M3 Grease gun
Le M3 Grease gun est un pistolet mitrailleur américain introduit pour la première fois en 1942 et déployé dans sa version simplifiée nommée M3A1 en 1944.
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M3 Grease gun | |
Présentation | |
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Pays d'origine | États-Unis |
Type | pistolet-mitrailleur |
Munitions | .45 ACP |
Date de création | 1942 |
Précédé par | Hyde-Inland M2 |
Histoire
Développement initial
Le , le département en charge du développement des armes légères de la United States Army publie les spécifications d’un nouveau modèle de pistolet-mitrailleur. Celles-ci, qui s’inspirent du Sten Gun britannique, posent comme attente principale la simplicité de fabrication. Les critères secondaires incluent notamment une construction en métal, un démontage facile et que l’arme, chambrée par défaut pour la munition .45 ACP, puisse être facilement convertie pour tirer des balles de 9 mm. Le projet est placé sous la responsabilité du colonel René Studler et la conception aux ingénieurs Frederick Sampson et George Hyde[1]. Ce dernier est un inventeur prolifique dans le domaine des pistolets-mitrailleurs, étant entre autres à l’origine du Hyde Model 35, du Reising Model 50, de l’UD M42 ou encore de l’Hyde-Inland M2[2].
Dans un premier temps, un grand nombre de pistolets-mitrailleurs sont testés pour évaluer si un modèle déjà existant pourrait convenir. Parmi les armes essayées figurent des produits américains comme le M1928A1 Thompson ou le Smith & Wesson Model 40, mais aussi étrangers, par exemple la Sten britannique, l’Owen australienne ou la Suomi finlandaise. Aucun de ceux-ci ne remplit toutefois les attentes et il est donc décidé de concevoir une nouvelle arme, qui sera développée en partenariat avec General Motors. Après un premier essais baptisé T15, un second modèle, le T20, est mis au point, celui-ci allant encore plus loin dans la simplification en supprimant le sélecteur de tir[3].
Cinq prototypes sont livrés au début du mois de et testés à Aberdeen. Ces essais se passent plutôt bien, bien qu’il soit remarqué que le chargeur devrait être repensé et qu’il y a régulièrement des problèmes d’éjection de l’étui. Du fait du besoin pressant de la nouvelle arme, celle-ci est cependant standardisée à la fin du mois de décembre sans ces problèmes aient été corrigés. Elle remplace alors les mitraillettes M2 et M1 dans les chaînes d’approvisionnement, bien que cette dernière reste utilisée jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale[4].
Histoire opérationnelle
Il est prévu dès le début de l’année 1943 de faire progressivement du M3 le principal armement des unités de seconde ligne, de l’artillerie et des équipages de blindés, en remplacement de la carabine M1 et de la mitraillette Thompson[5]. Quelques parachutistes se l’octroient également pour remplacer leurs carabines M1, bien que le M3 n’ait jamais fait l’unanimité dans ces troupes en raison de sa courte portée[6]. Du fait du grand nombre d’armes à produire relativement aux capacités de production, le M3 ne commence cependant à être majoritaire qu’à partir de 1944[5]. La réception de l’arme est au début assez négative, sa méthode de fabrication à partir de tôles embouties ne jouant pas à son avantage face à la construction élaborée de ses prédécesseurs. La perception évolue toutefois rapidement au fur et à mesure que les unités la prennent en main, sa compacité et sa légèreté étant particulièrement appréciés[7].
La M3 semble avoir été utilisée pour la première fois au combat par les 82nd et 101st Airborne dans les heures précédant le débarquement de Normandie. Un peu plus tard dans la journée, les Rangers attaquant la pointe du Hoc en disposent également[8].
La M3 a été utilisé au sein de l’U.S. Army au moins jusqu’en 1997, date à laquelle le char M60, dont la M3 est l’armement complémentaire standard, est totalement retiré du service. D’après certains témoignages, mais qui ne peuvent être vérifiés, l’arme aurait toutefois encore été utilisée en 2004 dans des unités d’artillerie équipées du M109 howitzer[9].
Caractéristiques
L'arme est mécaniquement très simple, opérée par le recul et tirant culasse ouverte et uniquement en automatique. Le "levier" d'armement est un simple trou dans la culasse dans lequel on passe le doigt pour manœuvrer le mécanisme. La chambre d'éjection est couverte par un volet articulé qui bloque la culasse lorsqu'il est en position fermé. La crosse télescopique fil de fer est dimensionnée de façon à pouvoir servir de tige de nettoyage du canon lorsqu'elle est démontée. Elle comprend également un outil pour remplir les chargeurs plus facilement.
Le M3A1 peut également être chambré en 9 mm Parabellum en changeant la culasse, le canon et en plaçant un adaptateur pour utiliser les chargeurs du Sten Mk II britannique. Ce changement de calibre améliore l'allonge de l'arme qui en .45 ACP reste limité à une cinquantaine de mètres. Un certain nombre de modèles ont été équipés d'un cache flamme et un millier d'unités a reçu un silencieux pour les opérations spéciales. Son surnom de grease gun, littéralement pistolet à graisse, lui vient de sa forme rappelant les pompes manuelles de graissage.
Caractéristiques
- Calibre : .45 ACP, 9 mm Parabellum
- Mécanisme : tir automatique opéré par le recul, culasse ouverte
- Cadence de tir : 450 coups par minute
- Longueur : 57,9 cm/75,7 cm (crosse dépliée)
- Longueur du canon : 20,3 cm
- Poids non chargé : 3,70 kg vide
- Poids chargé : 4,455 kg
- Capacité : 30 coups
Notes et références
- Thompson 2016, p. 6.
- Thompson 2016, p. 7-10.
- Thompson 2016, p. 12.
- Thompson 2016, p. 12-13.
- Thompson 2016, p. 25-26.
- Thompson 2016, p. 30-31, 33.
- Thompson 2016, p. 26.
- Thompson 2016, p. 30.
- Thompson 2016, p. 62.
Annexes
Bibliographie
- (en) Leroy Thompson, The M3 "Grease Gun", vol. 46, Osprey Publishing, coll. « Weapon », , 80 p. (ISBN 9781472811073).
Voir aussi
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