M65 (galaxie spirale)

M65 (NGC 3623) est une galaxie spirale située dans la constellation du Lion à environ 37 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 3623 a été découvert par l'astronome français Charles Messier en 1780.

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M65

La galaxie spirale M65 par le télescope spatial Hubble.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lion
Ascension droite (α) 11h 18m 55,9s[1]
Déclinaison (δ) 13° 05 33 [1]
Magnitude apparente (V) 9,3[2]
10,3 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,93 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 9,8 × 2,9[2]
Décalage vers le rouge 0,002692 ± 0,000010[1]
Angle de position 174°[2]

Localisation dans la constellation : Lion

Astrométrie
Vitesse radiale 807 ± 3 km/s [4]
Distance 11,3 ± 0,8 Mpc (36,9 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SAB(rs)a[1] Sa[2],[6] SBa[7]
Dimensions 105 000 a.l.[8]
Découverte
Découvreur(s) Charles Messier[6]
Date 1er mars 1780[6]
Désignation(s) NGC 3623
PGC 34612
UGC 6328
MCG 2-29-18
Arp 317
CGCG 67-54
VV 308
IRAS 11163+1322 [2]
Liste des galaxies spirales

Les bases de données NASA/IPAC et HyperLeda classent respectivement M65 comme une spirale intermédiaire et comme un spirale barrée, mais on ne voit pas de barre central ni même un début de barre sur l'image prise par le télescope spatial Hubble ainsi que sur celle réalisée à partir des données de l'étude SDSS. La classification de spirale ordinaire par le professeur Seligman et par Wolfgang Steinicke semble mieux correspondre à cette galaxie.

La classe de luminosité de M65 est I et elle présente une large raie HI. C'est aussi une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

De nombreuses mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 12,229 ± 2,452 Mpc (39,9 millions d'a.l.)[9], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Trou noir supermassif

M65 (SDSS)

Selon un article basé sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3623, on obtient une valeur de 107,1 (13 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[10].

Supernova

La supernova SN 2013am a été découverte dans M65 le par l'astronome japonais Matsuo Sugano. Cette supernova était de type II[11].

Notes historiques

Plusieurs des entrées du catalogue de Charles Messier ont été découvertes par son ami Pierre Méchain et Messier a noté ces découvertes antérieures dans les différentes éditions de son catalogue. Mais on ne trouve aucune référence dans le cas de M65. Il est donc presque certain que c'est Messier qui a découvert M65 et non Méchain. C'est l'admiral William Henry Smyth qui a attribué par erreur la découverte de M65, ainsi que celles de M66 et M68, à Pierre Méchain. Ces erreurs ont été reprises par Kenneth Glyn Jones dans son ouvrage Messier's Nebulae and Star Clusters et depuis de nombreuses sources mentionnent à tort Pierre Méchain comme le découvreur de M65[6].

Groupe de NGC 3627 (M66)

Le Triplet du Lion.
M65 vue par un télescope amateur.

Selon un article de A.M. Garcia paru en 1993, NGC 3623 (M65) est un membre du groupe de NGC 3627. Selon Garcia, ce groupe comprend quatre galaxies. Les trois autres galaxies sont NGC 3593, NGC 3627 (M66) et NGC 3628[12]. Notons que NGC 3623 (M65), NGC 3627 (M66) et NGC 3628 forment ce qui est habituellement appelé le Triplet du Lion.

Les quatre galaxies mentionnées par Garcia apparaissent aussi dans un groupe indiqué dans un article publié par Abraham Mahtessian en 1998. Toutefois, le groupe décrit par Mahtessian comprend deux autres galaxies, soit NGC 3596 et NGC 3666[13]. On peut donc conclure que le Triplet du Lion est un sous groupe d'un groupe de galaxies comprenant six membres.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3623 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3600 à 3699 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « NGC 3623 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  10. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131, no 3, , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne [PDF])
  11. (en) « Bright Supernovae - 2013 » (consulté le )
  12. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  13. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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