Luc Warnant

Luc Warnant est un dessinateur et scénariste belge, né le .

Pour les articles homonymes, voir Warnant (homonymie).

Luc Warnant
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Biographie

Luc Warnant naît le , en Belgique. Il commence la bande dessinée à son entrée à l'école de graphisme Saint-Luc à Liège (Belgique), qu'il quitte après la première année[1]. Il s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts de Liège[2]. Par la suite, en 1975[3], il travaille au studio Édouard Aidans pendant deux ans[2] où il reprend les personnages Pouf et Poil au nez, une série pour enfants qui paraît dans le journal Vers l'Avenir[2]. Deux planches du dessinateur paraissent dans Le Journal de Spirou sous la forme d'une carte blanche en 1974[4].

Par après, il devient l'assistant d'André Beckers (de) et de Mittéï[Note 1],[1] pour lequel il réalise un épisode court de l'Indésirable Désiré[2] qui paraît dans un numéro spécial de Tintin. Par la suite, il essaye de voler de ses propres ailes avec un scénario qu'il écrit et propose chez Dupuis. En 1975, il rencontre Gos[1] qui lui propose de reprendre Gil Jourdan[5], Thierry Martens lui demande de réaliser des essais. Lorsqu'il montre ceux-ci à Charles Dupuis, il se voit proposer de commencer sa propre série Timothée O. Wang, finalement choisie[5]. Avant que commence cette série dans Spirou en 1981, il y publie un court récit sur un scénario de Stéphane Colman[4]. Luc Warnant fait vivre, en 1984, l'unique récit en quarante-quatre planches de son héros tibétain : La Statue vivante[3].

En parallèle, Luc Warnant réalise trois courts récits complets (Le Long Voyage sur scénario de Stephen Desberg en 1981, puis P'tit Beurre avec Tome et Janry et Le Miroir aux arlouettes, un conte de Noël pas traditionnel du tout[6], sur son propre scénario en 1984)[3].

Mais c'est en s'associant avec le scénariste Tome que Luc Warnant crée un personnage appelé à un grand succès : Soda[5]. Après avoir réalisé deux albums (Un ange trépasse, 1986, et Lettres à Satan, 1987), il abandonne son héros à la planche 11 de l'album Tu ne buteras point, passant le relais à Bruno Gazzotti, pour se consacrer à la publicité[5]. En 1991, il fait encore une brève apparition dans Spirou avec une courte histoire indépendante sur un scénario de Tome : L'un de nous deux doit mourir[4].

Il crée et photographie ses sculptures, puis s'intéresse à l'image de synthèse : celle-ci lui permet de surmonter les contraintes de la bande dessinée, qui l'avaient décidé à arrêter Soda[5]. Il a ainsi créé des personnages en trois dimensions pour le film d'animation Tristan et Iseut[7],[8]. À partir de 2001, il enseigne la modélisation 3D et la sculpture à la Haute École Albert Jacquard[1] de Namur en Belgique[5].

Il devient directeur artistique pour une société luxembourgeoise[9].

En 2018, les éditions Hématine proposent une intégrale luxueuse de Timothée Octave Wang en édition limitée[2],[1]. À la disparition de Tome en 2019, Luc Warnant lui rend hommage dans Spirou[4]. En 2020, les éditions du Tiroir recourent au financement participatif Ulule pour une réédition de Timothée O. Wang dont les planches sont restaurées et recoloriées[8],[6].

Actuellement retraité, Luc Warnant caresse l'idée de réaliser un album à l'aide de la 3D[2],[7].

