Louis Rolland (juriste)

Louis Rolland, né le à Bessé-sur-Braye et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1], est un juriste français.

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Louis Rolland
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
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Distinction

Biographie

Jeunesse et études

Il grandit dans l'ouest de la France. Il suit des études de droit et est l'élève de Léon Duguit à Bordeaux. Il obtient un doctorat en droit de l'université de Paris[2]. Il est également agrégé de droit[3].

Parcours universitaire

Il est reçu premier au concours d'agrégation des facultés de droit (section de droit public) et est affecté à Nancy[4],[5]. Il devient professeur à la faculté de droit de Paris. Il est le père des lois du service public, dites lois de Rolland, qu'il formule dans les années 1930 et 1940[6]. Il publie des ouvrages relatifs à la décentralisation[7].

Il est considéré comme un des grands professeurs de droit public français du tournant du siècle, aux côtés de Achille Mestre et Georges Scelle, quoique surplombés par les figures de Léon Duguit et Maurice Hauriou[8]. Il fait partie des fondateurs de l'école française du service public[9].

Parcours associatif

Il s'intéresse très tôt au mouvement du Sillon, qui cherche à rapprocher le catholicisme et la République. Il enseigne également dans des instituts populaires[3].

Parcours politique

Son parcours politique le mène à devenir député de Maine-et-Loire (2e circonscription de Cholet), entre 1928 et 1936. Il se présente en indépendant.

Dans l'hémicycle, il s'affirme comme un démocrate catholique et républicain loyal. Il demande notamment l'application du droit commun pour les congrégations. Il défend le petit commerce et la petite industrie. Il se montre favorable à des protections douanières pour l'agriculture. Il défend l'action de la Société des Nations[3].

Il fait partie de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Stavisky. Il rédige un rapport pour alerter de l'institution de monopoles d'entreprises étrangères en France, qui met en danger l'industrie de la chaussure française[3].

Il décide de ne pas se représenter à cette date. Son siège est gagné par Henri de Saint-Pern[3].

Publications

  • Précis de droit administratif, 1re édition, Paris, Dalloz, 1926
  • Précis de législation coloniale (Colonies, Algérie, Protectorats, Pays sous mandat), avec Pierre Lampué, Paris, Dalloz, 1931, 457 p.

Sources

  • « Louis Rolland (juriste) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Notes et références

  1. Archives de la Sarthe, commune de Bessé-sur-Braye, acte de naissance no 29, année 1877 (pages 16/282) (avec mention marginale de décès)
  2. « Louis Rolland (1877-1956) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. « Louis Rolland - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  4. Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, Ed. juridiques associées, (lire en ligne)
  5. Nadine-Josette Chaline, Empêcher la guerre: Le pacifisme du début du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Encrage Édition, (ISBN 978-2-36058-945-6, lire en ligne)
  6. Pierre Bauby, Service public, services publics, La Documentation française, (lire en ligne)
  7. Christian Gras et Georges Livet, Régions et régionalisme en France du XVIIIe siècle à nos jours: actes, Presses universitaires de France, (lire en ligne)
  8. Olivier GIRAUD et Philippe WARIN, Politiques publiques et démocratie: Politiques publiques et démocratie, La Découverte, (ISBN 978-2-348-05710-6, lire en ligne)
  9. Emmanuel Bellanger, La mort, une affaire publique: histoire du Syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne, fin XXe-début XXIe siècle, Editions de l'Atelier, (ISBN 978-2-7082-4023-0, lire en ligne)

Liens externes

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