Mad Max
Mad Max ou Bolides hurlants au Québec est un film australien réalisé par George Miller et sorti en 1979.
Titre québécois | Bolides hurlants |
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Réalisation | George Miller |
Scénario |
James McCausland George Miller |
Musique | Brian May |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Kennedy Miller Productions |
Pays de production | Australie |
Genre | science-fiction post-apocalyptique |
Durée | 88 minutes |
Sortie | 1979 |
Série Mad Max
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
La structure narrative est fondée sur le style western, Mad Max se déroulant dans une société violente où la criminalité est en forte augmentation et où le chaos se répand. Le film est également une histoire d'amour et de vengeance. Il est devenu le plus gros succès financier pour un film australien et a permis à la société de production New Wave films de s'ouvrir au marché international. Le rôle de Max est tenu par Mel Gibson, inconnu à l'époque, qui deviendra une star internationale par la suite.
Mad Max est le premier film d'une franchise qui se poursuit par Mad Max 2 : Le Défi en 1981, Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre en 1985, Mad Max: Fury Road en 2015 et Furiosa prévu pour 2024.
Résumé
Dans un futur proche, les grandes nations sont entrées en guerre pour le pétrole ; exaspérées par la situation de crise, les populations se sont révoltées, les nations essaient de maintenir un semblant d'ordre tandis que des bandes de délinquants sillonnent les routes[notes 1].
Un criminel, Montazano, membre du gang de motards « Aigle de la route »[notes 2], s'est évadé en tuant un agent de la police routière (Main Force Patrol ou MFP) chargé de faire régner l'ordre et de combattre les bandes de pirates de la route et en ayant volé une Pursuit Special, voiture de patrouille de la police. Bien que plusieurs policiers tentent vainement de le stopper, l'un d'entre eux, Max Rockatansky, s'engage dans une poursuite à grande vitesse avec Montazano, grâce à son sang-froid, qui lui permet de faire « craquer » ses adversaires lors d'impressionnants face à face routiers. Montazano panique et perd le contrôle de sa voiture en se tuant dans un accident.
Le lendemain, le coéquipier de Max, le motard Jim Goose dit « le gorille »[notes 3], l'emmène au quartier général de la police de la route, afin de lui montrer une Pursuit Special, voiture de police spéciale en réparation équipée d'un moteur V8 avec un compresseur, ce qui en ferait la plus rapide sur la route, conçue pour lui. Max accepte de la conduire, mais il est révélé que le chef du MFP, Fifi MacAffee, a commandé la voiture pour être le véhicule personnel de Max afin de le convaincre de ne pas quitter la MFP. Parallèlement, un gang de motards des Aigles de la route dirigé par Toecutter et Bubba Zanetti, venus chercher le corps de Montazano, débarquent en ville et vandalisent les biens matériels, en volant du carburant et en terrorisant la population. Max et Goose procèdent à l'arrestation de Johnny Boy, un membre du gang, qui était trop drogué pour quitter les lieux du viol d'un jeune couple par le gang. Les victimes et la population ne s'étant pas présentées au procès de Johnny, le tribunal ordonne sa libération, provoquant la colère de Goose. Celui-ci menace Johnny, qui sabote la moto de Goose, pendant qu'il est dans une boîte de nuit. Le lendemain, en patrouille à moto, Goose a un accident, dont il sort indemne. Il appelle un service de dépannage afin de remorquer sa moto en empruntant un pick-up, mais Johnny et Toecutter lui tendent une embuscade. Johnny jette un frein à tambour sur le pare-brise du pick-up, qui fait un tonneau. Bloqué, Goose est gravement brûlé par Johnny, qui sous la pression de Toecutter, jette une allumette sur le réservoir qui fuit de l'épave. Après avoir vu le corps brûlé de Goose à l'unité intensive de l'hôpital, Max prend peur et veut démissionner. Fifi tente de le convaincre de prendre des vacances avant de prendre une décision finale.
