Lin Qiaozhi

Lin Qiaozhi ou Kha-Ti Lim (林巧稚 en chinois ; - ) était une obstétricienne et gynécologue chinoise. Après avoir obtenu son doctorat en médecine en 1929, elle travaille à l'hôpital Union jusqu'en 1932. En 1948, elle revient à l'hôpital Union où elle exerce jusqu'à sa mort. Elle a mené des recherches dans les domaines de la respiration fœtale, des maladies pelviennes féminines, de l'oncologie gynécologique et des troubles hémolytiques néonatals[1],[2],[3]. Elle a révolutionné la gynécologie et l'oncologie modernes en Chine. En tant qu'obstétricienne, elle a accouché plus de 50 000 bébés au cours de sa carrière.

Lin Qiao Zhi
Fonction
Députée à l'Assemblée nationale populaire
5e Assemblée nationale populaire (en)
4e Assemblée nationale populaire (en)
3e Assemblée nationale populaire (en)
2e Assemblée nationale populaire (en)
1re Assemblée nationale populaire (en)
Biographie
Naissance
Décès
(à 81 ans)
Pékin
Nationalité
Formation
Feinberg School of Medicine (en)
Activités
Autres informations
Membre de
Academic Division of Life Sciences and Medical Sciences of the Chinese Academy of Sciences (d) ()

Elle ne s'est jamais mariée ni n'a eu d'enfants, mais elle a toujours écrit "Le bébé de Lin Qiaozhi" sur les porte-noms des nouveau-nés. Parmi les bébés qu'elle a ramené au monde, beaucoup portent le caractère Lin (林), le nom de famille de Lin, dans leurs prénoms. Les parents ont exprimé leur remerciement vers Lin de cette manière: les enfants ont été souvent nommés "se souvenir de Lin (念林)", "hommage à Lin (仰林)" ou "respect à Lin (敬林)".

Elle est décédée à Pékin le [4]

Lin a été élue comme députée aux 1re, 2e, 3e, 4e et 5e Assemblée nationale populaire. Pendant ce temps, elle a été aussi membre des 3e, 4e et 5e Comité permanent de l'Assémblée nationale populaire[5].

Jeunesse et éducation

Née à Gulangyu en , Lin venait d'un milieu occidentalisé et chrétien, qui partageait les mêmes valeurs avec le Collège médical Union de Pékin (Peking Union Medical College - PUMC) auquel elle souhaitait s'inscrire plus tard. Elle a été arrivée à Shanghai pour passer l'examen d'entrée du collège en 1921. Lors de l'examen, elle est allée au secours d'une candidate qui s'est évanouie et donc elle n'a pas pu finir son examen. Néanmoins, le collège admirait son altruisme et l'admettait finalement comme un cas exceptionnel[6].

Lin a remporté la bourse Walter A. Hawley (文海奖学金 en chinois) au PUMC en tant que la meilleure diplômée en 1929 [7], qui était d'un montant considérable presque équivalent du salaire annuel d’un médecin assistant résident[8].

Carrière

Lin est devenue la première femme médecin chinoise employée par PUMC à la sortie du collège. Elle a commencé en tant qu'assistante résidente du département d'obstétrique et de gynécologie et est ensuite devenue la première femme médecin résidente de l'Hôpital Union.

Lin a suivi une formation avancée à Londres et à Manchester en 1932 et s'est rendu à Vienne l'année suivante en tant que chercheur invité. En 1939, Lin est allée à la faculté de médecine de l’université de Chicago pour poursuivre ses recherches. En même temps, elle se spécialisait au placenta praevia et au décollement placentaire[9].

À son retour à PUMC, Lin est devenue la première femme médecin à être nommée directrice du département d'obstétrique et de gynécologie à l'hôpital. Depuis le début de la guerre du Pacifique, l'armée japonaise a fermé l'hôpital. Lin a commencé sa pratique personnelle à son domicile, le 10 Dongtangzi Hutong [10] où elle a complété un total de 8887 dossiers médicaux[11].

