Louis Florentin Bertèche

Louis Florentin Bertèche, né le à Sedan (Ardennes), mort le à Iges (Ardennes), est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.

Louis Florentin Bertèche

Naissance
Sedan (Ardennes)
Décès  77 ans)
Iges (Ardennes)
Origine France
Arme Gendarmerie
Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17791815
Distinctions Chevalier de la Légion d’honneur
Autres fonctions Maire d’Iges

États de service

Il entre en service le , dans les volontaires étrangers de la marine, devenue légion de Lauzun, et il fait les campagnes de 1779 à 1783 sur mer et en Amérique. Il devient sous-lieutenant le , alors qu’il se trouve sur l’île de Grenade, et il passe avec son grade dans le régiment de la Martinique le .

De retour en France en , pour cause de maladie, il reprend du service le , comme gendarme dans la compagnie écossaise de la maison du roi à Lunéville. Réformé avec ce corps le , il reste dans cette position jusqu’au , date où il est intégré dans la gendarmerie nationale avec le grade de lieutenant.

De 1792 à l’an IV, il fait les guerres aux armées du Nord, des côtes de Cherbourg et de l’Ouest. Il reçoit son brevet de capitaine le , et il participe le jour même, aux charges de cavalerie, qui sont faites à la bataille de Jemmapes. Sa conduite est telle qu’elle motive le rapport élogieux envoyé le , à la Convention nationale, par le député Marie-Joseph Chénier, car ce jour-là il sauve, au péril de sa vie, le général Beurnonville. Entouré d’ennemis nombreux, et acharnés, après avoir tué douze d’entre eux, et avoir reçu quarante et un coups de sabre, il échappe à une mort presque certaine et parvient à regagner le camp des vainqueurs. Après avoir pris connaissance de ce rapport la Convention décrète, qu’il sera présenté à l’Assemblée nationale par le ministre de la guerre, il se verra apposé sur la tête une couronne de chêne, par le président de la Convention nationale, et recevra un sabre gravé avec ces mots « la République française à Bertèche ».

Le lendemain (), de sa réception à l’Assemblée nationale, il est nommé lieutenant-colonel de la 1re division de gendarmerie et colonel du 16e régiment de chasseurs à cheval. Fin , il est nommé général commandant l’école de Mars, et il exerce cette fonction jusqu’à la dissolution de l’école le .

Le , il reprend le commandement du 16e régiment de chasseurs à cheval, et il fait à la tête de ce corps, la guerre en Vendée. Le , dans une affaire qui a lieu près de Craon, il reçoit un coup de feu à l’épaule droite, qui aggrave l’état d’infirmité dans lequel il se trouve par suite de celles reçues à la bataille de Jemmapes, et il obtient une pension de retraite le . En 1798, il est appelé comme capitaine en premier au commandement de la 155e compagnie de vétérans, devenue 6e compagnie du 1er bataillon de la 6e demi-brigade de vétérans, puis il est fait chevalier de la Légion d’honneur le et électeur de l’arrondissement de Sedan. Il est définitivement mis à la retraite le .

Pendant les Cent-Jours, il est employé comme commandant en second de la place de Sedan, sous les ordres du général baron de Choisy et il est remis en position de retraite au retour des Bourbons.

Retirer à Iges, il est élu au conseil municipal en 1815 et il est nommé maire en 1831. Il meurt dans cette commune le .

Sources

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 2, Bureau de l’administration, , 344 p. (lire en ligne), p. 275.
  • « Cote LH/207/68 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Léon Hennet, État militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 293.
  • Louis Florentin Berteche sur roglo.eu
  • Ch Lacroix, Bertèche (Louis-Florentin), colonel, chevalier de la Légion d'honneur., C.Robbe, .
  • Abbé Prégnon, Histoire du pays et de la ville de Sedan: depuis les temps les plus reculés, Volume 3, Charleville-Mézières, Auguste Pouillard, , p. 442.
  • Hyacinthe Langlois, Hyacinthe Souvenirs de l'École de Mars et de 1794, F. Baudry (Rouen), 1836, lire en ligne sur Gallica
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