Louis de Harismendy

Louis de Harismendy, né vers 1645 à Bidart et mort à Bayonne le , est un marin, capitaine de frégate et corsaire du roi Louis XIV[1].

Pour les articles homonymes, voir Harismendy.

Louis de Harismendy
Naissance 1645
à Bidart
Décès
à Bayonne
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme Corsaire
Grade Capitaine
Années de service 16891706
Commandement La Dissimulée,
Le Glorieux,
L’Aigle,
Le Favory

Biographie

Louis de Harismendy nait à Bidart vers 1645. Il est le fils de Michel de Harismendy et de Jeanne de Blampignon. Il se marie à Bayonne à Marie Lafourcade[Note 1] le . Le registre de mariage indique qu’à cette époque il était « capitaine de frégate du roi ».

En il apparaît, en commun avec son frère Claude et Miguelcho Lissarrague, comme armateur de la pinasse corsaire le Postillon, enregistrée à Bidart, armée en course sous le commandement de Bétrico Detcheverry[1].
En 1683, il est également copropriétaire du terre-neuvier la Conception, de Bayonne, armée en guerre[Note 2]. Il en reste capitaine jusqu’en 1687.

C’est au début de 1689 qu'il reçoit le commandement de la frégate la Dissimulée de Bordeaux, armée en course[1].

Course

Le Favory, de 36 canons, que commanda Louis de Harismendy pendant plusieurs années.

Harismendy se distingue rapidement par de nombreux faits glorieux. Dès sa prise de commandement de la Dissimulée, il s’empare d’une chaloupe espagnole, puis de la cargaison d’un vaisseau anglais qu’il envoie à Ciboure[Note 3]. Il capture le vaisseau anglais la Catherine, puis en 1690 le Succès et la Victoire[2].

Il reçoit le commandement du Glorieux de Ciboure[Note 4] par une commission du , pour l’armer en guerre et marchandises. Entre et , il s’empare de neuf navires[1],[Note 5].

Devenu commandant de la frégate royale L’Aigle, il capture en commun avec le Favory, commandé par Saubat de Larralde, l'Écluse de Dantzig[1].

Le , une escadre quitte Bayonne. Elle est constituée des frégates et vaisseaux royaux le Favory (Louis de Harismendy), l’Aigle (Joannis de Suhigaraychipy[Note 6], navire de 400 tonneaux), Le Pélican (Antoine d'Arcy de la Varenne) et le Prudent (400 tonneaux, navire de Saint-Malo, commandé par Jacques Gouin de Beauchêne).
L’escadre a reçu du roi la mission[3] de naviguer vers le Groenland et le Spitzberg, tous navires portant pavillon anglais, hollandais ou hambourgeois devant être brûlés ou coulés « à fond sans quartier »[4].
Le elle se trouve à proximité du Spitzberg et le le Favory et l’Aigle engagent le combat dans la baie des Ours (désormais dénommée Sorgfjorden) contre une quarantaine de navires hollandais[5]. Après sept heures de combat, les deux navires quittent les lieux de l’affrontement avec onze embarcations capturées. De son côté Gouin de Beauchêne s’est emparé de deux flûtes hollandaises et de la Varenne également. Au total 28 vaisseaux ennemis ont été arraisonnés ou coulés durant cet engagement.

Le , Harismendy et Suhigaraychipy s’emparent du Notre-Dame des Carmes, de Gênes[1],[Note 7].

En , il reçoit l'ordre de commander la frégate nommée le Favory que le Roi fait armer en course à Bayonne.

En , au commandement de la frégate du Roi nommée le Favory, il fait partie de l'escadre du capitaine Saint Clair qui a pour mission d'interrompre le commerce de la pêche à la morue sur le Grand Banc de Terre-Neuve.

En , l'escadre de Saint Clair attaque les Anglais dans la baie du Forillon sur la côte est de Terre-Neuve. C'est un fiasco pour les français. L’Aigle s'échoue dans la passe. Le capitaine Duvignau, commandant l'Aigle doit faire face à la désertion d'une partie de son équipage qui s'enfuit sous le feu des batteries anglaises. Il accuse le capitaine de Harismendy d'avoir accueilli les déserteurs à bord du Favory qui s'est montré longtemps indécis avant de secourir l’Aigle .

Il meurt à Bayonne le , et apparaît comme « capitaine de flûte du roi » sur le registre des décès[1].

Notes et références

Notes

  1. Marie Lafourcade ou Laforcade, sœur de Jeanne Lafourcade, mariée à Jean Javeleau, seigneur de la maison noble de Veyres d’Ondres.
  2. 200 tonneaux et 6 canons.
  3. Un arrêt du Conseil d’État du 1er juillet 1689 déclare « bonnes prises » la chaloupe espagnole et les marchandises anglaises d'une valeur de 7 600 livres.
  4. 150 tonneaux.
  5. Selon Alfred Lassus : le 29 octobre 1691, la Notre-Dame des Martyrs de Lisbonne et le Constant de Guernesey - Le 13 novembre 1691, les Deux Frères, navire hollandais - Le 22 novembre 1691, reprise d’un navire français à un navire corsaire - Le 29 décembre 1691, l’Espérance, bâtiment suédois de Gottenbourg - Le 10 février 1692, l'Espérance, de Tapson - Le 14 mai 1692, la Fortune Blanche de Copenhague, repris à des corsaires espagnols - Le 18 mai, un vaisseau ennemi pris en commun avec la tartane la Subtile - Le 27 mai 1692, les Deux Frères de Riga, sous pavillon suédois, en compagnie du Saint-Jean-Baptiste.
  6. Joannis de Suhigaraychipy dit Coursic ou Croisicq, d’Hendaye, mort à Terre-Neuve en 1694.
  7. 250 tonneaux, 36 canons.

Références

  1. Alfred Lassus in Ouvrage collectif, Bidart-Bidarte, Saint-Jean-de-Luz, Ekaina, , 476 p. (ISBN 2-9507270-8-5)
  2. Pierre Marie Antoine Armand Communay, cité par Alfred Lassus in Ouvrage collectif, Bidart-Bidarte, Saint-Jean-de-Luz, Ekaina, , 476 p. (ISBN 2-9507270-8-5)
  3. Alfred Lassus et Pierre Darrigrand, Biarritz, ses marins et ses corsaires, Atlantica, , 311 p. (ISBN 978-2-84127-129-0)
  4. Un corsaire basque sous Louis XIV
  5. Édouard Ducéré, Les corsaires basques et bayonnais sous la République et l'Empire, Imprimerie Lamaignère, Bayonne,

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français (nouvelle édition revue et augmentée), Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
  • Lucien Bély (dir.), Dictionnaire Louis XIV, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1405 p. (ISBN 978-2-221-12482-6)
  • Philippe Henrat, « Une victoire française au Spitzberg : le combat de la baie aux Ours (6 août 1693) », Cols Bleus, no 1623, , p. 4-10 (lire en ligne)
  • Charles La Roncière, Histoire de la Marine française : La crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course, t. 6, Paris, Plon, , 674 p. (lire en ligne)
  • Alfred Lassus in Ouvrage collectif, Bidart-Bidarte, Saint-Jean-de-Luz, Ekaina, , 476 p. (ISBN 2-9507270-8-5)

Articles connexes

Liens externes

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