Lydie Amie Farron
Lydie Amie Farron née en 1816 à Tavannes, morte en 1895, est une préceptrice en Russie[1].
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Biographie
Lydie Amie Farron naît à Tavannes en 1816. Dans l'espoir d'échapper à la dureté de sa condition - sa mère est veuve depuis 1828 et la famille est nombreuse - elle se prépare à l'émigration, encouragée par son frère Henri Farron et sa sœur Catherine Farron ayant également émigré en Russie. Sa sœur cadette Elise en fera de même en 1841[2].
Elle se forme à Münchenstein puis à Bienne et à Colombier. A 21 ans, elle émigre en Russie et y travaille pendant 20 ans. Pendant 10 ans, elle met son temps et son savoir au service de familles russes notamment à Saint-Pétersbourg et Moscou. En 1847 elle entre au service de la famille du Général Nicolas Mouraviev, à Moscou, pour s'occuper de ses trois filles de 1847 à 1859. Elle est connue l'une des meilleures institutrices de la capitale[3].
Elle profite d'un voyage en Italie avec ses employeurs pour faire un passage en Suisse en 1841 puis en 1851. Entre 1851 et 1857, elle séjourne à Novgorod et Vilna dans le cadre de son activité de préceptrice chez le Général Mouraviev qui devient commandant des troupes du Caucase lors de la guerre de Crimée et entraine alors sa famille avec lui à Stavropol et Pyatigorsk. En 1859 après un séjour en Italie, elle retrouve son village natal de Tavannes estimant avoir achevé son travail et se consacre à sa famille, en particulier aux enfants de son neveu Ami Farron, jusqu'à son décès survenu en 1895. Lydie Amie Farron reste célibataire.
La fondation Mémoires d'Ici conserve une trentaine de cahiers dans lesquels Lydie Amie Farron relate sa vie dans un monde étranger, ses découvertes, ses impressions et, souvent, l'ennui de sa famille et son mal du pays[3].
Œuvres
- Journal intime de Lydie Amie Farron[1]
Références
- « Une Tavannoise en Russie - Mémoires d'ici », sur www.m-ici.ch (consulté le )
- Elena Simonato, Irina Ivanova, Marco Giolitto, « Les communautés suisses de Crimée et de la mer Noire: Langues et traditions », Cahiers de l’ILSL, N° 51, 2017, , p. 31 (lire en ligne)
- Pierre-Yves Moeschler, « Amie Farron un destin de femme », Passé simple mensuel romand d'histoire et d'archéologie, , p. 9-11
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