Lucien Éloi Bellando de Castro
Lucien Bellando de Castro (Monaco, – Monaco, ) est un militaire monégasque, Aide de Camp des Princes Charles III et Albert Ier. Il est doyen des Monégasques à sa mort en 1923 à l'âge de 99 ans.
Lucien Eloi Bellando de Castro | ||
Colonel Bellando de Castro vers 1877 | ||
Surnom | de Castro | |
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Nom de naissance | Lucien Eloi Bellando | |
Naissance | Monaco |
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Décès | (à 99 ans) Monaco |
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Origine | Monégasque | |
Allégeance | Prince de Monaco | |
Arme | Monégasque | |
Unité | Compagnie des Carabiniers du Prince | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1845 – 1923 | |
Faits d'armes | Arrêté à Menton le 6 avril 1854 avec le Duc de Velentinois et incarcéré à la citadelle de Villefranche par les autorités sardes | |
Distinctions | Grand Croix de l'Ordre de Saint-Charles Commandeur de l'Ordre national de la Légion d'Honneur Commandeur de l'Ordre de l'Epée Grand Officier du Nichan Iftikhar |
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Hommages | Une rue de Monaco a été baptisée en son nom en 1934 | |
Autres fonctions | Aide de Camp de SAS le Prince de Monaco | |
Famille | Frère : Théophile Bellando de Castro | |
Biographie
Né le à Monaco, fils d'Antoine Bellando de Castro et Marie-Théodore Aillaud de Sausses, Lucien Eloi Bellando de Castro est issu d'une famille monégasque établie à Monaco[réf. nécessaire] depuis le XVIe siècle. Suivant l'exemple de son père, Lucien Eloi Bellando de Castro a entamé dès 1845 une longue carrière militaire l'amenant à servir successivement les Princes Florestan Ier,Charles III, Albert Ier, et Louis II.
Carrière militaire
Entré au service du prince Florestan Ier le comme sous-lieutenant des Carabiniers du Prince, Lucien Éloi Bellando de Castro est promu lieutenant de la Garde nationale le puis lieutenant des Carabiniers du Prince chargé de la surveillance de l'artillerie le .
Le il est nommé officier d’ordonnance du prince Florestan Ier au grade de capitaine. C'est à ce titre qu'il accompagna le le duc de Valentinois (futur Prince Charles III de Monaco) à Menton où ils furent tous deux arrêtés par les carabiniers sardes[1] qui occupaient alors la frange de la principauté de Monaco qui se trouvait sous protectorat sarde[2]. Maintenu plusieurs jours en détention à la citadelle de Villefranche aux côtés du Prince Héréditaire Charles, il fut libéré après intervention des Chancelleries européennes auprès des autorités sardes.
Lucien Éloi Bellando de Castro fut par la suite promu capitaine d’état-major et aide de camp du prince Charles III en 1856, chef d'escadron d’état-major en 1861, lieutenant-colonel le et colonel le .
Fonctions civiles
En parallèle de sa carrière militaire, Lucien Eloi Bellando de Castro sera amené à occuper l'intérim des fonctions de Secrétaire Général du Gouvernement à partir du en remplacement d'Henri de Payan[3], et sera nommé membre du Conseil Supérieur de Gouvernement le [4].
À la mort de son père en 1877, et en remplacement de celui-ci, Lucien Eloi Bellando de Castro est nommé membre du Conseil de fabrique et Marguillier de la Cathédrale de Monaco et sera reconduit dans ces charges cultuelles jusqu'en 1912.
Le , Lucien Eloi Bellando de Castro est nommé Chancelier de l'Ordre de Saint-Charles[5]. Fonction qu'il occupa jusqu'à sa mort le [6].
