Lise Girardin
Lise Girardin, née le à Genève et morte le dans la même ville, est une personnalité politique suisse, membre du Parti radical-démocratique. Elle est la première femme à occuper la fonction de maire de Genève, la première fois en 1968-1969, et à siéger au Conseil des États, de 1971 à 1975.
Lise Girardin | |
Fonctions | |
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Conseillère administrative de Genève | |
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Élection | 28 mai 1967 |
Réélection | 23 mai 1971 25 mai 1975 |
Successeur | Guy-Olivier Segond |
Maire de Genève | |
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Conseillère aux États[1] | |
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Élection | 31 octobre 1971 |
Législature | 39e |
Groupe politique | Radical (R) |
Députée au Grand Conseil du canton de Genève[2] | |
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Législature | 45e à 47e |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Genève (Suisse) |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Genève (Suisse) |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | Parti radical-démocratique |
Diplômée de | Université de Genève |
Profession | Enseignante Juge |
Biographie
Lise Girardin naît Lise Baud le 15 février 1921 à Genève. Elle est la fille du professeur de mathématiques Ernest Baud et d'Alice Béranger[3].
Titulaire d'une licence en lettres de l'université de Genève, elle commence sa carrière comme enseignante de français auprès d'élèves allophones[4] avant d'être élue juge assesseur suppléant en 1959 puis députée au Grand Conseil genevois de 1961 à 1973, une année après que le canton de Genève a octroyé le droit de vote aux femmes[3].
Elle est la première femme membre du Conseil administratif de la ville de Genève (1967-1979) et la première à devenir maire de Genève (1968, 1972 et 1975). Elle est d'ailleurs la première Suissesse à occuper une telle fonction[3]. Pendant les trois législatures où elle est conseillère administrative, elle est responsable du département de la culture et des beaux-arts[5].
En 1971, elle est la première femme à être élue au Conseil des États, la chambre haute du parlement fédéral (1971-1975)[3]. Elle n'est pas réélue en 1975[4].
Sans se dire féministe, elle s'est engagée en faveur de l'égalité et a notamment beaucoup travaillé sur la décriminalisation de l’avortement[3],[5]. Elle a toujours mené ses combats avec beaucoup de courage et de volonté[réf. nécessaire]. En 1971, elle accepte également un mandat économique, devenant membre du conseil d’administration de la Société de banque suisse (SBS)[6]. Cela lui est reproché, et elle en démissionne[6].
De 1984 à 1991, elle est présidente de la Commission fédérale des étrangers[3], et est alors favorable à un assouplissement de la procédure de naturalisation, en particulier pour les étrangers de la seconde génération[5].
En 1992, elle s'engage pour l'entrée de la Suisse dans l'Espace économique européen[6]. Son soutien au congé maternité en 2004 figure parmi ses derniers combats politiques[7].
Elle est mariée et mère d'un enfant[4].
Elle meurt le 16 octobre 2010 à Genève[3].
Hommages
En 2019, son nom a été gravé sur le pupitre qu'elle a occupé au Grand Conseil du canton de Genève[5]. En 2020, la Place des Vingt-Deux-Cantons à Genève est renommée Place Lise Girardin[8].
Notes et références
- https://www.parlament.ch/fr/biografie/lise-girardin/1203
- http://ge.ch/grandconseil/m/gc/depute/1375/
- Liliane Mottu-Weber, « Girardin, Lise », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
- Marie-Claude Martin, « Lise Girardin, éclaireuse éclairée, et première maire de Suisse », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- MP, « Lise GIRARDIN », sur 100 Elles* (consulté le )
- Pionnières de la Suisse moderne, p. 73, Marie-Claude Martin, Tibère Adler, Slatkine, 2014
- 24heures.ch
- « Place Lise-GIRARDIN | Noms géographiques du canton de Genève », sur ge.ch (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
- Vidéo: Lise Girardin en 1968, une archive de la Télévision suisse romande
- Biographie
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