Lila Borsali
Lila Benmansour épouse Borsali est née le à Tlemcen, est une interprète algérienne de musique arabo-andalouse[1].
Nom de naissance | Lila Benmansour |
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Naissance | Tlemcen, Algérie |
Activité principale | Chanteuse, interprète |
Genre musical | Musique arabo-andalouse (gharnati, hawfi, hawzi) |
Années actives | depuis 1995. |
Biographie
Jeunesse à Tlemcen
Née d’une famille Tlemcenienne de mélomanes[2]. Son père, Abdellah Benmansour, pharmacien, est un amoureux des arts, et sa mère Sabiha Benkelfat enseignante de Français à l'université est également présidente de l'association culturelle « La grande maison », à l'origine de l'institution d'un prix littéraire national portant le nom du prestigieux écrivain Mohamed DIB[3].
Poussée par son désir de chanter, Lila, dès l'âge de onze ans, apprend à jouer de la mandoline en classe d’initiation dirigée par M. Bekkaï. Elle rejoint quelque temps après l’orchestre senior de la prestigieuse association « Ahbab Cheikh Larbi Bensari » menée par M. Fawzi Kalfat et en devient l’une des solistes piliers du groupe.
Elle participe à de nombreux concerts et festivals ainsi que l’enregistrement d’un CD à Radio France intitulé « Nouba Zidene » dans lequel elle interprétait un « insiraf » : « Ya Ghazal Dabyu el Hima », un classique de l’anthologie arabo-andalouse[4].
Départ à Paris
En 1995, elle quitte Tlemcen et s’installe à Paris où elle entame des études d’architecte-designer[5]. Elle devient cofondatrice de l’Association Les Airs Andalous[6].
Sous la direction de M. Abdelkrim Bensid, elle opte pour un instrument plus traditionnel la kouitra ; elle enrichit ses connaissances dans le domaine du patrimoine et parfait sa technique de chant. Elle a, pendant les années passées à Paris, l’occasion de côtoyer d’illustres maîtres de la musique andalouse tel que feu Amine Mesli et M. Yahia Ghoul.
En outre, elle participe à l’enregistrement du hawzi Tlemcen ya hmam.
Retour en Algérie
En 2009, Lila Borsali revient en Algérie où elle enregistre son premier CD en tant que soliste[1],[2]. Dans la même année, elle intègre l’association « Les Beaux Arts » d’Alger sous la direction de Abdelhadi Boukoura (Lauréat du festival sanaa 2009). Avec cette association, elle participe à diverses manifestations, et elle enregistre avec l’orchestre une Nouba Rasd où elle interprète un Insiraf[7].
Discographie
Frak Lahbab 2010
S. EL HASSAR[10]
Cet album comporte les morceaux suivants:
1 - Inklab Raml el Maya: Errabi Akbel 2 - Istikhbar Djarka: Ana Fi El Houb 3 - Hawzi: Niren Chaala 4 - Hawzi: Batel Tloumouni 5 - Mokhless: Ya Mabraka Nahar Ezziara 6 - Hawzi: Ndamt Lachaar 7 - Hawzi: Kif Amali Wa Hilati 8 - Moukhlas: Lakaytou Habibi 9 - Kadria Zidane 10-Istikhbar Arak: Min Wahch Lahbeb 11-Inklab Arak: Wallah Lawlak 12-Hawzi: Win Houm Hbabi 13-Hawzi: Ama Saba Lahbab
Nouba Rasd Eddil 2012
Premier album de Lila Borsali totalement dédié à la Nouba.
Il comporte les morceaux suivants:
1- Metchaliya Rasd Eddil 2- Touchia Rasd Eddil 3- Mçaddar: Qad Gharrad 4- Btayhi: Malakni El Hawa 5- Derj: Ya Men Sada Saydan 6- Insiraf 1: Abqate Fi Errayad 7- Istikhbar Moual: Lama Tarakoum Ayni 8- Insiraf 2: Talata Fi Eddounia 9- Insiraf 3: Ya Qawm Intachab 10- Insiraf 4: Faha Ezzahrou 11- Mokhless 1: Niranou Qalbi 12- Djoul Djoul Tara El Maani
Nouba Ghrib 2013
Après plusieurs mois d'absence, Lila Borsali revient sur la scène artistique avec un double album intitulé "Nouba Ghrib" qui sera dédié à la mémoire de son défunt époux[11].