Distinctions
Décorations
- Chevalier de l'Ordre de Saint-Charles (1858)
- Chevalier de l'Ordre de Charles III d'Espagne (1861)
- Commandeur du Nichan Iftikhar (1865)
- Officier de l'Ordre de Saint-Charles (1869)
- Grand Officier du Nichan Iftikhar (1874)
- Commandeur de l'Ordre de l'Epée (1894)
- Commandeur de l'Ordre de Saint-Charles (1896)
- Officier de l'Ordre national de la Légion d'Honneur (1897)
- Commandeur de l'Ordre national de la Légion d'Honneur (1909)
- Grand Officier de l'Ordre de Saint-Charles (1911)
- Grand Croix de l'Ordre de Saint-Charles (1922)
Changement patronymique
Le Lucien Eloi Bellando se voit autoriser par Ordonnance Souveraine du Prince Charles III à aposer à son patronyme celui de de Castro[7] issu d'une alliance remontant au XVIIe siècle avec une famille ibérique établie sur Monaco du temps du protectorat espagnol instauré à la suite des traités de Burgos et de Tordesillas.
Hommage
Le , à la suggestion de Paul Marquet[8], la Délégation Spéciale communale désirant honorer la mémoire du Colonel Lucien Eloi Bellando de Castro, présente au Maire de Monaco Louis Aureglia, la résolution de changer le nom de la rue du Tribunal (menant du parvis de la Cathédrale à la Place du Palais) en rue Colonel Bellando de Castro. Cette résolution adoptée, les plaques de la rue Colonel Bellando de Castro sont inaugurées le en présence des trois[réf. nécessaire] fils du Colonel[9].
Famille
Son père Antoine Bellando de Castro, engagé volontaire au 102e régiment d'infanterie de ligne le participe aux campagnes napoléoniennes de 1807 à 1809 auprès de l'Armée de Naples, de 1810 à 1811 sur les côtes de Gênes, de 1812 à 1813 auprès de la Grande Armée, en 1814 et 1815 en France[10]. À son retour à Monaco en 1815, il rentre au service d'Honoré IV et sera nommé le Capitaine de la Compagnie des Carabiniers du Prince nouvellement créée. Promu lieutenant-colonel le , il exercera l'intérim des fonctions de Gouverneur Général de la Principauté de Monaco de 1847 à 1855[11].
Son frère Théophile Bellando de Castro, notaire à Monaco, composa en marge des troubles séditieux de Menton et Roquebrune un chant patriotique adopté des années plus tard comme Hymne monégasque[12].
Le Lucien Eloi Bellando de Castro épouse Anna Josépha Bogner, dame d'Honneur de la Princesse Antoinette de Mérode-Westerloo, originaire du Grand-duché de Bade. De cette union sont nés trois fils :
- Lucien Bellando de Castro (1867-1954), Magistrat, Conseiller d'État, Président du Comité des Traditions Monégasques.
- Louis Bellando de Castro (1870-1964) Conseiller de Gouvernement pour les Finances, Président du Conseil d'Administration de la Société des bains de mer.
- Charles Bellando de Castro (1878-1960) Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics, Président du Comité olympique monégasque[13], Président du Conseil national de Monaco[14].
Références
- Journal des débats politiques et littéraires, s.n., (lire en ligne)
- Journal des débats politiques et littéraires, s.n., (lire en ligne)
- « Journal 0842 / Année 1874 / Journaux / Accueil- Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
- « Journal 2666 / Année 1909 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
- Principauté de Monaco, « Journal 3280 / Année 1920 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
- Principauté de Monaco, « Journal 3440 / Année 1923 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
- Principauté de Monaco, « Journal 0714 / Année 1872 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
- Gabriel Gabrielli, Per Carrugi, L'histoire illustrée des rues de la Principauté de Monaco, Nice, TAURUS EDITIONS, , 467 p. (ISBN 2-912976-01-4), p.62-64
- « Échos et nouvelles », Journal de Monaco, no 3984, , p. 5/8 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
- ben cahoon, « Monaco », sur www.worldstatesmen.org (consulté le )
- Palais Princier de Monaco, « Palais Princier de Monaco », sur www.palais.mc (consulté le )
- « Comité Olympique : des hommes, un destin », sur http://www.codesport.fr, (consulté le )
- « Liste des anciens Présidents », sur http://www.conseil-national.mc (consulté le )
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