Lucien Rivard
Lucien Rivard ( - ) est un criminel québécois ayant participé, dans les années 1950, au trafic de l'héroïne sur le sol cubain pour le marché nord-américain à l'aide de la French Connection.
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Naissance |
Montréal, Québec Canada |
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Décès |
Laval, Québec Canada |
Pays de résidence | Canada |
Profession |
Criminel, trafiquant de drogue |
Emprisonné à la prison de Bordeaux (Québec), il s'en échappe peu de temps après. Repris, il est extradé aux États-Unis, où il est de nouveau emprisonné.
Biographie
Lucien Rivard est né le dans la paroisse de Sainte-Cécile à Montréal. Il est le fils de Joseph Rivard et Belzémire Demers. Il s’est marié le à Saint-Maurice-Duvernay à Laval avec Marie Beaupré.
Dans les années 1940, il devient cambrioleur et passeur de drogues[1], il a fait affaire avec la French Connection, qui lui fournit de l'héroïne, durant toute sa carrière de criminel. Il est d'abord considéré comme un escroc insignifiant (petty crook)[2], mais dans les années 1950, il s'établit à Cuba, exploite un casino, s'engage dans le trafic de l'héroïne (dont il contrôle 75 % de la vente, l'importation et l'exportation en Amérique du Nord [réf. nécessaire]) alimenté par les réseaux de la French Connection[réf. nécessaire]. En 1958, il revient à Laval (Québec) et continue ses activités interlopes (drogues, armes, etc.) sous le couvert de l'exploitation de la société « Domaine Idéal »[2].
En 1965, ses activités le conduisent à la prison de Bordeaux au Québec, dont il s'échappe quatre mois plus tard. La légende dit qu'il a escaladé le mur à l'aide d'un boyau d'arrosage, obtenu sous prétexte d'arroser la patinoire de la prison, alors qu'il fait 10 degrés à l'extérieur, mais il aurait en fait corrompu ses gardiens. Sa cavale dure quatre mois avant qu'il soit repris puis extradé vers les États-Unis[3]. Pendant son absence, il écrit des lettres à diverses personnalités, dont Lester B. Pearson, Premier ministre du Canada, dans lesquelles il déclare : « La vie est courte, vous savez. Je n'ai pas l'intention de rester en prison toute ma vie »[4].
Lucien Rivard est mort le à Laval à l'âge de 87 ans.
Conséquences de l'évasion de Bordeaux
À la suite de l'évasion de Rivard, des soupçons de corruption ont pesé sur le gouvernement canadien. Une enquête a été instituée et Guy Favreau, le ministre de la Justice, a été contraint de démissionner[1].
L'évasion de Rivard a inspiré la chanson The Gallic Pimpernel[2]. Quant à l'agence de presse La Presse canadienne, elle a décerné à l'intéressé le titre de Canadien de l'année 1965 (Canadian Newsmaker of the Year)[5]. En 2006, on annonce le financement de la production du film intitulé Le Piège américain réalisé par Charles Binamé avec l'acteur Rémy Girard dans le rôle de Rivard. Le film sort le [6]. Le scénario est très librement inspiré de la vie de Rivard.
Par ailleurs, en 2008, un livre lui est consacré[réf. nécessaire].
Références
- « Man who triggered Pearson scandal dies », Daily Mercury, Guelph, Ontario, 14 février 2002, p. A.11
- (en) Alan Hustak, « Rivard rocked Ottawa: Drug-smuggler and escape artist dies peacefully at 83 », The Gazette, Montreal, Québec: February 14, 2002. pg. A.4.
- « Man Who Triggered Pearson Scandal Dies », Daily Mercury, Guelph, Ontario, 14 février 2002, p. A.11
- (en) Tu Thanh Ha, « Montreal mobster nearly sank Liberals », The Globe and Mail, Toronto, Ontario, 14 février 2002. p. A.3.
- (en) « Newsmakers since 1946 », Trail Times, Trail, B.C.: 27 décembre 2001, p. 13.
- (en) « Six Quebec films get green light », The Gazette, Montréal, Québec, 3 décembre 2006. p. A.29.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lucien Rivard » (voir la liste des auteurs).
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