Luis Abinader
Luis Rodolfo Abinader Corona, né le à Saint-Domingue, est un homme d'État dominicain. Membre du Parti révolutionnaire dominicain puis du Parti révolutionnaire moderne, il est président de la République depuis le .
Luis Abinader | |
Luis Abinader en 2020. | |
Fonctions | |
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Président de la République dominicaine | |
En fonction depuis le (2 ans et 19 jours) |
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Élection | 5 juillet 2020 |
Vice-président | Raquel Peña |
Prédécesseur | Danilo Medina |
Biographie | |
Nom de naissance | Luis Rodolfo Abinader Corona |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Domingue (République dominicaine) |
Nationalité | Dominicaine |
Parti politique | PRD puis PRM |
Conjoint | Raquel Arbaje |
Diplômé de | Institut technologique de Saint-Domingue |
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Présidents de la République dominicaine | |
Pour les articles homonymes, voir Abinader.
Selon l'enquête basée sur les Pandora Papers, il est le personnage public le plus riche de la République dominicaine (plus de 70 millions de dollars selon sa déclaration publique de patrimoine, déposée un mois après son élection à la présidence en 2020)[1].
Biographie
Famille
Il est le fils de José Rafael Abinader Wasaf (1929-2018), homme politique d'origine libanaise et de Rosa Sula Corona Caba[2].
Carrière, fortune
Avant d'être élu président, Abinader a été directeur général de Grupo Abicor, le consortium d'entreprises mis en place par sa famille, lancé par son père (ancien sénateur et ministre des Finances). Ce conglomérat comprend une entreprise immobilière et de construction axée principalement sur l'industrie du tourisme (il possède plusieurs hôtels), l'une des plus grandes cimenteries du pays, et une université privée. Il possède aussi une université[3],[1].
Carrière politique
Il est candidat à la vice-présidence à l'élection présidentielle de 2012, aux côtés de l'ancien président Hipólito Mejía Domínguez. Il se présente sans succès à l’élection présidentielle de 2016 puis remporte dès le premier tour celle de 2020[3]. Sa vice-présidente est Raquel Peña[4].
Il est un Emerging Leader de la Harvard Kennedy School depuis 2012 dans la même promotion qu'Eva Maydell, députée européenne et présidente du Mouvement européen international ou encore Joël Rault, ambassadeur de la république de Maurice.
Il fait de la lutte contre l’immigration clandestine l'une de ses priorités. En février 2022, il fait commencer la construction d'un mur de séparation avec Haïti devant s’étendre sur 164 des 380 kilomètres de frontière[5].
Il est proche du groupe de Lima, qui rassemble des gouvernements conservateurs d’Amérique afin d'isoler le Venezuela et contribuer à la chute de son gouvernement[6].
Soupçons d'évasion fiscale
En octobre 2021, son nom est cité dans les Pandora Papers[7]. L'enquête du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a montré qu'Abinader « est lié à deux sociétés panaméennes » (toutes deux créées avant qu'Abinader ne soient président du pays)[1] :
- Littlecot Inc. (créée le 24 mars 2011 et qu'il possède avec sa sœur et son frère). Abinader interrogé par l'ICIJ a dit que Littlecot Inc. détient une propriété familiale en République dominicaine[1].
- Padreso SA (créée le 8 janvier 2014, et dont ses trois frères et sœurs sont actionnaires). Cette société détient et gère des actions de six autres entités possédant des propriétés et des extensions de l'université privée (qui appartient aussi à sa famille)[1].
Des documents trouvés dans les Pandora Papers montrent que ces deux sociétés avaient à l'origine des actions au porteur, non-enregistrées au nom d'une personne en particulier[1]. Il montrent aussi qu'après qu'en 2015, la loi panaméenne ait obligé les entreprises à divulguer l'identité des propriétaires de leurs actions au porteur, en 2018, un avocat des Abinader a déposé chez une « société de services offshore » (Overseas Management Co. ou OMC Group) un formulaire citant les frères et sœurs de Luis Abinader comme actionnaires des sociétés, au lieu de « le porteur »[1].
Remarque : OMC Group est aussi le prestataire qui avait créé la société Offshore Dorado Asset Management Ltd, le 2 juillet 2004 dans le paradis fiscal des îles Vierges britanniques pour le compte du président péruvien Pedro Pablo Kuczynski[8].
Une fois président, Abinader a déclaré ces deux sociétés (et au moins sept autres sociétés offshore regroupées sous un trust révocable).
Notes et références
- (en-US) « Power Players - ICIJ », f 03 octobre 2021 (consulté le )
- (es) Descendance de Raymundo Núñez, genealogy.com
- « L’opposant Luis Abinader, vainqueur de la présidentielle en République dominicaine », Le Monde, (lire en ligne).
- (es) « Raquel Peña de Antuña, académica y miembro de varios órganos empresariales », sur Acento (consulté le )
- « La République dominicaine entame la construction d’un mur à sa frontière avec Haïti », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- (es) « República Dominicana ya no reconoce a Guaidó como presidente de Venezuela », sur SWI swissinfo.ch,
- (en-US) « Pandora Papers: Piñera, Lasso and Abinader Deny All Allegations », sur telesurenglish.net (consulté le ).
- (en-US) « PPK acquired an offshore company to provide financial advice as Minister of Economy. Pandora Papers \ Politics » (consulté le ).
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