Max part vers le nord avec son épouse Jessie et son fils Sprog, loin de la violence routière. Alors qu'ils se sont arrêtés dans un garage pour réparer un pneu, Jessie, partie chercher une glace avec Sprog, rencontre Toecutter et son gang, qui tentent de l'agresser. Jessie prend le dessus, parvient à fuir et revient chercher Max. Le couple et leur bébé trouvent refuge chez une amie, May Swaisey, qui vit dans une ferme isolée, mais le garagiste indique au gang où ils se rendaient. Jessie est poursuivie par le gang après s'être baignée sur la plage, mais May parvient à les menacer avec un fusil, lui permettant ainsi de fuir avec son fils. May, Jessie et Sprog s'échappent en voiture, mais tombent en panne. Jessie et Sprog fuient à pied. May, restée près de la voiture, tire sur les motards, mais les manque. Toecutter et sa bande rattrapent Jessie et son bébé et les écrasent avec leur moto.
Max arrive. Jessie et Sprog sont emmenés à l'hôpital, mais le bébé meurt et Jessie est gravement blessée. Fou de rage, Max part à la poursuite des motards. Il met son uniforme de policier et va au quartier général du MFP prendre la Pursuit Special modifiée. Après avoir torturé le garagiste pour lui soutirer des informations, il tue plusieurs membres du gang sur un pont en leur fonçant dessus en voiture, puis chasse méthodiquement les dirigeants du groupe, tire mortellement sur Bubba à bout portant avec son arme, après avoir été blessé par ce dernier à la jambe par arme à feu et au bras droit, écrasé par les roues de sa moto. Johnny fuit après avoir vu Bubba se faire tuer, tandis que Toecutter est traqué par Max. Dans sa fuite, Toecutter prend le sens inverse de la route, se fait écraser par un camion et est tué sur le coup.
Max retrouve Johnny sur les lieux d'un accident de la route. Dans une rage froide, il attache la cheville de Johnny avec une menotte, la fixe sur les débris de la voiture accidentée, place le briquet de Johnny sur un fusible et provoque une fuite lente de carburant. Puis, Max lance une scie à Johnny, qui tente de plaider la folie, et lui laisse le choix entre scier sa cheville, ce qui prendrait cinq minutes, ou les menottes, ce qui prendrait dix minutes. Max quitte les lieux dans sa voiture, tandis que la carcasse accidentée de l'autre voiture explose. Max part dans l'outback, vers une destination inconnue.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original et français : Mad Max
- Titre québécois : Bolides hurlants
- Réalisation : George Miller
- Scénario : James McCausland et George Miller, d'après une histoire de Byron Kennedy et George Miller
- Musique : Brian May
- Direction artistique : Jon Dowding
- Costumes : Clare Griffin
- Photographie : David Eggby
- Montage : Cliff Hayes et Tony Paterson
- Production : Byron Kennedy
- Production associée : Bill Miller
- Sociétés de production : Kennedy Miller Productions ; Crossroads et Mad Max Films (coproductions)
- Sociétés de distribution : Roadshow Film Distributors (Australie), Warner Columbia Films (France), Warner Bros. (Québec)
- Budget : 400 000 dollars australiens[1]
- Pays de production : Australie
- Langue originale : anglais
- Format : couleur — 35 mm — 2,35:1 — son monophonique
- Genre : action, dystopie, road movie, science-fiction post-apocalyptique
- Durée : 88 minutes
- Dates de sortie[2],[3] :
- Classification :
- France[6] : Classification CNC : Interdit aux moins de 12 ans[notes 4], art et essai (visa d'exploitation no 51869 renouvelé le )
Distribution
- Mel Gibson (VF : Patrick Floersheim) : « Mad » Max Rockatansky
- Joanne Samuel (VF : Béatrice Delfe) : Jessie Rockatansky, l'épouse de Max
- Hugh Keays-Byrne (VF : Michel Vocoret) : Toecutter (le Chirurgien en VF)
