Louis-Antoine Planche

Louis-Antoine Planche, né le à Paris et mort le , est un pharmacien français, père du critique littéraire Gustave Planche.

Louis-Antoine Planche
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Naissance
Paris, France
Décès
Paris, France
Nationalité  Français
Profession
Distinctions
Chevalier de l'Ordre de la Légion d'Honneur à 62 ans
Descendants

Biographie

Fils d'un épicier, Bernard Planche, et d'Adélaïde Geneviève Guimoneau[1], il s'enrôle dès 1793 comme simple soldat dans un bataillon de volontaires parisiens. D'abord admis à l'École de Mars, il est envoyé à l'Armée des Pyrénées orientales sous Dugommier en 1794. Il participe à la campagne en Espagne mais il tombe gravement malade. Rapatrié à Paris, il est licencié et reprend ses études au Collège de Pharmacie[Note 1] le 29 prairial an IV ()[2].

Le premier mémoire qu'il ait publié remonte à l'an IX et a pour objet la décomposition de l’acétate de plomb par le zinc[3]. Suit une longue liste de travaux qui tentent d'apporter un point de vue scientifique sur la pharmacopée de l'époque[4].

En 1809, avec cinq autres membres de la Société de pharmacie de Paris, Charles Louis Cadet de Gassicourt, Pierre-François-Guillaume Boullay, Jean-Pierre Boudet, P.E. Destouches et Antoine Parmentier, il participe à la création d’un journal spécialisé dans la pharmacie envisagée sous une approche scientifique. Ce nouveau périodique, appelé Bulletin de Pharmacie, devient en 1814, le Bulletin de Pharmacie et des Sciences Accessoires. Celui-ci fut renommé, en 1841, Journal de Pharmacie et de Chimie, qui donna, en 1942, naissance aux Annales pharmaceutiques françaises, après fusion avec le Bulletin des Sciences Pharmacologiques[5].

La découverte de la peroxydase

Bien que le terme « peroxydase » ne soit entré en usage que vers la fin du XIXe siècle et que la notion d'enzyme ne soit pas encore précisée, Louis-Antoine Planche décrit en 1810 la première observation d'une réaction catalysée par la peroxydase du raifort lors de l'analyse de résine de jalap importée des Caraïbes en France pour usage médicinal. Lors d'essais réalisés pour déterminer si cette résine est frelatée avec de la résine de gaïac (Guaiacum officinale), il note qu'une teinture de résine de gaïac prend une couleur bleue quand un morceau de racine de raifort frais y a été plongée. La réaction observée était probablement l'oxydation, catalysée par la peroxydase, du 2,5-di-(4-hydroxy-3-méthoxyphenyl)-3,4-diméthylfurane (un constituant mineur de la résine et anciennement dénommé acide alpha-guaïaconique) pour donner la bis-méthylènequinone correspondant, un produit bleu également décrit sous le nom anglais : guaiacum blue[6],[7],[8].

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Créé le pour distinguer les apothicaires des épiciers et devenu à partir du la Société Libre des Pharmaciens de Paris

Références

  1. Base Léonore (État civil)
  2. Félix Boudet, Éloge de Louis Antoine Planche, pharmacien, (lire en ligne).
  3. (en) Simon Morelot, Manuel du pharmacien-chimiste, Poignée, , 298 p. (lire en ligne)
  4. Base Léonore (Titres et travaux)
  5. Société d'Histoire de la Pharmacie
  6. (en) John F. Kratochvil et al., « Isolation and characterization of α-guaiaconic acid and the nature of guaiacum blue », Phytochemistry, vol. 10, no 10, , p. 2529–2531 (lire en ligne).
  7. [PDF] Cinétique peroxydase
  8. (en) Nigel C. Veitch, « Horseradish peroxidase: a modern view of a classic enzyme », Phytochemistry, vol. 65, , p. 249–259 (lire en ligne [PDF]).
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