Louise-Henriette de Bourbon-Conti

Louise-Henriette de Bourbon, dite Mademoiselle de Conti, est une princesse du sang française née à Paris le et morte à Paris le .

Louise-Henriette de Bourbon
Louise Henriette de Bourbon.
Titres de noblesse
Duchesse
Princesse du sang
Biographie
Naissance
Décès
(à 32 ans)
Paris
Sépulture
Surnom
Mademoiselle de Conti
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfants
Louis-Philippe d'Orléans
Bathilde d'Orléans
Unknown daughter d'Orléans (d)
Autres informations
Religion
Blason
Signature

Biographie

Fille de Louis-Armand de Bourbon et de Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, elle épousa le Louis-Philippe d'Orléans dit le Gros, alors duc de Chartres, devenu à la mort de son père en 1752 le quatrième duc d'Orléans. Les fiançailles eurent lieu la veille au cabinet du roi, avec un contrat de mariage signé par le cardinal de Rohan[1].

Le très pieux Louis, troisième duc d'Orléans, qui avait beaucoup de mal à marier son fils[réf. nécessaire], avait fini par élire ce parti, croyant que la jeune fille élevée dans un couvent serait un modèle de vertus chrétiennes. Son inconduite, au contraire, suscita un scandale permanent[2]. Elle mourut en 1759, à 33 ans, usée, dit-on, par sa vie décousue[réf. souhaitée].

Amants

Selon Jacques Hillairet[3] (source sujette à caution), elle compta parmi ses amants :

ainsi qu'un nombre indéterminé d'hommes de la Cour, de l'armée et de gens du peuple qu'elle allait chercher, travestie, dans les jardins du Palais-Royal, qu'elle habitait avec son mari.

Descendance

Trois enfants légitimes, dont deux survécurent, naquirent de cette union mal assortie :

  1. N…, de sexe féminin ( ou - ) ;
  2. Louis-Philippe-Joseph, duc de Valois (né le ), futur Philippe-Égalité ;
  3. Louise-Marie-Thérèse-Bathilde (née le - morte en 1822), « Mademoiselle », épouse de Louis-Henri, duc de Bourbon puis prince de Condé.
Louise Henriette de Bourbon,
v. 1750.

On lit dans les Mémoires de la Marquise de Créquy, qu'à la mort de la duchesse d'Orléans, « on trouva dans sa cassette un recueil de satires et d'horribles chansons qu'elle avait composées. Elles ne sauraient être transcrites par la plume d'une autre femme, et surtout d'une femme chrétienne. Je n'en pourrais citer que ce commencement d'un couplet qu'elle adressait à son mari : Monseigneur d'Orléans,/Vos prétendus enfants/Sont l'objet du mépris/De tout Paris! Monseigneur d'Orléans n'a fait qu'en rire, et tous les habitués du Palais-Royal ont pris des copies de ce même recueil de poésie, que la princesse avait intitulé : Mon Testament. »

Ses enfants semblaient croire eux-mêmes qu'ils n'étaient pas les enfants du duc.

Philippe Égalité en 1889.

Philippe-Égalité affirma publiquement, sous la Révolution, qu'il était le fils d'un valet d'écurie, et il était connu que son grand-père avait toujours refusé de le considérer comme un membre de sa famille. Il écrivit à la Commune de Paris sur les inconduites de sa mère, en demandant à changer de nom et s'ensuivit un arrêté stipulant que « Louis-Philippe-Joseph et sa postérité porteront désormais pour nom de famille, Égalité »[4]. Néanmoins, une étude génétique réalisée en 2013 sur plusieurs membres de la maison de Bourbon ont établi que la ligne patrilinéale était ininterrompue dans la branche d'Orléans de Louis XIII au prince Joao d'Orléans-Bragance, prouvant incidemment que Louis-Philippe-Joseph était bien le fils du quatrième duc d'Orléans[5].

Pour sa part, la baronne d'Oberkirch rapporte dans ses Mémoires que la duchesse de Bourbon « disait souvent : "J'ai tout de Condé et rien d'Orléans »[6].

Titulature

  • -  : Son Altesse Sérénissime mademoiselle de Conti, princesse du sang de France
  • -  : Son Altesse Sérénissime la duchesse de Chartres, princesse du sang de France
  • -  : Son Altesse Sérénissime la duchesse d'Orléans, princesse du sang de France

Ascendance

Notes et références

  1. "Membre de l'Université", Précis historique de la maison d'Orleans, (lire en ligne), p. 79
  2. « Testament de la duchesse d’Orléans | Poèmes satiriques du XVIIIème siècle », sur satires18.univ-st-etienne.fr (consulté le )
  3. Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, Rivages, Paris, 1993, p. 187. Hillairet donne comme source Saint-Simon, sans donner de référence.
  4. Histoire de la conjuration de Louis Philippe Joseph d'Orléans…, (lire en ligne), p. 63-64
  5. Larmuseau, M. H; Delorme, P; Germain, P; Vanderheyden, N; Gilissen, A; Van Geystelen, A; Cassiman, J. J; Decorte, R (2013). "Genetic genealogy reveals true y haplogroup of House of Bourbon contradicting recent identification of the presumed remains of two French Kings". European Journal of Human Genetics. 22 (5): 681–687. doi:10.1038/ejhg.2013.211.
  6. Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la Cour de Louis XVI et la société française avant 1789 (chap. XXI), Mercure de France, Paris, 2000, p. 391.

Liens externes

  • Portail du royaume de France
  • Portail du XVIIIe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.