- Steve Bisley (VF : Gérard Dessalles) : Jim « Mother » Goose (Jim le Gorille en VF), motard de la MFP
- Tim Burns (VF : Éric Legrand) : Johnny the Boy (Johnny Cibiche en VF)
- Roger Ward (VF : Michel Barbey) : Fifi McAffee, le capitaine de la MFP
- Sheila Florance (en) (VF : Marie Francey) : May Swaisey
- Geoff Parry (VF : Michel Paulin) : Bubba Zanetti (Bubba Zinetti en VF)
- Jonathan Hardy : le commissioner Labatouche
- Vincent Gil (VF : Jacques Ferrière) : Crawford « Nightrider » Montizano (l'Aigle de la route en VF)
- Lulu Pinkus : la copine du Nightrider
- Steve Millichamp (VF : Claude Brosset) : l'office Roop
- John Ley : l'office Charlie
- Stephen Clark : l'office Sarse
- George Novak : l'office Scuttle
- David Cameron : Barry, le mécanicien de la MFP
- David Bracks : Mudguts, membre du gang de Toecutter (Merdouille en VF)
- Paul Johnstone : Cundalini, membre du gang de Toecutter
- Howard Eynon : Diabando, membre du gang de Toecutter
- Nic Gazzana : Starbuck, membre du gang de Toecutter
- Bertrand Cadart : Clunk, membre du gang de Toecutter
- Reg Evans : chef de gare
- Nick Lathouris : le grease rat
- Max Fairchild : Benno
- Jerry Day : Ziggy
- Andrew Gilmour : Silvertongue
- Hunter Gibb : Lair
- Kim Sullivan : la jeune fille agressée
- Lisa Aldenhoven : infirmière
- Robina Chaffey : chanteuse du club Sugartown
- Brendan Heath : Sprog Rockatansky[notes 5], le fils de Max et Jessie
- Mathew Constantine : Toddler
Production
Développement
George Miller était un médecin travaillant dans une salle d'urgences à Sydney, en Australie, où il voit beaucoup de blessures et de décès, comme décrits dans le film. Il est également témoin de nombreux accidents de voiture qui augmentent dans le Queensland rural et croise notamment un adolescent qui a perdu trois amis dans un accident[9]. Lors d'une résidence dans un hôpital de Sydney, Miller rencontre le cinéaste amateur Byron Kennedy dans une école de cinéma estival en 1971. Le duo produit cette même année un court-métrage intitulé Violence at the Cinema, Part I, projeté dans de nombreux festivals de cinéma et qui remporte plusieurs prix.
Quelques années plus tard, Miller et Kennedy décident de produire un long métrage Mad Max[10]. George Miller imagine alors une intrigue inspirée de son travail d'urgentiste. Il imagine un personnage dénué de sentiments et arpentant les routes pour soigner des accidentés. Mais peu à peu, l'idée initiale évolue. George Miller croit que les spectateurs trouveront l'histoire plus crédible si elle est définie dans un futur proche dystopique[10].
Par ailleurs, George Miller n'est pas satisfait des dialogues. Il fait alors appel à un ami cinéphile, James McCausland, qui n'a alors aucune expérience de scénariste[10]. Il accepte cependant la proposition. Il intègre dans l'écriture ses observations sur les effets du choc pétrolier de 1973 sur les automobilistes australiens[11].
Kennedy et Miller cherchent ensuite des financiers. Ils expliquent le point de vue du film à Graham Burke, de Roadshow, qui a été enthousiaste. Les producteurs ont estimé qu'ils ne seraient pas en mesure de lever des fonds auprès des organismes gouvernementaux « parce que les producteurs australiens faisaient des films d'art et les sociétés et commissions semblaient les approuver sans réserve », selon Kennedy[12]. Ils conçoivent une présentation de 40 pages, distribuée à un certain nombre de personnes susceptibles de fournir de l'argent. Kennedy et Miller contribuent également à l'aspect financier en faisant un travail de trois mois en radio d'urgence, le premier conduisant la voiture tandis que le second soignait[12]. Selon Miller, le budget final était entre 350 000 et 400 000 dollars[13].
