1962 pour la desserte de la verrerie, en tant qu'embranchement particulier de la gare de Charmes (Vosges).

Chronologie

Compléments

La ligne est totalement déposée, mais la plate-forme est encore largement visible par endroits, où elle fait office de chemin forestier. Seuls les bâtiments des gares de la Verrerie-de-Portieux, Rehaincourt et le passage à niveau-halte de Portieux témoignent de son existence.

Notes et références

  1. « N° 16415 - Décret impérial qui, 1° déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Rambervillers à Charmes ; 2° approuve le traité passée, le 25 juin 1866, avec la compagnie de l'Est, pour l'exploitation dudit chemin de fer : 23 août 1868 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 32, no 1653, , p. 791 - 811.
  2. « Décret modifiant le régime d'exploitation du chemin de fer d'intérêt local de Rambervillers à Charmes : 23 août 1935 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 207, , p. 9740 (lire en ligne).
  3. J. B. DUVERGIER, LOIS, DECRETS, ORDONNANCES, REGLEMENTS ET AVIS DU CONSEIL D'ETAT, (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • André GIBERT et José BANAUDO : Trains oubliés – Volume 1 : L'Alsace-Lorraine, l'Est. Éditions du Cabri, 1981, pp. 69 et 70.
  • André SCHONTZ, Arsène FELTEN et Marcel GOURLOT : Le Chemin de fer en Lorraine. Éditions Serpenoise, 1999, pp. 96 et 97.
  • Didier LEROY : Le Temps des Omnibus. Éditions du Cabri, 2005, pp. 218 sqq. et passim.
  • Robert LE PENNEC : Sur les rails vosgiens. Éditions du Cabri, 2006, pp. 200 à 202 (ISBN 2-914603-29-0).


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