Kananga
Kananga, anciennement Luluabourg, est une ville comptant plus de 2 000 000 d'habitants, située au centre de la République démocratique du Congo. Elle est la capitale de la province du Kasaï-Central et le siège de l'archidiocèse de Kananga.
Pour les articles homonymes, voir Kananga (homonymie).
Kananga | |||
Administration | |||
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Pays | République démocratique du Congo | ||
Communes | Kananga, Katoka, Lukonga, Ndesha, Nganza | ||
Province | Kasaï-Central | ||
Députés nationaux |
4 (2019) | ||
Maire | Mme. Mamie Kakubi Tshikele | ||
Démographie | |||
Population | 1 961 181 hab. (2015) | ||
Densité | 2 315 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 5° 53′ 32″ sud, 22° 24′ 10″ est | ||
Altitude | 634 m |
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Superficie | 84 700 ha = 847 km2 | ||
Divers | |||
Langue nationale | tshiluba | ||
Langue officielle | français | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
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Géographie
La localité est située à proximité de la rivière Lulua sur la route nationale 1 à 1093 km à l'est de la capitale Kinshasa.
Histoire
L'explorateur allemand Hermann Wißmann fonda en 1884 la station de Luluabourg, située sur la rive droite de la rivière Lulua. Les Luba s'orientent en regardant en tête, en amont, c'est-à-dire la source d'une rivière. Le deuxième nom de ce poste aussi répandu que le premier était Malandji-a-Nshinga. Il est possible que ce nom de Malandji ait été suggéré par les 400 porteurs originaires de Malange en Angola. Mais il faudrait noter que cette hypothèse popularisée par les manuels scolaires n'explique rien, car le nom Malandji, singulier Dilandji "limace, limacon" et "réflexion, recherche" (provenant du verbe -landa), est Luba et que beaucoup de ces porteurs parlaient la langue Luba. En plus, on rencontre beaucoup de noms topographiques communs dans le Kasaï et en Angola. Après l'extension de Luluabourg de l'autre côté de la rive, donc sur la rive gauche de la Lulua, l'ancien emplacement continua à s'appeler Malandji-Makulu (=ancienne Malandji), nom conservé jusqu'à nos jours. Toutefois le nom de Malandji-Makulu souligne que la nouvelle extension de Luluabourg est Malandji-Mapya-mapya (Nouvel Malandji), appelé aussi Malandji-a-Nshinga (Malandji de lignes de communication).
Lors de la Table Ronde de Bruxelles où fut négociée l’indépendance du Congo, les différents représentants congolais s’étaient mis d’accord pour déplacer la capitale de Léopoldville à Luluabourg à cause de sa position centrale. Sous la conduite du sécessionniste Albert Kalonji, la province du Sud-Kasai déclara son indépendance en 1960. La capitale en était Bakwanga (aujourd'hui Mbuji-Mayi). 1962 vit le retour de la province sous le contrôle du gouvernement de Kinshasa. Luluabourg demeurera toujours la capitale du Kasaï-Occidental.
Mobutu Sese Seko rebaptisa la ville Kananga, appellation d'origine et ignorée par le pouvoir colonial. Et même, quand le capitaine Adolphe de Macar fit déplacer Malandji, la population, elle, appelait la ville Kananga-Malandji (wa Nshinga = des câbles électriques). Le successeur de Macar fut le capitaine Léon Braconnier qui fit prospérer grandement la région en intensifiant les cultures de riz, de maïs, de sorgho et en favorisant l'accroissement du gros et du petit bétail, faisant de cette ville le centre de distribution de toute la région voisine. Il œuvra à l'amélioration des conditions de vie des Blancs et des Noirs, notamment par la construction d'habitations en briques. Ce fut également lui qui eut l'idée d'établir les premiers impôts en nature.
Administration
Chef-lieu provincial de 319 684 électeurs recensés en 2018, elle a le statut de ville divisée en cinq communes urbaines dont 4 de moins de 80 000 électeurs[1] :
Démographie
En 1951, la population de Kananga s'élevait à 15 513 habitants, dont 14 568 habitants Congolais et 945 habitants d'origine européenne[2].
Au premier janvier 1957, la population de la ville s'élevait à 60 758 habitants dont 57 566 Congolais et 3 202 habitants d'origine européenne[3].