Distribution des rôles
George Miller a volontairement choisi des acteurs peu connus afin qu'ils ne portent pas de collaborations passées avec eux[9]. Mel Gibson, qui n'avait eu qu'un seul rôle au cinéma dans Summer City (1977), est allé aux auditions avec son ami et camarade de classe, Steve Bisley, qui décroche le rôle de Jim Goose. Gibson s'y était rendu en mauvaise forme, car la veille il s'est retrouvé impliqué dans une querelle d'ivrognes entre trois hommes lors d'une fête, ce qui lui a valu un nez enflé, une fracture de la mâchoire et diverses contusions. Selon ses propres mots, Gibson ressemblait à une « citrouille noire et bleue » durant cette audition. Gibson ne s'attendait pas à obtenir le rôle-titre. Cependant, le directeur de casting a aimé son look et a demandé à Gibson de revenir deux semaines plus tard, en lui disant que « nous avons besoin de monstres ». Lorsque le jeune acteur revient, les cinéastes ne le reconnaissent pas car ses blessures étaient presque complètement guéries, ce qui ne l'a pas empêché d'obtenir le rôle[14]. Une partie du casting avait tourné dans un autre long-métrage, Stone.
James McCausland, le coscénariste, apparaît dans le long-métrage dans le rôle de l'homme barbu en tablier en face du restaurant.
Tournage
Le faible budget du film conduit à des moyens très limités sur le tournage[15] :
- L'équipe n'a reçu l'autorisation d'utiliser que des bâtiments abandonnés, ce qui en fin de compte s'avère utile pour donner un meilleur aspect d'une époque post-apocalyptique.
- Mel Gibson et Steve Bisley sont les seuls à recevoir des vestes et des pantalons en cuir véritable tandis que les autres acteurs jouant les policiers doivent se contenter de tenues en cuir synthétique d'une qualité bien inférieure (certains plans du film montrent des pantalons déchirés au niveau des genoux)[16].
- La production ne pouvait pas se permettre d'engager des figurants. Ainsi la séquence de la première apparition du gang des motards a été filmée avec un véritable gang appelé Vigilants (Justiciers en français). Un moyen pour la production d'économiser sur le budget d'autant plus que certains motards ont été payés en pack de bières.
- Les combats à mains nues ont dû être joués par les acteurs eux-mêmes.
- Le film ne comporte pratiquement pas d'effets spéciaux. Ainsi, lors d'une scène, les motards ont été contraints de détruire une vraie porte en bois.
- Enfin lors du passage où Toecutter percute le camion de face, le camionneur embauché pour la scène n'est payé que 50 $ et ne souhaite pas abimer son engin. De ce fait, l'équipe a installé une plaque de protection peinte en trompe l'œil à l'avant du camion, détail fortement visible sur le plan large de profil.
À l'origine, le tournage doit durer dix semaines (six semaines pour la première équipe et quatre semaines pour les cascades et les séquences de poursuite), mais Rosie Bailey, qui était à l'origine choisie pour le rôle de l'épouse de Max, se blesse dans un accident de moto quatre jours avant le tournage, ce qui entraîne un arrêt de la production. Elle est remplacée par Joanne Samuel, entraînant ainsi un retard de deux semaines[16].
Finalement, le tournage dure six semaines entre et et six semaines supplémentaires pour la seconde équipe. L'équipe se retrouve deux mois plus tard, passant deux semaines à tourner des scènes et refaire la mise en scène des cascades en [12]. Le tournage s'est déroulé à Melbourne et ses alentours. Beaucoup de séquences de poursuites en voiture sont filmées près de la ville de Little River, au nord de Geelong. Le film est tourné avec une lentille format large anamorphique, ce qui en fait le premier film australien à l'utiliser[13].
La postproduction est réalisée à Melbourne. Le montage se fait dans un petit salon, sur une machine de montage construite par le père de Kennedy, ingénieur, qui l'a fabriquée pour eux[16]. Tony Paterson monte le film pendant quatre mois, mais doit quitter le projet en raison de son implication au montage de Dimboola de John Duigan. George Miller reprend alors le montage avec Cliff Hayes, durant trois mois. Byron Kennedy et George Miller ont fait le montage définitif[12].
