Louis Bernard de Saint-Affrique

Louis Bernard dit Louis Bernard-Saint-Affrique ou Bernard de Saint-Affrique, né à Valleraugue (Gard) le , mort à Saint-Affrique (Aveyron) le [1],[2], fut membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents.

Pour les articles homonymes, voir Affrique et Bernard.

Louis Bernard de Saint-Affrique
Fonctions
Député de l'Aveyron

(3 ans, 1 mois et 19 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 2 mois et 10 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Valleraugue (Gard)
Date de décès
Lieu de décès Saint-Affrique (Aveyron)
Nationalité française
Parti politique Modérés
Profession Ministre protestant
Députés de l'Aveyron

Biographie

Louis Bernard est le fils de Jacques Bernard et de Marguerite Fesque. En 1770, il épouse Madame Mathieu née Jeanne de Barrau de Muratel (1742-1827). Il est pasteur protestant dans la commune de Saint-Affrique, dans l'Aveyron d'où son surnom.

Pendant la Révolution française, il se montre partisan de réformes favorable à la liberté de ses croyances. Le , il est élu député à la Convention nationale par le département de l'Aveyron avec 321 voix sur 513 votants. Il siège parmi les modérés. Durant le procès de Louis XVI, il répond au troisième appel nominal : « Je demande que Louis soit enfermé dans un lieu sûr pendant la durée de la guerre, pour être banni ensuite. » Il fit partie d'un grand nombre de commissions, remplit une courte mission auprès de l'armée du Nord, et met parfois son inépuisable bienveillance au service de causes singulières : le 8 ventôse an III, le fameux marquis de Sade, ruiné, s'adresse à lui pour « obtenir une place quelconque; on ne doit pas douter, écrivait-il, que les effets de ma reconnaissance n’animent alors dans mon cœur le foyer de toutes les vertus qui caractérisent un républicain. ». Bernard de Saint-Affrique[3] apostilla bravement la lettre en ces termes : « J'appuie avec une entière confiance la réclamation du citoyen Sade », et le « citoyen Sade » est nommé secrétaire de la section de la place Vendôme.

Le 23 vendémiaire an IV, Bernard est élu député de l'Aveyron au Conseil des Cinq-Cents par 165 voix sur 296 votants. Il devient secrétaire, puis président de cette assemblée, de messidor an V à floréal an VI. Après cette législature, il renonce aux fonctions publiques et vécut étranger à la politique.

Descendants

Louis Bernard a pour fils Pierre Louis Bernard, intendant militaire de la garde du roi de Naples en 1806, inspecteur aux revues en 1815, chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Louis, autorisé le à ajouter à son nom celui de Saint-Affrique[4]. Il est anobli le , et fait baron de Saint-Affrique le avec institution d'un majorat[5].

Il est l'ancêtre de Lorrain Bernard de Saint-Affrique, dit Lorrain de Saint Affrique, et d'Antoine Bernard de Saint-Affrique.

Notes et références

  1. « Louis Bernard-Saint-Affrique - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. « 4E216-9 - 4E216-9 SAINT-AFFRIQUE D 1798/1799 - 11/01/07 - 27/09/07 Archives départementales de l'Aveyron », sur archives.aveyron.fr (consulté le )
  3. Pour éviter les confusions avec les trois autres Bernard élus à la Convention, il est couramment appelé "Bernard de Saint-Affrique", y compris dans les textes officiels. Les trois autres sont André-Antoine Bernard dit Bernard de Saintes, élu de Charente-Inférieure, Marc-Antoine Bernard dit Bernard des Bouches-du-Rhône, élu des Bouches-du-Rhône et Claude Bernard des Sablons, élu de Seine-et-Marne. C'est ce surnom "de Saint-Affrique" que son fils fera officialiser en obtenant un titre de noblesse.
  4. Anobli par Joseph Bonaparte, roi de Naples, avec autorisation d'ajouter à son nom le suffixe « de Saint-Affrique », surnom de son père, le 27 octobre 1819.
  5. Bernard de Saint-Affrique.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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