Louis-Xavier Gargan

Louis-Xavier Gargan, né le et mort le , est un constructeur-mécanicien et un inventeur français qui a notamment inventé le wagon-citerne.

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Louis-Xavier Gargan
Portrait de Louis-Xavier Gargan
Fonctions
Président
Chambre syndicale des mécaniciens, fondeurs et chaudronniers de France
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Conseiller municipal de Livry-Gargan
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinction
Signature

Il est également connu pour avoir été à l'origine du développement du quartier de Gargan de la ville qui attachera son nom à celui d'origine pour se dénommer en 1912 Livry-Gargan. Il était aussi l'un des promoteurs de la Ligne de Bondy à Aulnay-sous-Bois (dite aussi ligne des Coquetiers) qui possède depuis sa création en 1875 la gare de Gargan.

Biographie

Louis-Xavier Gargan est né le à Coucy-le-Château[1].

En 1826, il commence son apprentissage à Paris, dans les ateliers de mécanique le conduisant immanquablement vers la grande affaire du siècle : le chemin de fer. Après avoir étudié dans différents ateliers, il suit des cours au Conservatoire national des arts et métiers. En 1847 et 1873, il dépose alors près de treize brevets d'invention. Son destin ferroviaire est scellé lors de la première exposition universelle de Londres en 1851, où il est envoyé par la Chambre de commerce de Paris, en tant que délégué.

En 1854, il acquiert un terrain et les ateliers Gargan sont créés dans un champ du village de La Villette intégré à Paris en 1860. On y construit des locomotives (machines à vapeur) et des voitures. Il obtient alors sa première commande de la compagnie du chemin de fer d'Orsay, soit quatre tenders et des wagons pour les compagnies du Nord et Est. En 1859[2], Gargan élabore le plan du premier wagon-citerne, qui permet d'approvisionner en eau potable le chantier du canal de Suez, entrepris par Ferdinand de Lesseps. Il est construit un an plus tard. Le jury de l'exposition universelle de 1860 à Paris lui décerne une médaille d'or pour cette invention.

La montée du Temple

Vers 1860-1861, il acquiert un second terrain sur la route du Raincy à Livry (Montée du Temple et boulevard de la République) et y fait bâtir une maison d'habitation, puis peu après, sur d'autres parcelles, il fait édifier une seconde usine et une scierie. Alors installé dans la ville de Livry, Gargan importe progressivement la révolution industrielle. La scierie mécanique permet de transformer les nombreuses forêts environnantes en autant de wagons. Ceux-ci permettent à l'industriel de concrétiser, en 1875, un projet au long cours : la liaison ferroviaire entre Aulnay et Bondy, dotant ainsi le quartier d'une nouvelle gare, appelée Gargan. Cette ligne permet l'acheminement des grumes vers son usine de la Villette à Paris. Bientôt un double village se construit : d'un côté, le jeune Livry et de l'autre, le quartier que les habitants nomment Gargan.

En 1868, il réussit à obtenir un accord de principe pour établir une voie ferrée afin de relier les ateliers de la Villette à ceux de Livry. Un an plus tard, un incendie détruit une partie des ateliers. À peine reconstruits, la guerre franco-allemande éclate. Les machines sont détruites et les stocks pillés. Retranché à la Villette, il est élu maire adjoint de l'arrondissement et organise la défense dans son quartier. À la fin de la guerre, il fait reconstruire l'usine et fournit ainsi du travail aux Livryens. Il réactive peu après le projet de la ligne de chemin de fer entre Bondy et Aulnay-sous-Bois, inauguré le .

Depuis 1871, Xavier Gargan siège au conseil municipal. Il tente de faire progresser l'idée de l'instruction publique, sans y parvenir. Il s'en détache en 1878. La même année, il est membre du jury de l'Exposition universelle et fait chevalier de la Légion d'honneur. Parallèlement, les ateliers de Paris connaissent la faillite, et les ateliers de Livry ont été incendiés. Gargan doit vendre les terrains de Livry. En 1884, ses biens sont adjugés par le tribunal civil de la Seine à Charles-Édouard Brochot, agent de change de Paris. Il se retire alors dans son pays natal, dans la « Maison du Gouverneur ». La faillite de la ligne dont il était le principal actionnaire le plonge dans la misère. Il est alors obligé d'accepter la charge d'administrateur d'un asile d'aliénés à Prémontré, près de Coucy.

Il meurt à Coucy-le-Château le [1].

Brevet d'invention

  • , brevet d'invention n°23354 : pour un wagon-citerne servant au transport de tous les liquides par voies ferrées[3].

Distinctions, récompenses et hommages

Décorations

Hommages

  • Le , la commune de Livry prend le nom de Livry-Gargan, du fait de l'importance prise par le quartier dit « Gargan » créé par des lotissements installés autour des usines de Louis-Xavier Gargan. Cette décision des autorités n'était pas partagée par la majorité des habitants qui préféraient « Livry-Sévigné », la Marquise de Sévigné étant également une personne marquante de la commune. Néanmoins c'est le nom de l'industriel qui restera lié à l'ancienne dénomination de la ville[4].

Notes et références

  1. « Cote LH/1073/43 », base Léonore, ministère français de la Culture (consulté le 20 novembre 2013)
  2. Patrick Cognasson, Gare de l'Est: porte ouverte sur l'Europe, Vie du rail & des transports, 1994 p. 73 extrait (consulté le 20 novembre 2013).
  3. Office national de la propriété industrielle, « 233354 : Brevet d'invention de 15 ans au sieur Gargan à Paris », dans Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d'invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, volume 72, 1871 p. 155 intégral (consulté le 20 novembre 2013).
  4. Site livry-gargan.fr : Il y a 100 ans… Quand Livry-en-Aulnoye devenait Livry-Gargan (consulté le 20 novembre 2013)

Voir aussi

Bibliographie

  • D. Midol, La vie d'un ouvrier, Gargan (Louis-Xavier), 1816-1886, chevalier de la Légion d'honneur, Société historique du Raincy et environs, Raincy, 1925, 50 pages
  • Gérard Géraud, Michel Mérille, La Ligne de M. Gargan. L’histoire ferroviaire de l’Est parisien, éditions Amarco, Les Pavillons-sous-Bois, 2004 (ISBN 2-950957-18-8), 351 pages : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Lien externe

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