Liste des dirigeants des services de renseignements extérieurs soviétiques et russes

Cette liste comporte les données sur les plus hauts dirigeants des services d’espionnage soviétiques et russes.

Emblème de la Tchéka puis du KGB : l'épée et le bouclier.

SVR actuel

Les directeurs du SVR

Les épaulettes ordinaires du général de l'armée russe à partir de 1994

Le directeur du Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie (au rang du ministre fédéral) fait automatiquement partie des membres permanents du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie.

Plaques spéciales fédérales

Lorsqu'il a le statut militaire, le directeur du SVR a le rang et l’appellation du général de l'armée (4 moyennes étoiles en une seule rangée sur de larges épaulettes dorées). Il a le droit de se déplacer en véhicule de service portant les plaques d'immatriculation spéciales gouvernementales (avec le drapeau de Russie). Il est protégé par le Service fédéral de protection (organisme de protection des hauts dignitaires).

Le Directeur du SVR

Sergueï Narychkine, directeur du SVR depuis 2016

Le directeur du SVR en exercice est Sergueï Narychkine depuis le [1],[2], ancien président de la Douma et ancien collègue de Vladimir Poutine à la direction régionale du KGB de la ville de Léningrad. Sa nomination a pris effet le .

Mikhaïl Fradkov
Mikhaïl Fradkov, ancien directeur du SVR

Le SVR a été dirigé depuis le jusqu'au par l'ancien premier ministre de la Fédération de Russie Mikhaïl Fradkov, civil, nommé à ce poste par le président russe Vladimir Poutine par l’Oukase no 1349. M. Fradkov était confirmé dans ses fonctions en par le nouveau président Dmitri Medvedev mais l’oukase officiel correspondant n’a pas été publié sur (ru) le site présidentiel russe.

La nomination par Poutine d’un ancien Premier ministre à la tête du SVR avait surpris beaucoup d’observateurs à l’époque (avec Primakov on était plutôt habitué au processus inverse). Les milieux professionnels avaient beaucoup craint, venant d'un civil, le démantèlement du Service car presque partout où était passé M. Fradkov précédemment, il y avait lancé restructurations et liquidations ministérielles. En réalité c’est l’inverse qui s’est passé : le rang d’ancien premier ministre a relevé le prestige du SVR. Certains ont mentionné les préparatifs secrets de Poutine, avant de céder le fauteuil présidentiel à son dauphin Dmitri Medvedev, pour mettre en place un réseau sécurisé dans les ministères clé (les « siloviki », en russe « силовые министерства и ведомства ») qui en Russie ne dépendent pas directement du Premier ministre, le poste que le président Poutine s’est réservé pour l'intérim.

Sergueï Lébédev

Sergueï Lébédev, officier de carrière du KGB depuis 1973[3], général de l'armée, a été le Directeur du SVR de (nommé par l'oukase du président Vladimir Poutine élu en 2000[4]) au [5].

Après sa démission du poste de Directeur du SVR Lébédev a été nommé le le secrétaire exécutif de la CEI.

Le par son oukase no 330 le Président russe Dmitri Medvedev a élevé Sergueï Lédédev au rang diplomatique d'Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire[6]

Viatcheslav Troubnikov

Viatcheslav Troubnikov, officier de carrière du KGB depuis 1967[7], général de l'armée, a été le Directeur du SVR de [8] à .

De à Troubnikov a été le premier Adjoint au ministre des affaires étrangères[9] et l’envoyé spécial présidentiel (au rang du ministre fédéral) dans les pays de la Communauté des États indépendants (CEI)[10].

Du au Troubnikov a été l'Ambassadeur de Russie en Inde[11],[12]. Par son Oukase no 1209 du 27.10.2009 le Président de la Fédération de Russie Medvédev a libéré Troubnikov de ses fonctions d’Ambassadeur en Inde parce qu’il a atteint l’âge limite et est parti à la retraite[13].

Ievgueni Primakov
E. Primakov, ancien Directeur du SVR

Ievgueni Primakov, civil, a été le Directeur du SVR de (nommé par l'Oukase no 316 du président Boris Eltsine) à .

