Ligne des canons
La ligne des canons ou ligne de Berlin à Metz (Kanonenbahn en allemand) est le nom vernaculaire d'une ancienne ligne ferroviaire allemande, militairement stratégique, reliant Berlin à Metz.
Ligne des canons Ligne de Berlin à Metz | |
La Kanonenbahn près de Wittlich | |
Pays | Allemagne, France |
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Villes desservies | Güsten, Wetzlar, Coblence, Trèves, Thionville |
Historique | |
Mise en service | 1882 |
Caractéristiques techniques | |
Numéro officiel | (indicateurs horaires) (officiel) |
Longueur | 805 km |
Écartement | standard (1,435 m) |
Électrification | Non électrifiée |
Nombre de voies | Double voie |
Contexte historique
Alors que la ville de Metz est sur le point de devenir la première place forte allemande[1] de l'Alsace-Lorraine, sa position d'avant-poste allemand, situé à seulement 350 km de Paris, lui confère un rôle stratégique. L’objectif de l’Allemagne étant de se protéger contre une attaque française, les troupes du Reich devaient être immédiatement opérationnelles dans ce secteur frontalier, pour tenir la Moselstellung.
Conception et réalisation
Si la Kanonenbahn Berlin-Metz n'est pas la seule voie ferrée militaire portant ce nom, elle est certainement la plus longue et la plus connue. Passant par Güsten, Wetzlar, Coblence et Trèves, la Kanonenbahn faisait 805 km de long. Réalisée entre 1879 et 1882[2], elle utilisait des tronçons construits entre 1850 et 1882. À cette époque, elle aboutissait à l'ancienne gare de Metz. À partir de 1906, la Kanonenbahn arrivait à la nouvelle gare de Metz-Ville, une gare spécialement conçue pour le transit des troupes. La gare, un fleuron de l'architecture ferroviaire Wilhelmienne, était une plate-forme stratégique capable de faire transiter quelque 750 000 hommes en moins de vingt-quatre heures.
Comme les autres lignes de chemins de fer stratégiques, la ligne Berlin-Metz a été conçue sans tenir compte des besoins économiques, ni du trafic potentiel de civils sur la ligne en temps de paix. Le cahier des charges était très strict. Certains paramètres de conception tels que le rayon de courbure minimum, la pente maximale, ou la charge maximale devaient être respectés. Elle était prévue comme une ligne à double voies, contournant les zones urbaines, dans la mesure du possible.
Dès 1855, le ministère de la Guerre prussien s’intéresse à la construction de lignes de chemin de fer stratégiques. Mais le projet d’une ligne Berlin-Wetzlar ne prend forme qu'en 1872. Sur les 805 km de la ligne Berlin-Metz, 511 km furent spécialement construits, ou aménagés, pour des raisons stratégiques.
Ligne de Berlin à Metz
Section | Distance (en km) |
Ouverture | Ligne |
---|---|---|---|
Berlin-Grunewald | 3,12 | Ligne de Berlin à Blankenheim | |
Sandersleben | 160,29 | ||
Sandersleben–Hettstedt | 6,43 | ||
Hettstedt–Blankenheim (arrondissement de Mansfeld-Harz-du-Sud) | 18,56 | ||
Blankenheim–Nordhausen | 50,50 | Ligne de Halle à Hann. Münden | |
Nordhausen–Leinefelde | 42,26 | ||
Leinefelde–Silberhausen Trennungsbahnhof | 8,22 | Ligne de Gotha à Leinefelde | |
Silberhausen Trennungsbahnhof–Bahnhof Eschwege | 37,69 | Ligne de Leinefelde à Treysa | |
Eschwege–Bahnhof Eschwege West | 3,29 | ||
Niederhone–Malsfeld | 40,41 | ||
Malsfeld–Bahnhof Treysa(alter Bf) | 40,39 | ||
Treysa (alter Bf)–Kirchhain | 26,93 | Ligne de Cassel à Francfort-sur-le-Main | |
Kirchhain–Bahnhof Marburg | 15,09 | ||
Marburg–Lollar | 21,63 | ||
Wetzlar | 18,04 | Ligne de Lollar à Wetzlar | |
Wetzlar–Weilburg | 23,03 | Ligne de Wetzlar à Coblence | |
Weilburg–Bahnhof Limburg (Lahn) | 29,14 | ||
Limburg–Nassau (Lahn) | 26,39 | ||
Nassau–Bad Ems | 7,91 | ||
Bad Ems–Hohenrhein (Niederlahnstein) | 10,34 | ||
Hohenrhein (Niederlahnstein)–Koblenz Hauptbahnhof | 7,09 | ||
Koblenz–Trier-Ehrang/Quint | 105,25 | Ligne Moselle-nord | |
Ehrang–Diedenhofen (neu) | 76 | Ligne Moselle-sud | |
Diedenhofen (alt)–Metz (alt) | 27 | Compagnie des chemins de fer de l'Est | |
Longueur totale | 805,00 | Ligne des canons | |
Notes et références
- Dossier « Metz en 1900 », L’Express, no 2937, 18-24 octobre 2007.
- kanonenbahn.de
Sources
- Wolfgang Klee : Die Kanonenbahn Berlin – Metz, Stuttgart, 1998.
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Kanonenbahn » (voir la liste des auteurs).
Articles connexes
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