Loix
Loix est une commune du sud-ouest de la France, située sur la côte nord de l'île de Ré, dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Loidais et les Loidaises[1].
Loix | |||||
L'église Sainte-Catherine. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | La Rochelle | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de l'île de Ré | ||||
Maire Mandat |
Lionel Quillet 2020-2026 |
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Code postal | 17111 | ||||
Code commune | 17207 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Loidais | ||||
Population municipale |
734 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 110 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 13′ 24″ nord, 1° 26′ 28″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 10 m |
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Superficie | 6,70 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de l'Île de Ré | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.iledere.com/ | ||||
Géographie
- Il s'agit du plus petit village et du plus petit port de l'île de Ré, sur 14 km de la côte nord de l'île au cœur des marais salants. Il forme une presqu’île dans l’île, bordée par le Fier d'Ars à l'ouest et la fosse de Loix à l'est. Seule une route, bordée de marais (et marais salants) gagnés sur la mer par endiguement, relie Loix au reste de l’île.
- Rivage bas, galets, baie et petite plage en forme d'anse au sud est (fosse de Loix).
- En mer, une tour (phare) : les Ilates.
Urbanisme
Typologie
Loix est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ars-en-Ré, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[5] et 4 492 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des zones humides (54,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones humides côtières (54,7 %), zones agricoles hétérogènes (23,7 %), zones urbanisées (15,1 %), prairies (6,5 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'origine du nom de la commune paraît assez floue. Le nom existe cependant au moins depuis 1372:
Selon l'historien Louis-Étienne Arcère concernant la presqu’île, « Une Ordonnance de Charles V de l’an 1372, donne à cette Isle le nom de Loys »[14].
On peut cependant remarquer qu'en relation avec l'ancienne île sur laquelle la localité est implanté, elle a porté les noms de Loye (1684 et 1757) et Oye (1675).
Histoire
En 1627 eut lieu un siège de l'île de Ré par les forces anglaises menées par le duc de Buckingham. C'est au lieu-dit du « Feneau » que le , se déroula la bataille du pont du Feneau, qui mit un terme à l'invasion anglaise. Le maréchal de Toiras, avec le régiment des Gardes françaises avec d'autres troupes royales, associé à la flotte de Louis XIII et de Richelieu, repoussèrent les forces de Buckingham, le contraignant à abandonner le siège de l'île et près de 6 000 hommes en perdition dans ses vases[15],[16].
Administration
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 734 habitants[Note 2], en augmentation de 8,42 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
- Agriculture : pomme de terre (AOC), vignes, oliviers...
- Dans le village artisanal : une savonnerie, une fromagerie (chèvres) et l'Atelier Quillet, un atelier de restauration de documents anciens (livres, affiches, parchemins, cartes)[21] ; celui-ci, fondé en 1991, emploie quarante personnes en 2022 dont le travail s'effectue uniquement de façon manuelle[21] ; l'entreprise s'est vue décerner en 2010 le label Entreprise du patrimoine vivant (EPV)[21].
- Ostréiculture.
- Saliculture, au cœur des marais salants. Un écomusée explique l'histoire de l'or blanc qui faisait jadis la richesse de l'île avec plus de 30 000 tonnes en 1911. Il montre la vie et le savoir-faire des sauniers et l'ingénieux système d'alimentation des bassins. On comptait environ 1 500 sauniers il y a 100 ans, mais avec l’exploitation industrielle des salins du Midi de la France et malgré la création de la Coopérative des sauniers de l’île de Ré en 1942, dans les années soixante, ils ne sont plus qu’une cinquantaine. Depuis les années 1990, la politique de la Communauté de communes de l'île de Ré permet à de jeunes sauniers de reprendre des marais abandonnés et de les moderniser ; les outils traditionnels, simoussi et souvron, côtoient la pelleteuse et les canalisations en PVC, mais la méthode reste identique. On compte actuellement une centaine de sauniers pour une production annuelle de 2 500 tonnes.
- Tourisme et hébergements : hôtel, un camping, locations saisonnières, chambres d'hôtes.
Lieux et monuments
- La place de l'Église Sainte-Catherine.
- Le port, prospère à la grande époque du sel.
- Sur le port, le moulin à marée.
- La batterie du Grouin, appelée « le Fort du Grouin », a été bâtie 1742 ; elle a été dotée en 1861 d'un corps de garde défensif (type 1846 modèle 3) qui était équipé de quatre pièces d'artillerie. Ce fort est une propriété privée depuis 1948 et a été mis en vente en [22].
- L'écomusée des Marais Salants.
- Les marais salants de Loix.
- La salle des fêtes, ancien couvent des Sœurs de la Sagesse.
- Cueillette vespérale de la fleur de sel.
- Fort du Grouin, façade sud-ouest.
- Fort du Grouin angle nord.
- Fort du Grouin, pignon ouest.
Personnalités liées à la commune
- L'amiral André Patou (1910-2006) y est enterré[23].
- Emile Hecq (1924-2009), artiste peintre, possédait depuis 1949 une résidence-atelier à Loix
- Patrick Bruel et Thierry Lhermitte se réfugient parfois dans leur maison familiale respective
- L'acteur Vincent Lindon y a longtemps passé ses vacances, dans une maison tout près du port.
- Le chanteur Jean-Jacques Goldman y a tourné le clip de Comme toi, devant l'Église Sainte-Catherine, en 1983[24].
Galerie
- Vue aérienne du village.
- Le petit port de Loix.
- Vue aérienne du port de Loix et de son moulin à marée.
- Le fort du Grouin[25].
- Le moulin à marée.
- Intérieur de l'église Sainte-Catherine.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Ars-en-Ré », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « L'ile de Ré (17) et l'ile de Loix, par Louis-Etienne Arcère (...) - Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois », sur www.histoirepassion.eu (consulté le )
- « La Cabane du Feneau au milieu des marais salants de l'île de Ré », sur www.lacabanedufeneau.fr (consulté le )
- « Chroniques ordinaires des petits moments de la vie rétaise », sur notre-ile-de-ré.com
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Jenny Delrieux, « Au chevet des documents anciens », Le Mag no 510, supplément à Sud Ouest, , p. 37-40.
- Les fortifications du littoral - La Charente Maritime - R. Desquesne, R. Faille, N. Faucherre, P. Prost, éditions Patrimoine et médias (ISBN 2-910137-03-1)
- André Patou sur le site de l'ordre de la Libération
- « Jean-Jacques GOLDMAN "Comme toi" Clip à l'île de Ré 1983. » (consulté le )
- Notice no IA00043005, base Mérimée, ministère français de la Culture
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