À l’époque post-soviétique le Directeur qui a le plus œuvré pour relever le SVR après le démantèlement de l’URSS a certainement été l’académicien arabisant Primakov[14], devenu par la suite le ministre des affaires étrangères ([15],[16] - ) et même le premier ministre de la Fédération de Russie ([17]). Actuellement Primakov est le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Russie[18]. Malgré son poste qui pourrait paraître neutre et périphérique, Ievgueni Primakov reste un joueur majeur de la politique en Russie et aurait beaucoup d’influence sur Vladimir Poutine et Medédev.

Par son Oukase no 1220 du 29.10.2009 le Président de la Fédération de Russie Medvédev a décoré Primakov de la première classe de l’Ordre des mérites pour la Patrie[19].

Les Premiers adjoints au Directeur du SVR

La Pé-Gué-Ou du KGB

Les Dirigeants de la Première direction générale du KGB

  • PANUCHKINE Alexandre Sémionovitch (1954-1955), premier chef[20]
  • SAKHAROVSKIY Alexandre Mikhaïlovitch (1955-1956 par intérim, 1956-1971), général-lieutenant, ensuite général-colonel [21]
  • MORTINE Fiodor Konstantinovitch (1971-1974), général-lieutenant [22]
  • KRIOUTCHKOV Vladimir Alexandrovitch (1974-1988), général-lieutenant, ensuite général-colonel, puis général d’armée, devenu en 1988 le Président du KGB de l’URSS et membre du Politburo[23]
  • KIRPITCHEKO Vadim Alexéyévitch, (1988-1989), chef par intérim, général-lieutenant [24]
  • CHEBARCHINE Léonid Vladimirovitch (1989-1991), général-major, ensuite général-lieutenant [25]
  • PRIMAKOV Yevguéni Maximovitch (septembre-), l'unique chef civil

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Christopher Andrew, Oleg Gordievsky, Le KGB dans le monde, 1917-1990 (KGB: The Inside Story), Fayard, 1990. (ISBN 2213026009)
  • Christopher Andrew, Oleg Gordievsky, Instructions from the Centre: Top Secret Files on KGB Foreign Operations, 1975-85, Hodder & Stoughton, 1991 (ISBN 0-340-56650-7)
  • Christopher Andrew, Oleg Gordievsky, More Instructions from the Centre: Top Secret Files on KGB Foreign Operations, 1975-85, Frank Cass Publishers, 1992 (ISBN 0-7146-3475-1)
  • Christopher Andrew, Vassili Mitrokhine, Le KGB contre l'Ouest : 1917-1991, Fayard , 2000. (ISBN 2213607443)
  • John Barron, Enquête sur le KGB, Fayard, 1984.
  • Hélène Blanc, KGB Connexion : Le système Poutine, Hors Commerce, 2004. (ISBN 2915286159)
  • Brian Freemantle, Le KGB, 1986. (ISBN 2259014348)
  • Jean-Louis Loubet del Bayle, Police et politique. Une approche sociologique, L'Harmattan, 2006.
  • Roumiana Ougartchinska, KGB & Cie à l'assaut de l'Europe, Éditions Anne Carrére, 2005. (ISBN 2843372887)
  • Nadine Marie-Schwartzenberg, Le KGB, PUF, Que sais-je ? no 2757, 1993.
  • Ronald Seth, SMERSH, Stock, 1970.
  • Thierry Wolton, Le KGB en France, Éditions Grasset, 1986.
  • Kim Philby, Ma guerre silencieuse, Éditions Robert Laffont, 1968. Les mémoires du célèbre agent double (MI6-KGB).
  • Oleg Gordievsky, Next Stop Execution (autobiographie), Londres, Macmillan, 1995 (ISBN 0-333-62086-0)
  • Jakob Andersen, Oleg Gordievsky, De Røde Spioner - KGB's operationer i Danmark fra Stalin til Jeltsin, fra Stauning til Nyrup, Copenhagen, Høst & Søn, 2002. (ISBN 8-7142-9856-2)
  • Sergueï Jirnov, Pourchassé par le KGB : la naissance d’un espion, Canésy, Éditions Corpus Délicti https://editionscorpusdelicti.com, coll. « KGB », , 336 p. (ISBN 978-2-9565375-4-0, présentation en ligne, lire en ligne [PDF]).

Liens externes

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