Louis de Cossé de Brissac (1625-1661)
Louis de Cossé de Brissac, né en 1625 et mort en 1661, troisième duc de Brissac.
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Nobile (en) |
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Naissance | |
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Décès |
(à 35 ans) Paris |
Père |
François de Cossé de Brissac (d) |
Mère |
Guyonne de Ruellan (d) |
Enfants |
Henri-Albert de Cossé de Brissac (d) Marie Marguerite de Cossé-Brissac |
Famille
Louis de Cossé est le fils aîné et quatrième des neuf enfants de François de Cossé, 2e duc de Brissac et fils du maréchal-duc Charles II, et de Guyonne de Ruellan de La Ballue, sa femme. Son père renonce à son titre ducal de son vivant en faveur de son fils. Il était lieutenant général de Bretagne.
Mariage et descendance
Louis, 3e duc, épouse Marguerite-Françoise de Gondi (1615-1670), fille du duc de Retz Henri de Gondi, qui lui apporte le duché de Beaupréau, et dont il a :
- Henri-Albert (1645-1698), 4e duc, marié (1) à Gabrielle Louise de Rouvroy de Saint-Simon (1646-1684) (séparés en 1666), (2) à Elisabeth de Verthamon (1658-1721), sans postérité des deux mariages.
- Marguerite-Marie (1648-1708), mariée à François de Neufville, duc de Villeroy.
Cette union en fait un cousin par alliance du cardinal de Retz. Mais il est aussi, par sa sœur, beau-frère du maréchal de La Meilleraie. Or quand Retz s'évade du château de Nantes, son geôlier est précisément le maréchal de La Meilleraie. Et Retz demande asile à Brissac, qui le lui accorde. Le 3e duc a également une fille, qui sera la maréchale de Villeroy. Brissac penche pour Retz, car son épouse l'a entraîné dans le camp des Frondeurs. De plus, il a une aversion pour La Meilleraie. Il s'est montré fidèle à Retz en diverses circonstances qui n'étaient pas anodines. Pour tout simplifier, il semble, si l'on en croit Retz, que la femme de Brissac fut la maîtresse de Retz.
De plus le fils du 3e duc, Henri de Cossé, 4e duc de Brissac, meurt le . Il avait épousé en premières noces la demi-sœur (morte en 1684) de Saint-Simon "avec laquelle il avait très mal vécu", dit celui-ci. Il lui reproche d'abord son "goût italien" (homosexualité) et en fait un portrait sans complaisance : "M. de Brissac savait beaucoup, et avait infiniment d'esprit et du plus agréable, avec une figure de plat apothicaire, grosset, basset, et fort enluminé. C'était de ces hommes nés pour faire mépriser l'esprit, et pour être le fléau de leur maison. Une vie obscure, honteuse, de la dernière et de la plus vilaine débauche, à quoi il se ruina radicalement à n'avoir pas de pain longtemps avant de mourir, sans table, sans équipage, sans rien jamais qui eût paru, sans cour, sans guerre, et sans avoir jamais vu homme ni femme qu'on pût nommer. Cossé était fils du frère cadet de son père, mort chevalier de l'ordre."[1]
Le duché de Brissac, resté sans héritier direct, est relevé, en grande partie grâce à l'intervention de Saint-Simon, par Artus, comte de Cossé-Brissac (1668-1709), puis duc en 1700, fils de Louis-Timoléon, comte de Cossé (mort en 1677) et frère cadet de Louis, le 3e duc de Brissac.
Références
- Saint-Simon, ‘’Mémoire (1691-1701)’’, Tome I, Éditions de la Pléiade-Gallimard, 1983, p 575
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