Lucien Midol
Lucien Midol, né le à Château-Chalon (Jura) et mort le à Vouzeron (Cher), est un dirigeant syndical et homme politique français. Membre du Parti communiste français, il a été député de la Seine-et-Oise et maire d'Athis-Mons.
Pour les articles homonymes, voir Midol (homonymie).
Lucien Midol | |
Lucien Midol en 1932. | |
Fonctions | |
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Député de la Seine-et-Oise | |
– (7 ans, 8 mois et 13 jours) |
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Gouvernement | IIIe République |
Groupe politique | communiste |
– (1 an, 1 mois et 6 jours) |
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Gouvernement | Gouvernement provisoire de la République française |
Groupe politique | communiste |
– (12 ans et 28 jours) |
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Gouvernement | IVe République |
Groupe politique | communiste |
Maire d'Athis-Mons | |
– | |
Prédécesseur | Fernand Protas (PCF) |
Successeur | Alexandre Rosier (SFIO) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Château-Chalon |
Date de décès | |
Lieu de décès | Vouzeron |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti communiste français |
Diplômé de | École nationale supérieure d'arts et métiers |
Profession | Ingénieur Mécanicien |
Résidence | Seine-et-Oise |
Biographie
Issu d'un milieu modeste, Lucien Midol devient ingénieur des Arts et Métiers. Il entre à la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) comme mécanicien et se syndique à la Fédération des mécaniciens et chauffeurs (FMC)[1].
Antimilitariste, il adhère à la SFIO en . Il prend des responsabilités syndicales et dirige la grève des cheminots du au [2]. Il est révoqué du PLM en 1920. Poursuivi pour « provocation de militaires à la désobéissance », Lucien Midol se réfugie en Suisse, à La Chaux-de-Fonds. Il participe à la constitution de la section de Genève du Parti communiste suisse[1].
En 1924, il est élu secrétaire général de la Fédération unitaire des cheminots, en remplacement de Pierre Semard et occupe cette fonction jusqu’à la réunification du syndicat de 1936.
De 1926 à 1938 et de 1945 à 1959, il est membre du Comité central du Parti communiste français.
Après avoir été élu conseiller municipal de Juvisy, puis député de la circonscription de Corbeil en 1932 et de celle de Longjumeau en 1936, il devient conseiller municipal à Athis-Mons en 1936. À la Chambre des députés, il fait partie des commissions des travaux publics, des P.T.T., de la marine marchande. Ses interventions concernent les cheminots et les transports[3].
Le , il est arrêté en tant que membre du groupe ouvrier et paysan français à la Chambre, déchu de son mandat le et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à cinq ans de prison, 4 000 francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques et politiques[1], pour propagation des « mots d'ordre de la IIIe Internationale ». Incarcéré à la maison d'arrêt du Puy-en-Velay[4], il est ensuite transféré à Maison-Carrée en Algérie.
Libéré après le débarquement allié en Afrique du Nord en 1943, il se consacre en particulier à la reconstitution des syndicats d'Alger puis est proposé au général de Gaulle comme commissaire à la production industrielle dans le Comité français de la Libération nationale. Au début de 1944, il est envoyé aux Etats-Unis pour participer au congrès du BIT à Philadelphie.
De retour en France en , Lucien Midol retrouve sa femme, qui a été emprisonnée pendant trois ans et demi à la prison de Rennes, et ses deux fils (Maurice Midol[5], né en 1911, et René Midol, né en 1913) qui avaient fait partie de la Résistance.
De 1944 à 1948, il siège au secrétariat de la Fédération CGT des Cheminots[1]. Il exerce la fonction de maire d'Athis-Mons de 1945 à 1947[6]. Il est élu conseiller municipal en 1947 et 1953, membre des assemblées constituantes de 1945 et de 1946, élu député de Seine-et-Oise en , réélu en 1951 et 1956. Il est très actif au sein de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre et de celle des moyens de communication dont il fait partie, relayant particulièrement les revendications des cheminots[3].
À 73 ans, il demande à ne plus avoir de responsabilités électives. Jusqu'à sa mort, il préside l'Amicale des Vétérans du PCF.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (97e division).
Hommages
Une place d'Athis-Mons porte son nom.
Une rue de Besançon (Doubs) porte le nom de rue Midol.
Ouvrage
- Lucien Midol, La voie que j'ai suivie : Un ingénieur au cœur des batailles sociales, Paris, Éditions Sociales, coll. « Souvenirs », , 221 p.
Préface de Georges Séguy. La couverture porte en plus : « Député, secrétaire général de la Fédération des cheminots, combattant passionné de socialisme, l'auteur livre ici des souvenirs qui se confondent avec l'Histoire de la France »[7].
Sources, notes et références
- « Lucien Midol », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Georges Ribeill, « Notice MIDOL Lucien, Élie », sur maitron-en-ligne.
- Histoire du Parti communiste français, Éditions sociales, 1964, p. 88
- « Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français (Jean Jolly) », sur assemblee-nationale.fr.
- François-Marin Fleutot, Voter Pétain ? : Députés et Sénateurs sous la Collaboration (1940-1944), Pygmalion, , 324 p. (ISBN 978-2-756-41673-1 et 2756416738, lire en ligne), p. 161
- Conseiller général de la Seine en 1945.
- Jean-Marc Moriceau et Dany Treuil, Athis-Mons 1890-1939 : Naissance d'une vie de Banlieue, AREM, , 248 p. (ISBN 978-0-286-29610-6, lire en ligne), page 232
- Notice BnF
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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