Lustre de Hartwig
Le chandelier de Hartwig ou lustre de Hartwig (en allemand : Hartwigleuchter) est un lustre à roue roman, réalisé au XIIe siècle. Il est l'un des quatre lustres à roue allemands du même centenaire encore existants, avec le chandelier d'Azelin et le chandelier de Hezilo, tous deux dans la cathédrale Sainte-Marie de Hildesheim, et le chandelier de Barberousse, dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle.
Date |
XIe siècle |
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Commanditaire |
Hartwig, abbé à Comburg |
Diamètre |
5 mètres |
Format |
circulaire |
Mouvement | |
Localisation |
Abbaye de Comburg (Allemagne) |
Histoire
Le lustre de Hartwig porte le nom de l'abbé du monastère responsable de sa commande et de sa donation à l'édifice religieux, au début du XIIe siècle. La construction de l'antependium de l'église abbatiale remonte à la même époque. L'œuvre est plutôt bien conservée, compte tenu des événements qui ont entraîné des pertes du patrimoine historique et artistique médiéval à d'autres endroits. En particulier, le lustre a survécu à la guerre des Paysans allemands, à la démolition de l'église romane d'origine et à sa reconstruction, ainsi qu'à l'effondrement du nouvel édifice au XIXe sièclesiècle [1] .
Description
Le diamètre du lustre est de 5 mètres et sa circonférence atteint donc 16 mètres. La structure de base est constituée de deux anneaux en fer forgé, sur lesquels sont montés douze plaques de cuivre plaquée d'or de 50 centimètres de hauteur et finement décorées, chacune contenant quatre emplacement pour des bougies. Douze tourelles à lanternes, de près d'un mètre de haut, alternent avec ces panneaux de cuivre[1].
L'ensemble du lustre est richement orné de figures et de reliefs. Les plaques de cuivre contiennent des médaillons avec des portraits d'apôtres, les tourelles contiennent des personnages de gardiens, et au centre de la suspension du lustre se trouve une image du Christ bénissant. Comme les autres, ce lustre propose une image de la Jérusalem céleste. Une inscription latine figure sur les deux rangées des anneaux de fer ; on y trouve l'abbé Hartwig nommé comme commanditaire et on célèbre le travail accompli.
Pour souligner les ornements, les portraits et les inscriptions, certaines parties des plaques de cuivre ont été dorées, tandis que d'autres ont été réalisées par brunissage. L'artiste a travaillé toute la surface jusque dans les moindres détails, alors que le lustre devait être suspendu dans la nef à une hauteur telle que les détails devaient être invisibles aux fidèles. Un telle attitude est typique de l'expression artistique médiévale, où l'artiste travaille pour la gloire de Dieu et non pour la satisfaction de ceux qui regardent son travail[1].
Notes
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Lampadario Hartwig » (voir la liste des auteurs).
- « "Himmlisches Jerusalem" im Kochertal Kloster Grosscomburg », sur le site des Staatliche Schlösser und Gärten Baden-Württemberg.
Bibliographie
- Klaus Gereon Beuckers et Sören Groß, Kloster Großcomburg : Neue Forschungen, Ratisbonne, Staatliche Schlösser und Gärten Bade-Wurtemberg, (ISBN 978-3-7954-3442-7).
- Eberhard Hause, Die Komburgen : Ihre Bauwerke, Baumeister und Bauherren, Weinsberg, Jahrbuch-Verlag, .