Musique
Original Motion Picture Soundtrack
Sortie |
1980 (réédition CD) |
---|---|
Durée | 37:25 |
Genre | musique de film |
Format | 12, CD |
Producteur | Scot Holton |
Label | Varèse Sarabande |
Critique |
Albums de Brian May
Bandes originales de Mad Max
George Miller voulait un type de partition musicale à la manière de Bernard Herrmann en gothique. Il embauche Brian May après avoir entendu son travail sur Patrick[9]. Dans le film, on peut entendre plusieurs chansons, absentes de la bande originale commercialisée, comme Rocker d'AC/DC ou Rollin' into the Night d'Akira Kushida[18].
- Liste des titres
Commentaires
Analyse
Le pays est indéterminé : on sait juste qu'ils parlent anglais, roulent à gauche et que la police porte le nom de MFP, Main Force Patrol[19]. George Miller a donc choisi de placer l'action n'importe où, c'est-à-dire ici et demain ;on peut voir le portrait de la reine Elizabeth dans le commissariat. le cadre général n'est pas connu, il ne sera présenté que dans Mad Max II et le pays identifié à la fin de Mad Max III (cependant, un cadavre de kangourou est brièvement visible dans le deuxième opus, les plaques d'immatriculation sont celles de l'État de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, et on entend de nombreux cris de corbeaux très reconnaissables comme étant des corbeaux australiens), le film apparaît de fait comme une évolution de la situation actuelle des pays développés.
La première image est celle du Hall of Justice (en), ce qui introduit le thème de la justice et d'une société organisée. Mais dès la première scène, le spectateur comprend que tout se délabre : les bâtiments sont en ruine, la radio de la police est occupée en permanence par une opératrice donnant des recommandations naïves et des consignes décalées par rapport à la réalité, tandis que la principale occupation des policiers consiste à "se rincer l'œil" avec la lunette de leur arme de service.
Dans Mad Max, la violence de la société reflète la violence de l'État, les représentants de l'État étant aussi fous que les criminels, la seule différence est qu'ils ont une plaque de cuivre au revers du blouson.
Inspirations
Le film s'inspire sur plusieurs aspects de Point limite zéro (Vanishing Point, 1971) de Richard Sarafian, à tel point qu'on peut le considérer comme un hommage à l'œuvre de Sarafian. La scène d'introduction notamment, où les deux policiers cherchent en vain à intercepter le Nightrider, est reprise presque plan pour plan d'une scène centrale de Point limite zéro. Il n'est aussi pas sans ressemblances avec le livre Route 666 (Damnation Alley, 1966, aussi traduit sous le titre Les Culbuteurs de l'Enfer) de Roger Zelazny, pionnier du post-apocalyptique, par l'environnement post-apocalyptique lui-même et par la personnalité du héros.
Véhicules
- L'Interceptor jaune rouge et bleu de Max est une ancienne voiture de police, une Ford Falcon (XB) (en) sedan de 1974 avec un moteur modifié, un Cleveland 5,8 litres (soit 351 cubic inch de cylindrée)[20].
- The Big Bopper, conduite par Roop et Charlie, est aussi une ancienne voiture de police de même modèle mais avec son moteur d'origine, un V8 de 302 cubic inch de cylindrée[21].
- The March Hare, conduite par Sarse et Scuttle, est un ancien taxi de Melbourne, une Ford Falcon (XA) (en) sedan de 1972 avec un moteur de six cylindres en ligne[22].
- Le véhicule de l'Aigle de la route (Nightrider en VO) est un coupé Holden HQ LS Monaro de 1972[23].
- La voiture la plus mémorable du film, la Pursuit Special noire de Max, est une version GT351 de la Ford Falcon (XB) Hardtop 1973 (version vendue entre et ). Elle a été modifié par les préparateurs Murray Smith, Peter Arcadipane et Ray Beckerley. Après la fin du tournage, la voiture est mise en vente mais ne trouve pas d'acquéreur et Murray Smith la conserve. Le réalisateur George Miller la rachète ensuite pour l'utiliser dans Mad Max 2 : Le Défi. À la fin du tournage, la voiture reste stockée dans un garage d'Adélaïde puis est achetée par un fan du film, Bob Forsenko, qui la fait restaurer[24]. En 1993, Peter Nelson, conservateur du Cars of the Stars Motor Museum (en) de Keswick en Angleterre, la rachète pour l'exposer. En 2011, le musée ferme ses portes et la voiture est vendue au collectionneur Michael Dezer (en) qui l'expose à son tour dans son musée aux États-Unis, le Miami Auto Museum at the Dezer Collection (en)[25].
