Lou Bertot-Marissal
Lou Bertot-Marissal est une décoratrice, illustratrice et enseignante à l'École nationale supérieure d'architecture et des arts visuels de La Cambre à Bruxelles[1],[2]. De nationalité belge, elle est née le à Paris 6e (116, rue d’Assas[3]) et est morte à Bruxelles en 2003[1],[2].
Naissance | |
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Décès | Bruxelles |
Nom de naissance |
Marie Louise Lucy Hélène Valentine Victorine Marissal |
Nationalité |
Belge |
Activité |
Décoratrice, illustratrice, enseignante |
Biographie
De son nom complet Marie-Louise Lucy Hélène Valentine Victorine Marissal, Lou Bertot était la fille de François Marissal et de Nelly Bastin[2]. Lou Bertot était une artiste, graphiste, décoratrice d’intérieur[1]. Elle vécut avec sa mère dans une ambiance artistique, ce qui influença son parcours de vie[4]. Son grand-père Valentin Bastin était également architecte à Tournai[4]. Elle vécut une grande partie de sa vie à Bruxelles, Rue de la Primevère à Uccle et Chaussée de Vleurgat à Ixelles. Elle épousa un avocat, Alfred Jacques Bertot[2].
Etudes
Lou Bertot-Marissal suivie deux années d’études à l’École Sainte-Marie, rue Émile Féron, afin de préparer son entrée à l'Institut Supérieur des Arts Visuels de La Cambre[4]. Durant ces années de préparations, elle apprit l’art décoratif ; la tapisserie, la broderie, l’artisanat, le dessin, la publicité et la stylisation[4]. Jacques Félix, enseignant également à La Cambre, y sera son professeur[4]. À partir de 1934, elle étudie le design publicitaire à La Cambre. Elle y reçoit l’enseignement de Joris Minne, entre autres[1]. Pendant ses études à La Cambre, Lou Bertot travaille à la conception d’affiches stylisées[1]. La première affiche exposée de Lou Bertot-Marissal sera à l’occasion de l’exposition de Keuken en Kelder en 1936, qui eut lieu dans le cadre des semaines de propagande d’Anvers[1]. Le dessin de Lou Bertot sera sélectionné et récompensé de 500 francs[1]. Peu de temps après, plusieurs de ses œuvres seront choisies comme images publicitaires lors une exposition à Anvers visant à promouvoir les diamants[1]. Sous la direction de leur professeur Joris Minne, Lou Bertot et ses camarades de classe avaient préalablement visité une usine de diamants à Anvers afin de trouver l’inspiration[1]. Lou Bertot sera à nouveau récompensé de 500 francs et son œuvre se verra distribuée dans un tirage de plus de 2000 exemplaires[1]. En juin 1936, elle obtient son diplôme section « Publicité-Etalage » avec mention honorifique, en même temps qu'Andreas Delbare, Freddy Conrad, André Brocorens et Marcel Morre[1]. Elle confia plus tard, lors d’une interview, qu’elle avait choisi La Cambre d’Henry Van de Velde pour sa réputation d’école originale, avant-gardiste et anti-conventionnelle, comparable au Bauhaus. Elle ajoutera que l’enseignement n’y étant pas académique, on y retrouvait une grande liberté et beaucoup de dialogues et d’échanges[4].
Carrière
Pendant la guerre, son ancien professeur Joris Minne, vient solliciter Lou Bertot-Marissal pour qu'elle devienne enseignante à son tour[4]. Après quoi, du 1er octobre 1943 au 30 juin 1981, Lou Bertot-Marissal enseigna à l'Institut Supérieur des Arts Visuels de La Cambre de Bruxelles[2]. Elle y sera d’abord assistante des cours artistiques et de publicité, puis responsable des cours « travaux dans les 3 dimensions » et « Art de la publicité et de l’étalage »[2].
Elle devint décoratrice en 1957 et collaborera quelques années avec l'architecte Jacques Dupuis[2],[5],[6]. Elle confia plus tard qu'ils « avaient les mêmes idées »[4]. Ensemble, ils participèrent à l’ « Expo 58 »[4].
Au cours de sa carrière, elle réalisa des affiches, mais elle se fit surtout connaître grâce à ses constructions et à ses décorations de stands[1]. Lors de l’exposition universelle de 1939 à New York, elle conçoit trois stands pour le pavillon belge contenant une collection de jouets de l’usine Torck pour laquelle elle travaillait à l’époque[1],[4]. Elle participa également aux côtés de Brocorens, Wellekens et Schell à l’exposition tripartie Liège-Milano-Paris de 1947, qui suscitera de nombreuses réactions[1]. Lors de l’exposition de Bruxelles de 1958, elle construisit huit pavillons, dont « La Maison électrique » avec la collaboration de l’architecte Jaques Dupuis[1]. Cette œuvre lui sera récompensée d’une médaille d’or[1]. La Fédération du Tourisme de la Province du Hainaut lui consacra également une importante exposition à Mons, rassemblant quelqu'une de ses œuvres ; peintures, collages et photographies[2].
Lou Bertot fut admise à la pension le 30 juin 1981. Elle garda contact avec l’École et continua à faire partie du jury des examens des élèves. Elle inscrivit plus tard sa fille à La Cambre[4].
Notes et références
- Section littérature : Jacques Mericer et Karl Scheerlinck, Made in Belgium, un siècle d'affiches belges, Exhibitions International, Doornik, 2003 ; Fredie Floré, Lessen in goed wonen: Woonvoorlichting in België 1945-1958, Universitaire Pers Leuven, 2010 ; Karl Scheerlinck et Robert Lucas, Antwerpen geplakt: Vooroorlogse Antwerpse affichekunst, Archief en Museum voor het Vlaamse Cultuurleven Antwerpen, 1993 ; Cahiers de l'urbanisme, Patrimoine et Modernité - 73, sept. 2009, Service public de Wallonie, éditions Mardaga
- Archives de l'ENSAV-La Cambre à Bruxelles, dossiers d'archives personnelles de Lou Bertot-Marissal (administratifs des professeurs, conférenciers et personnel administratif).
- Acte de naissance à Paris 6e, n° 2120, vue 5/20.
- Ana Paula Ferreira, Débuts de La Cambre : 1927-1939 (Mémoire), Bibliothèque de la Faculté d'architecture de l'Université Libre de Bruxelles,
- « Jacques Dupuis / Biographie », sur www.jacquesdupuis.be (consulté le )
- Maurizio Cohen, Jan Thomaes, Jacques Dupuis l'architecte, La Lettre volée, , p. 26, 27, 28, 29
Liens externes
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