Lutin d'Isigny
Lutin d'Isigny est un cheval de course français né en 1977 et mort en 2003, élevé chez Annick Auvray dans le Calvados à quelques kilomètres d'Isigny-sur-Mer près de Grandcamp-Maisy. C'était un trotteur français mâle alezan de 1,61 mètre au garrot. Titré deux fois officieusement « champion du Monde » aux États-Unis en 1984 et 1985, il gagna également le Prix d'Amérique en 1985.
Pour les articles homonymes, voir Isigny.
Lutin d'Isigny | |
Race | Trotteur français |
---|---|
Père | Firstly |
Mère | Dame d'Isigny |
Père de mère | Quéronville LB |
Sexe | Étalon |
Naissance | 1977 |
Pays de naissance | France |
Mort | 2003 |
Éleveur | Annick Auvray |
Propriétaire | Maurice Cornière |
Entraîneur | Maurice Cornière |
Driver | Jean-Paul André |
Record | 1'14"3 |
Gains en courses | 11 116 001 F (2 972 974,47 €2019) |
Principales victoires | Prix d’Amérique Prix de Paris International Trot Challenge Cup Prix René Ballière Prix de l'Étoile Copenhague Cup Elite Rennen |
Naissance et élevage
Lutin d'Isigny est né le à l'élevage d'Annick Auvray, au lieu-dit les Essarts à Grandcamp-Maisy dans le Bessin, en Basse-Normandie, de l'étalon Firstly et de la jument Dame d'Isigny[1]. Firstly avait notamment remporté le Prix de Normandie 1976 et s'était classé troisième du Prix de Cornulier 1978. Dame d'Isigny eut une carrière de course très honorable, gagnant notamment le Prix de Londres[2]. Son propriétaire, Jean Auvray, l'avait louée pour sa carrière de course à Maurice-Georges Cornière qui la conserva tout de même comme poulinière[2].
Après la naissance de Lutin, Maurice-Georges Cornière rachète la moitié des parts qui lui manquent à Annick Auvray. Il faillit bien le regretter car le premier combat de Lutin d'Isigny ne fut pas sur un hippodrome mais contre la maladie : le cheval contracte le tétanos à l'âge de sept mois et échappe de peu à la mort[2]. Lutin se qualifie brillamment à Caen le en signant avec 1'25 le meilleur chronomètre de la journée[3].
Carrière de course
Lutin d'Isigny s'affirme vite être un champion. Au milieu des années 1980, alors que les chevaux français se déplacent dans toute l'Europe et jouent à fond le challenge du Grand Circuit européen, Lutin d'Isigny se couvre de gloire aux quatre coins du continent, à l'image d'Idéal du Gazeau ou de Jorky.
Lutin d'Isigny a surtout marqué son époque par ses exploits outre-Atlantique. En 1984, il traverse une première fois l'océan et fait coup double en remportant l'International Trot, l'officieux championnat du monde des trotteurs où bien peu l'imaginaient s'imposer en la présence du champion américain Sandy Bowl. Il réussit pourtant à vaincre ce dernier en établissant un nouveau record de la piste. Il remporte également la Challenge Cup, autre course de prestige et sorte de revanche de l'International Trot. En 1985, auréolé de sa victoire dans le Prix d'Amérique, il récidive : même tarif que l'année précédente dans l'International Trot et la Challenge Cup. L'exploit ne sera jamais égalé par un trotteur français.
Carrière au haras
Devenu étalon, Lutin d'Isigny connut là encore une certaine réussite, en donnant notamment Vrai Lutin, Kocabar, Bricassard, Fadir Castelets, Gazouillis et le champion Général du Lupin[4].
Il meurt des suites d'une crise cardiaque à l'âge de 27 ans en 2003.
Palmarès
Principales victoires
- Prix d'Amérique (1985)
- Prix de Paris (1984)
- Prix René Ballière (1982, 1984)
- Prix de l'Étoile (1982)
- Grand Prix du Sud-Ouest (1985)
- Prix Ariste-Hémard (1981)
- Prix Gaston de Wazières (1981)
- Prix Jules Thibault (1981)
- Prix Chambon P (1982)
- Prix d'Europe (1983)
- International Trot (1984, 1985)
- Challenge Cup (1984, 1985)
- Elite Rennen (1983)
- Copenhague Cup (1984)
Principaux accessits
- 2e Prix de Paris (1983)
- 2e Grand Critérium de vitesse de la Côte d'Azur (1984, 1985)
- 2e Critérium des 5 ans (1982)
- 2e Prix de Sélection (1981, 1983)
- 2e Prix de Belgique (1986)
- 2e Prix de Bretagne (1982)
- 2e Grand Prix du Sud-Ouest (1984)
- 2e Prix d'Été (1982)
- 3e Prix d'Amérique (1983)
- 3e Critérium des 4 ans (1981)
- 3e Prix de Belgique (1983)
- 3e Prix de Bourgogne (1983)
Origines
Origines de Lutin d'Isigny[5], mâle, alezan. | |||
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Père Firstly |
Quérido II | Fandango | Loudéac |
Tombelaine | |||
Dladys | Hernani III | ||
Gladys | |||
Matinale | Bourbonnais D | Ogaden | |
Narbonnaise D | |||
Guitare d'Amour | Petit Mimile | ||
Valeur Or | |||
Mère Dame d'Isigny |
Quéronville LB | Tigre Royal | Ésope |
Hollyanne | |||
Brescia | Jean Sans Peur | ||
Gênes | |||
Voile au Vent | Larré F | Carioca II | |
Belle de Nuit F | |||
Ol d'Aubigny | Goéland | ||
Étoile de Bony |
Notes et références
- « Informations générales de LUTIN D'ISIGNY - Info chevaux », sur infochevaux.ifce.fr (consulté le ).
- Jean-Pierre Reynaldo, Champions trotteurs, Epinay-sur-Seine, Éditions Galtro, , 222 p. (ISBN 2-908469-02-2), p. 125-128
- Pierre Joly, Trotteurs de légende, Rennes, Éditions Ouest-France, , 143 p. (ISBN 2-7373-2270-7), p. 96-97 ; 155
- « Trot-pedigree.fr : Classement par gain - Étalon Lutin d'Isigny » (consulté le )
- « Trot-pedigree.fr - Lutin d'Isigny » (consulté le )
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