- La voiture conduite par le jeune couple attaqué par les motards est une Chevrolet Bel Air sedan de 1959[26].
- Pour les scènes de motos du film, 14 motos Kawasaki Kz1000 (en) sont données par Kawasaki. Elles ont été modifiées par un garage appelé La Parisienne comme la moto de Goose[27]. Certains membres du gang du film ont été joués par un véritable gang de motards local, The Vigilantes.
Au total, 14 véhicules sont détruits pour les scènes de poursuites et d'accidents du film, y compris la voiture personnelle du réalisateur, une Mazda Bongo (le petit van bleu détruit après avoir été heurté par The Big Bopper)[28].
Censure
George Miller a beaucoup de problèmes avec son film, jugé trop violent et influent pour les jeunes. Voulant éviter le classement X, la censure accepte de projeter le film en échange de quelques coupes, mais Miller décrète que, mis à part des plans choquants de quelques secondes, ce n'est pas le film qui est violent mais le climat général, la brutalité ambiante.
En France, Mad Max se voit écoper d'un classement X par la commission de classements pour « incitation à la violence » le [29] le contraignant à être diffusé dans un circuit de distribution de salles pornographiques[30]. Toutefois, le classement X fut levée le [31].
Malgré cela, le film doit attendre janvier 1982, soit près de trois ans après sa sortie en Australie, pour être distribué en France dans des salles traditionnelles, obtenant une interdiction aux moins de 18 ans lors de son examen par la Commission de classification des œuvres cinématographiques[32], mais est amputé de six minutes[33]. Il devra attendre une ressortie en 1983, peu de temps après le succès en salles de Mad Max 2, pour que le film soit visible en version intégrale sur le territoire français[34]. En 1990, le palier d'interdictions des longs-métrages est réévalué sur le territoire français, Mad Max écope d'une interdiction aux moins de 16 ans[32]. Toutefois, en , à la demande du distributeur, Warner Bros., le film est montré une nouvelle fois à l’assemblée plénière de la Commission de Classification du CNC, la huitième en trente-cinq ans, qui émet dorénavant une interdiction aux moins de 12 ans avec comme motif : « Interdiction aux mineurs de moins de douze ans. La Commission a, en effet, estimé que le climat oppressant ainsi que les scènes violentes, bien que souvent hors champ, sont susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public. En revanche, la stylisation de la violence, l'atmosphère non réaliste du film et le traitement des personnages ne justifient plus, aujourd'hui, le maintien de l'interdiction aux mineurs de moins de seize ans »[32] et obtient un nouveau visa le avec cette nouvelle classification, assorti du label Art et essai[6].
Box-office
Pays | Box-office |
---|---|
États-Unis (1980) | 3 252 800 entrées[35] |
Allemagne de l'Ouest (1980) | 3 241 900 entrées[36] |
France (1982) | 2 564 461 entrées[37] |
Australie (1979) | 1 520 270 entrées[36],[38] |
Espagne (1980) | 1 497 102 entrées[39] |
Corée du Sud (1980) (titre : 매드맥스) | 227 531 entrées[40] |
Danemark (1980) | 227 282 entrées[41] |
Mondial | 99 750 000 $[42] |
Bien qu'ayant eu une sortie limitée en Amérique du Nord, où il récolta plus de huit millions de dollars de recettes, Mad Max fit mieux à l'étranger, engrangeant près de 100 millions de dollars[42]. Comme le long-métrage avait été financé de manière indépendante, ce fut un véritable succès commercial. Pendant vingt ans, Mad Max a détenu un record dans le Livre Guinness des records comme étant le film à petit budget le plus rentable du cinéma avant d'être dépassé en 1999 par Le Projet Blair Witch[43],[44].
