Louis Cousin

Louis Cousin, dit « le président Cousin », né à Paris le et mort à Paris le , est un historien et traducteur français, avocat, censeur royal et président de la cour des monnaies. C'est le 3e membre à l'Académie française.

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Louis Cousin
Portrait du XVIIe siècle
Fonctions
Fauteuil 3 de l'Académie française
-
Président
Cour des monnaies
Biographie
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Paris
Activités
Autres informations
Membre de

Sa vie et son œuvre

Destiné tout d'abord à l'état ecclésiastique, il fait des études de théologie et il est reçu bachelier. Puis, les circonstances de sa famille ayant changé, il accomplit des études de droit et exerce pendant plusieurs années la profession d'avocat, pour devenir ensuite président de la cour des Monnaies et censeur royal. Les loisirs que lui laissent ses fonctions lui permettent de se consacrer à la traduction des historiens grecs[1]. Son travail est jugé ainsi par Voltaire :

« Personne n'a plus ouvert que lui les sources de l’histoire. Ses traductions de la collection byzantine et d'Eusèbe de Césarée ont mis tout le monde en état de juger du vrai et du faux, et de connaître avec quels préjugés et quel esprit de parti l'histoire a été presque toujours écrite. On lui doit beaucoup de traductions d'historiens grecs, que lui seul a fait connaître[2]. »

De 1687 à 1701, le président Cousin est le rédacteur du Journal des sçavans. Louis de Sacy dit à propos de ses comptes rendus :

« Les devoirs d'un Historien furent toute sa règle, il sçavoit qu'on ne luy demande que du choix, de l'ordre, de la clarté, de la fidélité, & que le plus grand de tous les vices, c'est d'être partial ou malin[3]. »

Jugement que d'Alembert reprend en ces termes dans ses Éloges :

« Jamais il n'oublia que dans ses extraits, il était rapporteur et non juge. Il était plus attentif à déterrer dans le fumier la perle qui s'y cachait, qu'à remuer fastidieusement un monceau de décombres pour en écraser le malheureux qui avait eu la sottise de les rassembler[4]. »

Les qualités dont fait montre le président Cousin lui valent d'être élu membre de l'Académie française en 1697, élection que d'Alembert commente ainsi :

« Traducteur, journaliste et censeur, le président Cousin semblait avoir borné son travail à s’exercer sur celui des autres. Néanmoins, la fidélité de ses traductions et le mérite de son journal, le firent juger digne d'entrer à l'Académie. Il remplit parfaitement l'idée qu'on avait eue de lui, par le savoir qu'il montra dans les assemblées, et par un caractère de douceur, de politesse et de modestie qui le rendirent cher à ses confrères. Si l'Académie est une société de gens de lettres, c'est, avant toutes choses, une société ; et si le mérite seul a le droit de frapper aux portes de cette Compagnie, c'est aux qualités sociales à les faire ouvrir[5]. »

À sa mort, le président Cousin légua sa bibliothèque à l'abbaye Saint-Victor (à la condition que, conformément à ses dispositions testamentaires, elle soit rendue publique en 1707[réf. nécessaire]), qu'il dota également d'un fonds important pour l'augmenter, et fonda six bourses à l'université de Paris. Il fut inhumé en l'Église Saint-André-des-Arts.

Ouvrages

Notes et références

  1. Pour la traduction en français en 1675-1676 des œuvres des historiens ecclésiastiques, il utilisa les éditions critiques grecques publiées par Henri Valois en 1673.
  2. Voltaire, Siècle de Louis XIV, Catalogue de la plupart des écrivains français qui ont paru dans le Siècle de Louis XIV, pour servir à l’histoire littéraire de ce temps, 1751.
  3. Cité par Le Journal des sçavans du lundi 2 janvier 1708, p. 7.
  4. Cité par Tyrtée Tastet, ''Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation jusqu'à nos jours, 1635-1855, volume IV, 1855, p. 336-337. Les éléments biographiques du présent article proviennent de cette même source.
  5. Ibid. p. 337.

Annexes

Bibliographie

  • Louis Cousin, président en la Cour des monnaies, dans Louis Ellies Dupin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, chez Pierre Humbert, Amsterdam, 1711, tome XVIII, p. 314 (lire en ligne)

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