(医生的对象是活生生的人……看病不是修理机器,医生不能做纯技术专家,要到病人那里做面对面的工作)

L'attitude de Lin envers les femmes enceintes

Lin réconfortait toujours les femmes enceintes qui avaient les contractions. Elle préférait aussi poser doucement son oreille contre son abdomen plutôt que d'utiliser un stéthoscope pour attraper le cœur du fœtus en train de battre. On pensait que c'était un moyen de dissiper le peur ou de réduire l'écart[12].

Lin croyait que "mieux vaut être tôt que tard" pour le bilan prénatal[13]. Dans les années 1970, il y avait une femme enceinte qui avait retardé son premier bilan prénatal jusqu'au 7e mois. Elle était en colère et considérait cela comme une honte pour un obstétricien et un gynécologue, car elle a blâmé la situation pour sa négligence[13].

Lin apprenait à ses collègues et élèves que "sauver une femme enceinte, c'est de sauver deux vies".

Décès et reconnaissance posthume

La statue de Kha-Ti Lim

Lin a souffert de plusieurs maladies plus tard dans la vie. Elle est décédée le à l'hôpital PUMC. [réf. nécessaire] Elle a fait don de son corps pour l'enseignement anatomique. Plus tard, ses cendres ont été dispersées sur la mer. Elle a laissé de l'argent pour une crèche et pour créer un fonds destiné à récompenser un jeune résident[13].

À l'occasion du septième anniversaire de la mort de Lin, en 1990, la Poste chinoise a émis un timbre commémoratif en son honneur[14].

Vie privée

Lin ne s'est jamais mariée. À son époque, les autorités hospitalières croyaient que la carrière et le mariage s’excluaient l'un et l'autre pour les femmes médecins. Cela pourrait la raison pour laquelle Lin a choisi de rester célibataire pour toute sa vie. Elle vivait au 59 Rue Waijiaobu, no 59 avec sa nièce Lin Xinkeng (林心铿 en chinois), et le mari de cette dernière, Zhou Huakang (周华康 en chinois) jusqu'à sa mort.

Articles publiées

L'effet des stimulants respiratoires chez le nouveau-né, Am. J. Obst. & Gynec. , 50: 146-153, 1945

Famille

Le père de Lin avait passé la plupart de sa jeuness au Singapour, avant de rentrer à Xiamen et devenir un professeur d'anglais.

Notes et références

  1. Lin Qiaozhi, Lin Qiaozhi, Guardian Angel of Mothers and Babies « https://web.archive.org/web/20071212151255/http://www.womenofchina.cn/Profiles/Others/200637.jsp »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?),
  2. Madame Dr Lin Qiaozhi; Gynécologue pionnier de la Chine
  3. Lin Qiaozhi, par personne
  4. (en) Grace Foote Johns, Notable Women in the Life Sciences : A Biographical Dictionary, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 68–74 p. (ISBN 0-313-29302-3), « Lin Ch'iao-chih »
  5. « 首任院长、妇产科专家林巧稚 »
  6. « 医术精湛 行为世范 白衣天使新女性 医德高尚 大爱无疆 万婴之母林巧稚 (in Chinese) », China Science & Technology Education No.4, , p. 76
  7. « 林巧稚 (in Chinese) »
  8. Peking Union Medical College (协和医事 in Chinese), SDX Joint Publishing Company, , 90 p. (ISBN 978-7-108-05740-2)
  9. Beijing Chorographies : Health & Hygiene Chorograph, Beijing Press, , 455 p. (ISBN 7-200-04935-2)
  10. Xiamen Chorographies, Vol 5, Fangzhi Press, , 4169 p. (ISBN 7-80192-026-0, lire en ligne)
  11. « 若道中华果国亡 看抗战中的医者身影 (en chinois) »
  12. 医道 (in Chinese), Pecking Union Medical College Press, , 276 p. (ISBN 978-7-81136-676-1)
  13. « 纪念我国妇产科学的开拓者——为林巧稚大夫诞辰100周年而作 », Chinese Journal of Obstetrics & Gynecology (中华妇产科学杂志) No.12, vol. 36, , p. 710
  14. « 林巧稚:中国现代妇科之"母" (in Chinese) », China Health Industry (中国卫生产业) No.11, vol. 6, , p. 31

Liens externes

  • Portail de la médecine
  • Portail de la Chine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.