Luís Alves de Lima e Silva

Luís Alves de Lima e Silva, Duque de Caxias naquit le dans la fazenda Taquaruçu, province de Rio de Janeiro.

Pour les articles homonymes, voir Alves (homonymie), Lima et Silva.

Luís Alves de Lima e Silva
Fonctions
8e, 12e et 22e président du Conseil des ministres du Brésil

(8 mois et 1 jour)
Monarque Pierre II du Brésil
Prédécesseur Honório Hermeto Carneiro Leão
Successeur Pedro de Araújo Lima

(1 an, 2 mois et 22 jours)
Prédécesseur Ângelo Moniz da Silva Ferraz
Successeur Zacarias de Góis e Vasconcelos

(2 ans, 6 mois et 11 jours)
Prédécesseur José Maria da Silva Paranhos
Successeur João Lins Vieira Cansanção de Sinimbu (en)
Président de la province du Maranhão
Prédécesseur Manuel Felizardo de Sousa e Melo (pt)
Successeur João Antônio de Miranda (pt)
Président de la province du Rio Grande do Sul
Prédécesseur pt:Saturnino de Sousa e Oliveira Coutinho
Successeur pt:Patrício José Correia da Câmara
Ministre de la guerre
Prédécesseur pt:Pedro de Alcântara Bellegarde
Successeur José Antônio Saraiva
Prédécesseur pt:José Antônio Saraiva
Successeur pt:Manuel Marques de Sousa
Biographie
Nom de naissance Luís Alves de Lima e Silva
Date de naissance
Lieu de naissance Porto da Estrela (Brésil colonial)
Date de décès
Lieu de décès Valença (Empire du Brésil)
Nationalité brésilienne
Parti politique Parti conservateur
Père Francisco de Lima e Silva


Premier ministre du Brésil

Biographie

Fils du maréchal de camp (général de division) Francisco de Lima e Silva et de Dona Mariana Cândida de Oliveira Belo, il intégra très tôt la carrière militaire. À 15 ans, il entre à l'Académie Militaire Royale, d'où il sort, en 1821, pour servir dans le 1er Bataillon de Fusillers de la Garnison de la Cour.

Après la proclamation de l'Indépendance du Brésil, en 1822, Dom Pedro I organisa la garde d'honneur et le bataillon de l'Empereur, le lieutenant Alves de Lima e Silva reçoit la charge d'en être le porte-étendard.

Guerres intestines

En 1823, Luís Alves de Lima e Silva reçoit son baptême du feu lors du mouvement insurrectionnel de Bahia. De 1831 à 1845, le Brésil vit des moments turbulents de révoltes internes, et Luís Alves de Lima e Silva commande les troupes impériales dans la lutte contre les divers soulèvements.

En , débute la Balaiada du Maranhão. Le Colonel Lima e Silva fut appelé pour pacifier la région en étant nommé commandant en chef des Forces impériales et gouverneur de la province. Le conflit perdura jusqu'en 1841, quand, finalement, fut trouvée la paix. Pour avoir vaincu la Balaiada dans la ville de Caxias, Lima e Silva reçut le titre de baron de Caxias.

En 1842, les disputes entre conservateurs et libéraux s'enveniment et des rébellions éclatent à Sorocaba (État de São Paulo) et Barbacena (Minas Gerais). Caxias est appelé à la rescousse, pour résoudre ces problèmes. Il débarque d'abord à Santos avec 400 hommes. Par plusieurs attaques successives, il contraint les insurgés à la fuite. Ceux-ci, bien qu'en supériorité numérique, furent pourchassés et vaincus, et la province retrouva son calme moins d'un mois. La bataille finale eut lieu le 20 août, à Santa Luzia, Minas Gerais.

Toujours en 1842, le 28 septembre, Caxias reçut la difficile tâche de pacifier la province du Rio Grande do Sul, qui était en pleine Révolution Farroupilha depuis 1835. Dans ce conflit, il se fit remarquer par un relatif humanisme à l'égard des insurgés, ce qui lui valut l'estime des révolutionnaires. Il sort vainqueur de la lutte, et, le , la paix est signée à Poncho Verde.

Caxias, chef militaire durant cinq conflits internes à l'Empire fut dès lors consacré « Conseiller pour la Paix » et « Pacificateur du Brésil ».

Conflits extérieurs

Bataille de l'Avaí, Guerre de la Triple Alliance, 1868.

En 1851, un nouveau conflit était en passe d'éclater sur la frontière sud du Brésil. Le lieutenant-général Caxias eut pour mission de préparer les forces de l'Empire pour assurer la pérennité de l'indépendance de l'Uruguay face aux prétentions d'annexion de la part du dictateur argentin Juan Manuel de Rosas qui comptait sur l'appui de l'Uruguayen Manoel Oribe qu'il avait aidé à accéder au pouvoir. Le conflit prit fin en 1852, par la victoire des forces brésiliennes.

La paix revenue, le militaire se tourna vers l'administration de l'État en exerçant, à diverses périodes, les fonctions de Ministre de la guerre, Conseiller pour la guerre, Président du Conseil des Ministres de l'Empire et Sénateur. Ceci jusqu'au moment de l'entrée dans la Guerre de la Triple Alliance.

En 1865, le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay s'unirent contre les forces paraguayennes de Francisco Solano López. Caxias fut nommé, à un moment décisif de la guerre, commandant en chef des troupes de l'Empire dans les opérations contre le Paraguay. Il fut le principal acteur des victoires de Humaitá, en 1867, Itororó, Avaí, Lomas Valentinas e Angostura, en 1868.

Lors de ce conflit, il utilisa, pour la première fois sur le continent sud-américain, le ballon de reconnaissance pour surveiller la région et obtenir des informations sur le théâtre des opérations. Il ouvrit la route du Chaco, ce qui permit aux effectifs sous son commandement de surprendre l'adversaire. Le , la ville d'Asunción, capitale du Paraguay, fut prise sous son commandement. Il reçut le titre de Duc pour ce fait qui mit fin à la plus horrible guerre militaire qui ait jamais eu lieu en Amérique. Le Paraguay y perdit les deux tiers de ses hommes adultes et une grande partie de son territoire. L'économie stagna durant les cinquante ans qui suivirent.

Postérité

En âge avancé, Caxias se retira sur sa terre natale. Il vécut sur la Fazenda Santa Mônica, province de Rio de Janeiro. Il mourut le .

En hommage à ce militaire considéré comme le plus grand des soldats du Brésil, les cadets de l'Académie militaire d'Agulhas Negras portent depuis le une copie fidèle de l'épée de Luís Alves de Lima e Silva. Il est le Patron de l'Armée de Terre brésilienne et sa date anniversaire fut choisie comme commémoration du "Jour du soldat de l'Armée brésilienne".

Liens externes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail du Brésil
  • Portail du XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.