Doublage
Le film est doublé en anglais américain pour sa distribution aux États-Unis (y compris Mel Gibson).
Références dans d'autres œuvres
- Dans le jeu vidéo Borderlands, fortement inspiré de l'univers de Mad Max, un « boss » se nomme Mad Mel.
- Dans Grand Theft Auto V (Online), les joueurs peuvent, depuis la mise à jour « Arena War », acheter et customiser l'Interceptor de Mad Max, ici renommée « Imperator ».
- Le manga Ken le Survivant (1983) est fortement inspiré de l'univers de Mad Max, dans son ambiance et ses costumes.
- Dans le supplément Chrome 2 (1992) du jeu de rôle Cyberpunk 2020, les joueurs peuvent faire l'acquisition du véhicule de Mad Max qui est rebaptisé « Intercepteur Max » (le modèle présenté n'a pas le « Blower » si iconique).
- Au début du film Taxi 3 (2003), la Gendarmerie prend en chasse le taxi de Daniel en utilisant une Mitsubishi Lancer Evo 7 sur laquelle on peut lire le mot « INTERCEPTOR » écrit sur le capot et le pare-choc arrière.
- Le défi imposé aux prisonniers dans le film Saw (2004) — se scier la cheville pour se libérer d'une menotte — est le même que celui infligé par Mad Max à son dernier ennemi.
- Les protagonistes du film Bellflower (2011) se disent fans de Mad Max. On peut voir l'un d'eux dormir avec la jaquette du DVD sur le torse.
- Dans le jeu Broforce (2014), pastiche des films d'action des années 1980 et 90, le personnage parodiant Mad Max s'appelle Bro Max.
- Dans l'épisode 1 de la 2e saison de la série The Americans (2014), un personnage possède une cassette VHS piratée du film Mad Max.
- À la recherche de la pierre verte (2017), épisode 2 de la saison 3 de la série Rick et Morty, se déroule dans un univers parallèle faisant référence à celui de Mad Max.
- Dans la saison 2 (2017) de la série Stranger Things, la jeune Maxine, qui obtient le meilleur score au jeu d'arcade Dig Dug, choisit « MADMAX » comme pseudonyme.
- Dans le jeu vidéo Life Is Strange, le personnage de Max est parfois nommé MADMAX par ses amies ou elle-même.
- Dans le livre dont vous êtes le héros Les combattants de l'autoroute, l'auteur reprend les thèmes du post-apocalyptique, de la route et de la mauvaise société.
Notes et références
Notes
- Ces éléments ne sont connus que dans Mad Max 2.
- « Nightrider »
- En version originale : Jim « Mother Goose », « Mère l'Oie ».
- Initialement classé interdit aux moins de 18 ans, puis interdit aux moins de 16 ans lors de sa réévaluation en 1990 jusqu'en 2015 ; désormais interdit aux moins de 12 ans.
- Le prénom de Sprog est traduit en Paul pour la VF.
Références
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- [video] (en) The Madness of Max sur l’Internet Movie Database (2015), documentaire de Gary McFeat et Tim Ridge, inclus dans le coffret quadrilogie Mad Mad
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- Peter Beilby & Scott Murray, « Byron Kennedy », Cinema Papers, May–June 1979 p. 366
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- (en) Mary Packard and the editors of Ripley Entertainment, Ripley's Believe It or Not! Special Edition, Scholastic Inc., (ISBN 0-439-26040-X)
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- « Classement de films pornographiques ou d'incitation à la violence », Journal officiel, 20 août 1981, p. 7419
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- http://www.depeliculasgratis.com/pelicula/mad-max-salvajes-de-autopista
- « http://www.kobis.or.kr/kobis/business/mast/mvie/searchMovieList.do »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- « Viden om Film », sur dfi.dk (consulté le ).
- (en) « Mad Max », sur The Numbers (consulté le )
- (en) « Cost-to-Earnings Ratio », thealmightyguru.com (consulté le )
- http://www.web-libre.org/breves/Mad-Max-4,9551.html
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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- Mad Max - 1979 de George Miller - Site consacré au premier volet de la saga à l'occasion de sa ressortie en salles.
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