Lit de Saint-Jean (Guimaëc)

Le lit de Saint-Jean, appelé aussi tombeau de la fileuse, est une allée couverte située sur la commune de Guimaëc, dans le département français du Finistère.

Lit de Saint-Jean

Vue générale de l'édifice
Présentation
Nom local Tombeau de la fileuse
Type allée couverte
Période Néolithique
Protection  Classé MH (1930)
Caractéristiques
Matériaux gabbro
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 55″ nord, 3° 43′ 04″ ouest
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Commune Guimaëc
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

L'édifice est mentionné pour la première fois par l'abbé Clech en 1840[1] puis par Le Men en 1877 et Flagelle en 1878. Il est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 25 juillet 1930[2].

Description

Dans les descriptions données par les premiers auteurs au XIXe siècle, le monument comporte encore onze dalles mais Du Châtellier en recense treize au début duXIXe siècle[3]. Dans son état actuel, il ne comporte plus que huit orthostates, trois à l'ouest, quatre à l'est et une dalle de chevet, toutes d'une hauteur moyenne de 1,50 m. L'ensemble délimite une chambre de 3,40 m de long sur 0,80 à 0,90 m de large[3]. Il est vraisemblable que les deux blocs de pierre visibles de l'autre côté du chemin correspondent au prolongement du même édifice[1] qui aurait été à l'origine une allée couverte[3],[4] désormais en partie démantelée. Les dalles utilisées sont en gabbro d'origine locale[1].

D'après plusieurs auteurs anciens, il existait à proximité un, voire deux cromlechs[5],[3].

Folklore

Selon une tradition rapportée par l'abbé Clech, le dolmen est appelé « Lit de la fileuse » (Gouele-ar-inkineres en breton) : le site était fréquenté par une fileuse dont le fuseau quand elle filait partait tantôt à droite et atterrissait ici, et tantôt à gauche et atterrissait sur la commune de Plougasnou dans un endroit similaire appelé lui-aussi « Lit de la fileuse »[1]. Selon Flagelle, l'édifice est attribué à saint Jean-Baptiste, les fidèles se rendant au pardon de Saint-Jean-du-Doigt s'arrêtaient ici pour se frotter le dos à la pierre la plus élevée du fond du monument afin de se préserver des rhumatismes[5].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Paul du Châtellier, Les Époques préhistoriques et gauloises dans le Finistère. Inventaire des monuments de ce département, des temps préhistoriques à la fin de l'occupation romaine, Rennes, Plihon et Hommay, , p. 79
  • Louis Flagelle, « Notes archéologiques sur le département du Finistère », Bulletin de la Société académique de Brest, (lire en ligne)
  • René-François Le Men, « Statistique monumentale du Finistère (époque celtique) », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, vol. 4, , p. 109 (lire en ligne)
  • Jean L'Helgouach, Les sépultures mégalithiques en Armorique : (dolmens à couloir et allées couvertes), Rennes, Travaux du Laboratoire d'Anthropologie Préhistorique de la Faculté des Sciences, , 330 p., p. 299
  • Yohann Sparfel et Yvan Pailler, Inventaire des monuments du Néolithique et de l'Age du bronze dans le Finistère, vol. I : Arrondissements de Morlaix et Chateaulin, SRA Bretagne, (lire en ligne), p. 44-46. 

Articles connexes

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