Cet album comporte les morceaux suivants: CD 1[12] :
1 - Metchalia 2 - Touchia mçadrine 3 - Mçadar: Maachouk min 4 - Btayhi: Tafa Alayna 5 - Derj 1: Mata Nestarihou 6 - Derj 2: Sell Mendaren CD 2: 1 - Touchia Insrafet 2 - Tefricha Instrumentale (Improvisaiton) 3 - Insraf 1: Rani Bi el Afrah 4 - Istikhbar 5 - Insraf 2: Echamsou Malet 6 - Insraf 3: Ya Kalbi Khelli el hal 7 - Insraf 4: Wa Achya 8 - Mokhlass 1: Emchi ya rassoul 9 - Mokhlass 2: Ya Mouniat el kelb 10 - Touchia el Kmel
Nouba Hosn Es-Selim 2015
Dans cet album original, Lila Borsali revient avec une nouba inédite, dont les textes ne sont pas puisés du patrimoine andalou. En effet, elle ne se contente pas, de reprendre certains anciens textes anciens. mais elle innove en interprétant des textes composés sur mesure par l’auteur et compositeur M. Tewfik Benghabrit. Elle indique qu’elle a voulu s’exprimer à travers cet album sur ses propres sentiments.
Elle revient en chanson sur ce qu’elle a vécu depuis deux ans, coïncidant avec le décès de son regretté mari. La nouba commence par un Mceder, Nhebek ila el abed (Je t’aime à tout jamais) assez triste pour se terminer par une pointe d’optimisme avec un khlass El hayet moutawassila (La vie continue). Lila Borsali souligne que la structure de la nouba a été respectée. Les «Twachis» ont été repris à la lettre et des titres ont été donnés à la poésie.
L’artiste avoue qu’à chacun de ses albums elle a voulu rajouter une touche personnelle. La sortie de ce quatrième album a été, pour elle, une explosion et un virage, puisque cela lui a permis de prendre sa propre route[13].
Elle déclare lors d'une conférence de presse « Un patrimoine qui ne se renouvelle pas risque de mourir. L’évolution se fait dans la réflexion. Il ne faut pas perdre de vue que nous avons cette liberté, nous artistes, de créer».
Dans la nouba Hosn Es Selim, la chanteuse rend hommage à son époux, à ses parents, à ses filles, à sa meilleure amie, ainsi qu’à son fidèle public. Pour répondre à la question de savoir comment vont réagir les puristes de la musique andalouse face à cet esprit novateur de la nouba, Lila Borsali confie qu’elle a eu des réactions positives lors de la présentation de la nouba devant des professionnels à Tlemcen. Elle ajoute que même s'il y a des critiques négatives, la seule réponse c’est qu’«au final cet album n’est pas contre ce qui existe déjà, mais c’est dans l’esprit de partage d’émotions et de sentiments avec le style de la nouba qui est captivant. En tant qu’artiste, je considère que la création est importante afin de laisser son empreinte. Cette création si elle est sincère elle est acceptée et le patrimoine doit absolument s’enrichir pour durer encore des siècles». la chanteuse estime que «le travail qu’elle a entrepris n’a pas été fait pour contrer quiconque. C’est un sentiment de partage. Je pense que si la création n’est pas calculée, elle est mieux acceptée. Les personnes qui trouveront à redire sur ce travail se rendront à l’évidence que notre patrimoine doit s’enrichir davantage»[13].
