Louis Philippe Maine

Louis Philippe Maine est un militaire français né le à Mussidan (Dordogne), mort le à Douzillac dans le même département. Résultant des recherches historiques de Guy Sallat, il apparaît que Louis est le petit nom qui lui est donné par ses intimes, son prénom officiel est Philippe, qu'il utilisera durant toute sa carrière[1]. Certains l'appelleraient Louis Philippe car il est né au moment où le roi Louis-Philippe arrive au pouvoir[1] mais cet auteur réfute cette thèse. L'authenticité des portraits le représentant sur cette page est contestée[2].

Louis Philippe Maine

Naissance
Mussidan (Dordogne)
Décès  62 ans)
Douzillac (Dordogne)
Origine France
Arme Infanterie, légion étrangère, troupes de marine
Grade capitaine
Conflits Crimée
Algérie
Expédition du Mexique (1861-1867)
Guerre franco-prussienne de 1870
Faits d'armes Sébastopol
Bataille de Camerone
Bazeilles
Distinctions Officier de la Légion d'honneur

Biographie

Le caporal Maine. L'authenticité de ces portraits est disputée[2].

Louis Philippe Maine est fils de Joseph Ména , d’origine andalouse, qui changea de nom pour s'appeler "Maine" exerçant le métier de bottier et de Thérèse Félix, française (son père est un ancien capitaine de l’Armée napoléonienne) née en Espagne, exerçant la profession d’hôtelière.

Le , il s'engage pour deux ans au 1er régiment de zouaves à Alger. Déçu, il quitte le service pour se faire bottier, métier que lui a appris son père. Très vite il décide que seul le métier des armes peut lui donner l’aventure. Guy Sallat d[3]éveloppe dans son livre une autre thèse sur cette première expérience[3]. Le , il s'engage à nouveau, intégrant le 4e bataillon de chasseurs à pied, qui s'apprête à être déployé en Crimée. Blessé à la joue, il est fait chevalier de la Légion d'honneur à l'issue de la prise du Mamelon vert[4] et de la tour Malakoff. En Italie, il est adjudant et décoré après Magenta de la médaille de la valeur militaire italienne. Pour Guy Sallat, ses état de services sont clairs: il n'a pas combattu en Italie et il ne fut jamais adjudant[3]. Servant toujours dans les rangs du 4e bataillon de chasseurs à pied, il est affecté en Algérie, où il rend ses galons en 1863 pour s'engager comme simple soldat à la Légion étrangère. Son unité est désignée pour participer à la campagne du Mexique.

Rescapé de la bataille de Camerone, il est nommé sous-officier, puis officier.

Il participe ensuite à la campagne de 1870 comme capitaine des troupes de marine au 3e régiment d'infanterie de marine lors de la bataille de Bazeilles, au combat dit de la « Maison de la dernière cartouche ». Guy Sallat a montré que s'il combat à Bazeilles, il n'a pas participé au coup de feu en question[3].

Prisonnier à Sedan le , il s’évade le 18, gagne Bruxelles et rejoint la France. À Rochefort, il intègre les Francs-tireurs et organise une compagnie[3] de volontaires qu’il conduit au feu et gagne ainsi ses galons de lieutenant-colonel du 8e régiment de gardes mobiles de Charente-Inférieure.

À la révision des grades (décidée en 1872 par la « Commission parlementaire chargée de réviser les grades accordés dans l'armée par le Gouvernement de la défense nationale »[5]), il ne conserve que ses galons de capitaine. Pour Guy Sallat, il n'a jamais été présenté à cette commission ayant reçu un refus du Président Thiers en personne[3]. Il est muté dans un bataillon de tirailleurs sénégalais jusqu’en mars 1873 puis revient au 3e RIMa avant d’être mis en non activité pour infirmités temporaires le .

Héros du siège de Sébastopol, de la bataille de Camerone et du combat de la Maison de la dernière cartouche, s'étant illustré lors des faits d'armes les plus marquants de la Légion étrangère et des troupes de marine, il meurt dans son lit à Douzillac (Dordogne) le .

Il existe dans la mairie de ce petit bourg, une vitrine où sont conservées quelques reliques à la gloire du capitaine. Chaque année, le , date anniversaire de la bataille de Camerone, un hommage lui est rendu au cimetière de Douzillac par des légionnaires résidant en Dordogne[6].

La 33e promotion de l'École militaire interarmes (1993-1995) le choisit comme parrain sous le nom de baptême « Capitaine Maine ».

Références

  1. Sallat 2022, p. 10
  2. Guy Sallat, Editions OD2C, Français : Communiqué de presse officiel "Le sentier des Braises Philippe Maine" de Guy Sallat, (lire en ligne)
  3. Guy Sallat, Le Sentier des Braises Philippe Maine, Epinay sur Seine, OD2C, , 364 p. (ISBN 978-2-9555430-7-8), pages 26 à 32
  4. Sallat 2022, p. 58
  5. Hervé de Gaudemar et David Mongoin, Les grandes conclusions de la jurisprudence administrative, vol. 1 : 1831-1940, chapitre 9 : « Conclusions (contraires) Perret sur CE 15 novembre 1872 Carrey de Brellemare », p. 90, LGDJ, 2015, (ISBN 978-2-275-04636-5).
  6. Nicolas Caminel, « Le caporal Louis Maine honoré par ses pairs de la Légion », Sud Ouest édition Périgueux, 4 mai 2017, p. 18.

Sources

Bibliographie

  • Guy Sallat, Le Sentier des Braises, Philippe Maine, Épinay-sur-Seine, OD2C, , 364 p. (ISBN 978-2-9555430-7-8)
  • Guy Penaud, Philippe Maine (1830-1893), l'étonnante saga du Périgourdin héros de Camerone, éditions Ifie, 2016.
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