En plus d´un fort accroissement naturel de 3,3 % par an, la population a considérablement dépassé, depuis 1993 jusqu'à nos jours, toutes les projections en raison des déplacés du Katanga (1992-1994) et des réfugiés de guerre venus de l’est du Congo (depuis 1997). Les données de 1970 et de 1984 se fondent cependant sur les recensements de la population. [4].
Climat
Diagramme climatique des températures moyennes et des précipitations moyennes à Kananga (année 2006) :
Politique
Dès la prise de la ville de Kananga par les Forces de l'AFDL dirigées par le président Laurent Désiré Kabila, les élections à main levée furent organisées au stage des jeunes. À l'issue de ces élections, furent élus premiers maires : Jean-Marcel, Ndumbi-Tshingombe, secondé de Mulenga-Bin-Mulenga. Après plusieurs gueguerres entre l'autorité provinciale, Jean-Marcel, Ndumbi-Tshingombe fut écarté de force par le gouverneur Lubaya. C'est ainsi que les différentes nominations eurent lieu, notamment avec Pierre Mfuamba Mazarin.
Éducation
Depuis l´indépendance 5 universités ont été créées en partie grâce à l´aide internationale.
- Université de Kananga (UNIKAN)
- Université de Notre-Dame du Kasai (Kananga) (UKA)
- Université Luluabourg de Kananga (ULB/KGA)
- Université de l'Ouest-Congo/Kananga (UOC)
- Université Francophone Internationale/Kananga (UFI)
- Université Communautaire de Kananga (UCKAN)
- Université du CEPROMAD/Extension de Kananga
- Université Pédagogique de Kananga (UPKAN) ex Institut Pédagogique de Kananga (ISP)
- Institut superieur de commerce (I.S.C) ...
- Université Presbytérienne du Congo (UPRECO)
- Institut Supérieur des Techniques de Kananga (ISTM/KGA)
Économie
La région est connue pour ses gisements de diamant et son agriculture céréalière, essentiellement de blé mais il y a aussi des plantations de coton et de café. Son sous-sol est également pourvu de diverses richesses minières.
La ville possède un aéroport desservi par des vols intérieurs.
Sports
Quelques-uns de ses clubs (US Tshinkunku, AS Saint Luc...) ont eu à représenter le pays dans des compétitions africaines de football tandis que quelques-uns de ses ressortissants ont inscrit leurs noms (Ndaye Mulamba, Kidiaba Muteba e.a.), dans les annales du football du pays. Le football est le sport le plus populaire dans la ville, dont les principaux clubs sont:
- US Tshinkunku (Nsanga Bilembi)
- As Saint Luc
- TV Tshipepele
- Interforce de Luluabourg
- Jeunesse Sportive de Kananga (JSK)
- AS kamayi
- AS almak
Références
- CENI, Répartition des sièges pour les élections, 2018
- Collectif office du tourisme du Congo belge, Guide du voyageur au Congo belge, Bruxelles, Office du tourisme du Congo belge, , 830 p., p. 340
- Jean-Louis Gillot, La Vie des Belges au Congo, Bruxelles, Daniel Van Eeckhoudt, , 230 p., p. 198
- Le chiffre de la population de la ville renseigné en 1951 est de 15 513 habitants dans le "Guide du voyageur au Congo belge et au Ruanda Urundi", édité par l'Office du tourisme , Bruxelles, p. 340
- Kasaï Occidental : le maire de Kananga suspendu préventivement de ses fonctions, Le Potentiel, 3 février 2007.
- Ordonnance n°08/055 du 24 septembre 2008 portant nomination des maires et maires adjoints des villes. ]
- Dr Antoinette Kapinga mobilise les forces vives pour la reconstruction de la ville de Kananga, La Prospérité, 31 juillet 2009.
- ACP Congo, Muamba Kantu Kanjila installe sa résidence, 5 mai 2017
- ACP Congo, ,5 septembre 2019
Voir aussi
- Révolte des Batetela de Luluabourg
- Léon Braconnier
- Université de Kananga
- Université Luluabourg de Kananga
- Liste des provinces, villes, communes, districts et territoires en République démocratique du Congo
- AMENAGEMENT DE L’ESPACE CONGOLAIS. Bilan de 60 ans de gestion d’un pays continent et pistes pour la géo-gouvernance en vue du développement territorial durable de la R.D. Congo
Liens externes
- Carte postale de Kananga
- Photos de Luluabourg (1950-1977)
- Villes principales du Congo - Table7 (1970, 1985)
- République démocratique du Congo