Luc Giard
Luc Giard, né en 1956 à Saint-Hyacinthe, Canada (Québec), est un sculpteur, peintre et bédéiste montréalais.
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Œuvres principales |
Ticoune Ze Whiz Tornado, Le Pont du Havre, Konoshiko |
Influencé par |
Biographie
Luc Giard est le second d’une famille de 3 garçons et d'une fille. Il passe son enfance à Saint-Hyacinthe et déménage, avec ses parents, à Montréal en 1959. Il est très proche de son frère cadet, Marc.
Parcours artistique
De 1974 à 1976, il étudie en art plastique au collège montréalais, Jean-de-Brébeuf. De sa rencontre avec le père Marcel Lapointe, il développe notamment la gravure sur bois. En 1976, Luc Giard entre au département des arts plastiques de l’Université Concordia où il s’intéresse à la gravure par eau-forte ainsi que la sculpture sur acier, bois et plâtre.
Dans son atelier, il approfondit la sculpture de 1978 à 1980, son travail est influencé par Joel Shapiro. De 1980 à 1981, il profite de son passage au Musée des beaux-arts de Montréal, comme recherchiste pour mettre en place la section d’art contemporain de la librairie du musée. Cette section existe toujours aujourd’hui[1]. Durant la même période, influencé par les travaux de Frank Stella, Giard quitte son atelier et s’éloigne du minimalisme pour s’intéresser à l’expressionnisme tridimensionnel. Luc Giard s’applique ensuite à réunir ses deux précédentes influences avec la création de sculptures sur carton.
À compter de 1984, il se détourne de la sculpture pour s’intéresser au monde de la bande dessinée. Il crée son premier personnage, qu’il nomme Tony. En 1987, Luc Giard fonde les éditions Ticoune, avec lesquelles il publie des fanzines relatant les aventures d’un Tintin québécois s’exprimant essentiellement en joual. Il continue jusqu’en 1989 où il publie Tintin et son ti-gars aux éditions du Phylactère.
Depuis 1989, son travail de bédéiste se concentre sur le personnage d’un super-héros, s’exprimant aussi bien en français qu'en anglais. Parallèlement, Giard continue de peindre et de développer des techniques personnelles, comme la cire grattée ainsi que des collages-agrafages qu’il nomme « brochages ».
Konoshiko
De 1994 à 2004, Luc Giard produit plus de 1 000 dessins à l’accent asiatique, sous l’influence des travaux d'Utagawa Hiroshige. Il en ressort la création d’un nouveau personnage, qu’il nomme Konoshiko. Six années plus tard, les dessins de Konoshiko sont remarqués par Jean-Marie Apostolidès qui prend l’initiative de développer une histoire[réf. nécessaire] afin que le personnage prenne vie dans un album qui paraît à l’automne 2012, sous la tutelle de Benoît Peeters, aux éditions des Impressions Nouvelles.
Insolite
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En 1989, sous la menace d’une mise en demeure du distributeur d’Hergé au Québec, les éditions du Phylactère (qui publiaient la version québécoise de Tintin) décident de retirer du marché les albums, Kesskiss passe Milou ? et Tintin et son ti-gars, qui font désormais partie du réseau des collectionneurs. La presse de l’époque couvrira malheureusement cet épisode de façon partiale et approximative[2]. Il est à noter que c’est aujourd’hui avec la collaboration de spécialistes de l’œuvre d’Hergé en Europe que Luc Giard continue son aventure de bédéiste, et publie son plus récent ouvrage, Konoshiko.
Publications
- Konoshiko, Les Impressions Nouvelles, 2012
- Le pont du Havre, Mécanique générale, 2005
- A Village Under My Pillow, Drawn and Quarterly, 2005
- Les nouvelles aventures de Ticoune ze Whiz Tornado: Donut Death, Mécanique générale, 2005
- Ticoune ze Whiz Tornado 07, Colosse, 2003
- Ticoune ze Whiz Tornado 06, Colosse, 2002
- Les aventures de monsieur Luc Giard, Mécanique générale, 2002
- La guerre, Colosse, 2002
- Un pull crado pour une crapule, Ticoune, 1999
- Les p'tits Tintins à Luc Giard, Jour de fête, 1997]
- Portraits, Zone Convective, 1996
- Vers le pays des morts (textes de Grégoire Bouchard), Phylactère, 1991
- Ticoune ze whiz tornado no 1 à 5, Phylactère, 1989-1990
- Tintin et son ti-gars, Phylactère, 1989
- Cartoons, Phylactère, 1988
- Kesskiss passe Milou ?, Phylactère, 1988
- Ze British barbu, Ticoune, 1988
- Tintin chez Krazy Kat, Ticoune, 1988
- Tintin et sa Dinky toys, Ticoune, 1987
- La Torpado noire, Ticoune, 1987
- Batman portfolio, Ticoune, 1987
- Les malheurs de Milou, Ticoune, 1987
- Tintin et le squelette mort, Ticoune, 1987
Galerie
- Exemple de gravure par eau forte réalisée à l'Université Concordia.
- L’Échelle (Luc Giard, 1979)
- Murale (Luc Giard, 1981)
- Inglis (Luc Giard, 1983)
- Ticoune, cire grattée (Luc Giard, 2005)
- Brochage (Luc Giard, 2008)
Références
- Jocelyne Lepage, « L'éditeur Casterman en a assez : « Ne touchez plus à Tïntin » », La Presse, , k2 (ISSN 0317-9249)
- Aleksi K. Lepage, « Le passé québécois de Tintin », .
Annexes
Liens externes
- Car Guild
- Mécanique générale (en archive)
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