Mâalem
Un maâlem, mâalem, maalem, maâlam, maâllem ou mâallem (arabe : معلم), littéralement « celui qui sait » ou « celui qui a un savoir-faire »[1], est, au Maghreb, un maître en matière d'artisanat ou d'arts. Ce titre honorifique est donné aux personnes jugées dignes d'instruire ou de transmettre un savoir-faire[1].
Le terme vient de l'arabe alama qui signifie « enseigner »[2]. Son équivalent féminin — maâlma, mâalma, maalma, maallema, maâllma, maallma, maalama ou moallama — est une femme qui enseigne aux jeunes filles, à domicile, toutes sortes de matières, comme la broderie et la couture[2].
Il est notamment utilisé pour désigner le chef d'une troupe de gnaouas[3] ou de stambali[2]. Dans ces deux cas, il a le rôle de transmission d'une transe via la musique qu'il joue au guembri.
Au Maroc, en Tunisie et Algérie, il peut également désigner de façon plus générale un patron ou un chef [3] et de manière plus générale dans les pays arabophones.
Références
- Driss Gaadi, Ambroise Queffélec et Fouzia Benzakour, Le français au Maroc: Lexique et contacts de langues, De Boeck Supérieur, (ISBN 978-2-8011-1260-1, lire en ligne)
- [PDF] Habiba Naffati et Ambroise Queffélec, « Le français en Tunisie », Le français en Afrique, n°18, 2004, p. 303
- Ambroise Queffélec, Yacine Derradji, Valéry Debov, Dalila Smaali-Dekdouk et Yasmina Cherrad-Benchefra, Le français en Algérie : lexique et dynamique des langues, éd. De Boeck & Larcier, Bruxelles, 2002, p. 395
Voir aussi
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