Albums

Timothée O. Wang

  • 1. Le Tibétain, Éditions du Tiroir,
    Scénario et dessin : Luc Warnant - Couleurs : Bruno Wesel et André Taymans - (ISBN 978-2-931027-18-9)[10].
  • 2. La Statue vivante, Soleil Productions, Toulon,
    Scénario : Richard Quarré, Jean-Luc Berger et Luc Warnant - Dessin : Luc Warnant - Couleurs : quadrichromie - (ISBN 2-87764-017-5)[11].
  • Int. Timothée Octave Wang, Hématine coll. « Maxi-matine »,
    Scénario : Richard Quarré, Jean-Luc Berger et Luc Warnant - Dessin : Luc Warnant - Couleurs : quadrichromie - (ISBN 978-2-9601229-4-7)[1].

Soda

  • 1. Un ange trépasse, Dupuis, Marcinelle,
    Scénario : Tome - Dessin : Luc Warnant - Couleurs : Stéphane De Becker - (ISBN 2-8001-1515-7)[12]
  • 2. Lettres à Satan, Dupuis, Marcinelle,
    Scénario : Tome - Dessin : Luc Warnant - Couleurs : Stéphane De Becker - (ISBN 2-8001-1539-4)
  • 3. Tu ne buteras point, Dupuis, Marcinelle,
    Scénario : Tome - Dessin : Luc Warnant (planches 1 à 11) et Bruno Gazzotti - Couleurs : Stéphane De Becker - (ISBN 2-8001-1819-9)

Autres

  • Illustrations et préface du manuel Coup de crayon utile pour infographiste sur papier ou tablette, Ivan Lammerant - Bernard Despas - Éditions édipro - coll. « Métiers », Seraing, 2012 (ISBN 2874962104)
  • Illustrations et préface du manuel Le Bon Coup de crayon de l'infographiste, Ivan Lammerant - Bernard Despas - Éditions édipro - coll. « Métiers », Seraing, 2014 (ISBN 978-2-87496-280-6)[13]

Notes et références

Notes

  1. Luc Warnant assistera encore Mittéï, lui-même assistant de Maurice Maréchal sur une histoire de Prudence Petitpas.

Références

  1. Timothée Octave Wang s’offre une intégrale
  2. (en) Bas Schuddeboom, « Luc Warnant (b. 30 April 1956, Belgium) », sur lambiek (consulté le )
  3. « Warnant - dessin », sur Dupuis (consulté le )
  4. Bernard Coulange, « Warnant Luc dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le )
  5. Warnant 2004.
  6. Alexis Seny, « Timothée Octave Wang, super-héros franco-belgo-tibétain dans un monde de savants fous », Branchés Culture, (lire en ligne, consulté le )
  7. Luc Warnant : « La solitude du métier d’auteur de BD me pesait énormément... »
  8. Alain De Kuyssche, « Timothée Octave Wang de Luc Warnant - Tome 1 », sur Ulule (consulté le )
  9. . Stéphane Lucien, « Interview BD : Luc Warnant »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Brussels BD Tour, (consulté le )
  10. Damien Dhondt, « Timothée Octave Wang - Le Tibétain de Luc Warnant aux Éditions Le Tiroir », sur sfmag.net (consulté le )
  11. BDM 2021-2022, p. 1127
  12. BDM 2021-2022, p. 1041
  13. « Le bon coup de crayon de l'infographiste », sur crayons.be (consulté le )

Annexes

Livres

  • Philippe Mellot, Michel Denni, Laurent Turpin et Isabelle Morzadec, Trésors de la bande dessinée : BDM 2021-2022 - Catalogue encyclopédique & Argus, Paris, Les Arènes, , 1700 p. (ISBN 9791037502582), p. 1041, 1127, 1396. 

Périodiques

  • Luc Warnant (int. par Morgan Boëdec), « Luc Warnant : Toujours en forme, mais en 3D », Bodoï, no 71, , p. 41.

Articles

  • Henri Filippini, « Timothée Octave Wang s’offre une intégrale », BDZoom, (lire en ligne, consulté le )
  • Luc Warnant (interviewé par Marc Dacier), « Luc Warnant : « La solitude du métier d’auteur de BD me pesait énormément... » », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le )

Vidéo en ligne

Liens externes

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