Louis de Monge

Louis de Monge (vicomte Louis-Pierre-Benoît de Monge de Franeau), né le à Ohey (Wallonie, province de Namur) et mort le à New-York (États-Unis), est un ingénieur belge.

Louis de Monge
Titre de noblesse
Vicomte
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
New York
Nationalité
Activités
Œuvres principales

Il est surtout connu comme le concepteur du Bugatti-De Monge 100P, avion de course expérimental conçu conjointement avec Ettore Bugatti en 1938, peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale.

Carrière

Pendant la Première Guerre mondiale, Louis de Monge conçut et produisit des hélices d'avions, et en vendit environ 40 000 au gouvernement français. Il travailla par la suite avec M. Buscaylet pour produire des avions monoplans de type parasol.

C'est à bord d’un appareil spécialement développé par Louis de Monge pour l'édition 1921 de la coupe Deutsch de la Meurthe (prévue pour le 1er octobre) que, au cours d'entraînements, le 23 septembre 1921, se tua à Étampes-Villesauvage, aérodrome choisi pour être le lieu du départ de la compétition, l'aviateur Bernard Barny de Romanet, as de guerre et recordman du monde de vitesse. Le monoplace de course Lumière-de Monge à bord duquel le pilote trouva la mort, appareil racé au profil futuriste, consistait en un monoplan de type « parasol » ; long de 7 mètres et ayant 8 mètres d’envergure, il pesait 960 kg, était construit en bois et disposait d’un revêtement entoilé[1].

Par la suite, il conçut des ailes volantes à deux moteurs, comme les modèles 7.4 et 7.5. Les droits sur ces ailes furent acquis par Dyle et Bacalan qui avaient l'intention de développer des avions transatlantiques sur cette base, mais seuls quelques prototypes, comme le Dyle et Bacalan DB-10, en résultèrent.

En 1925, Louis de Monge rejoignit Impéria à Liège en tant qu'ingénieur de recherche en chef. Il créa, entre autres, des suspensions à barre de torsion et des transmissions automatiques.

Il quitta Impéria en 1937 pour rejoindre Ettore Bugatti et concevoir le Bugatti-De Monge 100P[2]. Cet avion était quasiment terminé en 1940 à Paris mais, en raison de la Seconde Guerre mondiale, il fut caché dans la campagne française et y resta pendant près de trente ans. Après la guerre, l'avion fut finalement racheté par un Américain qui en convoitait essentiellement les moteurs, pour les faire courir en automobile. Il fut expédié aux États-Unis, où il termina au Musée aéronautique de l'Experimental Aircraft Association à Oshkosh, Wisconsin[3]. Une réplique moderne, la plus fidèle possible tant dans la forme que dans l'esprit, après des années de recherches, d'efforts et d'heures de travail, a décollé le à Tulsa, Oklahoma.

Références

  1. Frédéric Lafarge, Un as mâconnais : Bernard Barny de Romanet, revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » (publiée par l'association Groupe Patrimoines 71), n° 209 de , pages 2 à 5.
  2. Pegasus, newsletter of the Bugatti Association, issue 23
  3. Bob Ogden, Aviation Museums and Collections of North America, Tonbridge, Kent, Air-Britain (Historians), , 2e éd. (ISBN 978-0-851-30-427-4), p. 643

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