Cet album comporte les morceaux suivants[14]:
01 - Touchia Hsine Qçid, 03- Mçaddar Mhabtek lilabed (Amour éternel), 03 - Btayhi El hayat El Abadiyatou (Vie éternelle) », 04 - Derdj Ra’ak Allah Ya Oumi (Que Dieu te protège maman), 05 - Touchia Hsine Insirafate, 06 - Istikhbar improvisation vocale Choukrane Liwoudjoudek (Merci d’exister), 07 - Premier Insiraf Enhabek Ya Abah (Je t’aime papa), 08 - Deuxième Insiraf Aboune Wa Sadiq (Un père et un ami), 09 - Mokhless El hayet Moutawassila (La vie continue), 10 - Mokhless Tahiyati Ilaikoum (Révérence), 11 - Touchia Hsine El Kmal.
Nouba Pour l'Espoir 2018
Ce projet, album et court-métrage, vise en quelque sorte à « gommer » le temps et à pénétrer, à « travailler » en empathie, le patrimoine à la fois dans son intimité descriptive comme dans sa portée sociétale, et ce en mettant en vis-à-vis des légendes qui l’habitent- notamment celle de Aassim et Isabella, une histoire vécue dans une petite ville , Teruel, en Espagne vers 1112 et dont Lila Borsali s'est inspirée - , et une autre histoire celle de Tamandra et Tarek, elle, récente et vécue à Alger en 2017 , écrite et imaginée à partir de préoccupations nées de notre époque. Le dialogue qui en naîtra vise à évoquer le rapport complexe à l’Autre, et à souligner le fait que les relations humaines pourtant naturellement portées par l’amour, l’échange, l’affection, ont de tout temps été conditionnées, sinon brisées par les structures sociales, par des tabous qui ne varient que dans des contextes qui diffèrent. Ce dialogue reste néanmoins une métaphore pour dire que, pratiqué à travers l’Histoire dans toutes les cultures et sur tous les continents, l’art, dans toutes ses formes, parle à notre humanité commune et à nos valeurs partagées, en transformant la plus simple des expressions en un puissant catalyseur autant pour la réflexion que pour l’émotion esthétique.
Cet album comporte les morceaux suivants: Metchaliya Jarka * Touchia Jarka * Mçaddar: Oser aimer * Btayhi: Bonheur à Deux * Derj: Regards * Istikhbar Jarka: Passion * Insiraf1: Loin de Toi * Insiraf2: L'Amour des Uns, la Haine des Autres * Khlass1: Amour éternel * Khlass2: Victoire * Chanson Jarka: Laissez-moi Aimer
Notes et références
- Raffinement de Tlemcen sur le site de l'Institut du monde arabe
- « Lila Borsali », sur www.musiquesdumonde.fr (consulté le )
- « A la une - El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
- Benbabaali Saadane, « أدب وثقافة عربيّة /Littérature et culture arabes / Arabic literature and culture: Lila Borsali-Benmansour », (consulté le )
- prism, « LILA BORSALI. Interprète de musique andalouse », sur Artissimo Hub Créatif, (consulté le )
- « Lila Borsali diva de la chanson andalouse », sur www.elmoudjahid.com (consulté le )
- « Biographie », sur www.lilaborsali.net (consulté le )
- Sortir Alger, « Concert Lila Borsali _ Ibn Zeydoun » (consulté le )
- « FocusElles.com » Lila Benmansour Borsali : « Je pense s’il n’y avait pas eu la musique, je ne serais pas là aujourd’hui » », sur focuselles.com (consulté le )
- « Lila Borsali, la soliste de Tlemcen », sur vitaminedz.com (consulté le )
- Sortir à Alger, « Concert Lila Borsali _ Ibn Zeydoun » (consulté le )
- « Lila Borsali à Notre-Dame d'Afrique : Un recital hawzi haut en couleur », sur L'Expression dz.com Le Quotidien (consulté le )
- Philippe Soulard, « Sortie du nouvel album de Lila Borsali Nouvelle nouba Hosn Es-Selim », sur aquisuds, (consulté le )
- Djamel Boudaa, « Musique andalouse: Hosn Es-Selim, le nouvel album de Lila Borsali en mode nouba classique », sur www.reporters.dz (consulté le )
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