Médiéviste

Un médiéviste est un archéologue, un historien de l'art ou un historien spécialiste du Moyen Âge, dont l'étude porte le nom de médiévisme, ou études médiévales. Il s'occupe d'histoire politique, sociale, culturelle, religieuse, littéraire, artistique, etc. Il est souvent enseignant dans l'enseignement supérieur. Il peut également être chercheur dans des institutions publiques comme le CNRS, le Service de l'Inventaire, etc.

Photographie montrant une plaque mentionnant Jacques Le Goff historien médiéviste français

Définition

Un médiéviste se définit comme étant un spécialiste du Moyen Âge ou de l'un de ses aspects divers : histoire, civilisation, langue, littérature, musique, etc.[1].

Associations de médiévistes

Belgique

Le réseau des médiévistes belges de langue française[2] est fondé en 1998. Il organise deux journées d'études chaque année[3]. Également, il se veut comme un lieu de contacts et d'échanges entre discipline (archéologie, histoire, droit, philosophie, théologie, littérature et philologie, histoire de l’art, musicologie, orientalisme et byzantinisme) et générations)[4].

France

La Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public[5] est créée, en 1969, par Édouard Perroy et Charles Higounet, professeurs à la Sorbonne et à Bordeaux. La société a été successivement présidée par les professeurs Édouard Perroy, Bernard Guillemain, Michel Balard, Claude Gauvard et Régine Le Jan. En 2009, elle compte 475 adhérents, dont 65 personnes morales. Elle est membre de la Fédération internationale des instituts d'études médiévales[6].

Pologne

En 2002, le premier congrès des médiévistes polonais se tient à Toruń. Le , un Comité permanent des médiévistes polonais est constitué, dont l'objectif principal est d'intégrer les différentes disciplines des médiévistes dans une société scientifique unique[7]. Les congrès suivants des médiévistes polonais ont lieu à Lublin, en 2005, à Łodz, en 2008, et Poznań, en 2011.

Québec

Le Québec compte une association de médiévistes nommée la Société des études médiévales du Québec. Fondée en 1985, elle réunit les enseignants d'histoire médiévale et leurs élèves de toutes les universités québécoises, ainsi que d'autres passionnés. En plus d'organiser des colloques annuels, elle publie une revue: Memini. Travaux et documents[8].

Revue

  • Le Médiéviste et l’ordinateur - Histoire médiévale, informatique et nouvelles technologies : revue imprimée paraissant du printemps 1979 au printemps 2003 (numéros 1 à 43, (ISSN 0223-3843)), en ligne du printemps 1990 à [9] (numéros 21 à 45, (ISSN 1773-0317))[10].

Mouvement médiéviste

Le terme de médiéviste est également revendiqué par un certain nombre de groupes réunissant des passionnés du Moyen Âge, qui, sans être historiens, souhaitent reconstituer l'atmosphère de cette époque. Reconstitution de batailles, spectacles de combat, travail du cuir ou des métaux, danses, chants, musique ou calligraphie font partie des multiples activités exercées par les médiévistes[11],[12].

Notes et références

Bibliographie

  • Fernand Van Steenberghen, La Bibliothèque du philosophe médiéviste : complément au tome XVIII : introduction à l'étude de la philosophie médiévale, Publications universitaires Nauwel, , 540 p. (ISBN 978-2-7116-9386-3).
  • Alain Guerreau, « Les Annales vues par un médiéviste », Lendemains, no 6, .
  • Adrian H. Bredero, L'Histoire et ses méthodes, Amsterdam (Pays-Bas), , « L'empirisme d'un médiéviste et le renouveau des méthodes d'interprétation ».
  • « Enquête : Profession médiéviste », Médiévales « Moyen Âge, mode d'emploi », no 7, , p. 7-64 (lire en ligne).
  • (en) Kevin Brownlee, Marina S. Brownlee et Stephen G. Nichols, The New Medievalism, Baltimore (États-Unis), Johns Hopkins University Press, .
  • (en) Norman F. Cantor, Inventing the Middle Ages, the lives, works and ideas of the great medievalists of the XXth century, New York (États-Unis), William Morrow, .
  • Olivier Dumoulin, « La tribu des médiévistes », Genèses, vol. 21, no 21, , p. 120-133 (lire en ligne).
  • Martin Aurell, Le médiéviste et la monographie familiale : sources, méthodes et problématiques, Brepols Publishers, , 310 p. (ISBN 978-2-503-51737-7, présentation en ligne).
  • Benoît Cursente (dir.) et Mireille Mousnier (dir.), Les territoires du médiéviste, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 464 p. (ISBN 2-7535-0180-7, présentation en ligne, lire en ligne), [présentation en ligne].
  • Didier Méhu, Néri de Barros Almeida et Marcelo Cândido da Silva (préf. Didier Méhu, Néri de Barros Almeida et Marcelo Cândido da Silva), Pourquoi étudier le Moyen Âge ? : Les médiévistes face aux usages sociaux du passé, Paris (France), Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 114), , 253 p. (ISBN 978-2-85944-694-9, ISSN 0290-4500, présentation en ligne).
  • Francis Gingras, Profession médiéviste, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Profession », , 72 p. (ISBN 978-2-7606-3341-4, présentation en ligne, lire en ligne).
  • Robert Fossier, « Économies et sociétés rurales (France et Angleterre, XIe-XVe siècle) », Revue historique, Paris, Presses universitaires de France, no 576, , p. 413-459 (lire en ligne).

Articles connexes

Lien externe

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