Madeleine Lévy
Madeleine Lévy, née le à Paris et morte en janvier 1944 à Auschwitz, est une résistante du mouvement Combat et assistante sociale française, petite-fille du capitaine Alfred Dreyfus, déportée à Auschwitz.
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Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 25 ans) Oświęcim |
Nationalité | |
Père |
Pierre-Paul Louis Lévy (d) |
Mère |
Jeanne Lévy (d) |
Fratrie |
Simone Perl Étienne Lévy Jean-Louis Lévy (d) |
Parentèle |
Alfred Dreyfus (grand-père) |
Biographie
Jeunesse
Madeleine Lévy est née le , à Paris. Elle est la fille de Pierre-Paul Louis Lévy (, Toulouse-, Paris 12e), docteur en médecine, et de Jeanne Lévy née Dreyfus (, Paris 8e-, Paris 12e). Cette dernière est la fille du capitaine Alfred Dreyfus et de Lucie Dreyfus[1].
Madeleine Lévy a pour frères et sœur Simone Lévy (plus tard, Simone Perl), Jean-Louis Lévy et Étienne Paul Louis Lévy[2],[3]. Madeleine Lévy aurait été la petite-fille préférée d'Alfred Dreyfus[4].
À la suite d'une inflammation infantile, elle est sourde d'une oreille[5],[6].
A Paris, elle fait du scoutisme[7], au sein de la Fédération française des éclaireuses, section neutre (laïque)[5]. Comme sa sœur Simone, elle fait ses études au lycée Molière, où elle excelle en mathématiques et en philosophie[5].
Assistante sociale et résistante
Elle suit une formation à l'école des surintendantes d'usine de Paris[8]. En , avec l'invasion imminente de Paris, Madeleine Lévy et sa grand-mère Lucie Dreyfus, son oncle Pierre-Léon (1891-1945) (le frère de sa mère Jeanne) se préparent pour l'exode vers le Sud de la France[5].
Madeleine Lévy se réfugie à Toulouse où elle trouve à se loger au centre-ville avec d'anciennes éclaireuses et des camarades de classe[5]. Elle y travaille comme assistante sociale, pour le Secours national[5] et la Croix rouge française[9]. Elle prend part à la Résistance, au sein du mouvement Combat[9]. Elle aide des Juifs à quitter la France pour l'Espagne[10], en préparant itinéraire, nourriture et faux-papiers. Elle est nommée adjudante des Forces Françaises Intérieures, et refuse de rejoindre un groupe lyonnais pour rester à Toulouse[8]. Elle s'y sait surveillée par la Gestapo. Un tract circule la dénonçant circule dans la ville[8]. Elle utilise des faux-papiers au nom de Dupuy[5].
Sa dernière adresse était au 20 rue de la Dalbade à Toulouse[11].
Déportation à Auschwitz
Madeleine Lévy est arrêtée par la milice en 1943 à Toulouse en raison de ses activités de résistante. Elle est déportée comme juive, et non comme résistante, par le convoi no 62, en date du , du Camp de Drancy vers Auschwitz,[12],[13],[14],[15]. Elle y meurt à l'âge de 25 ans, vraisemblablement du typhus, en [7].
Plusieurs auteurs remarquent qu'en l'an 1944, où disparaît Madeleine Lévy à Auschwitz, Charles du Paty de Clam devient le nouveau responsable du Commissariat général aux questions juives. C'est le fils du Commandant du Paty de Clam, le premier à interroger Alfred Dreyfus[16],[13].
La disparition de Madeleine Lévy à Auschwitz n'est pas supportée par sa grand-mère Lucie Dreyfus, qui meurt en 1945, inconsolable[17].
Notes et références
- Alfred Dreyfus. Arbre généalogique.
- (en) Madeleine Lévy (1918-1944). Geni.com
- (en) Pierre Paul Levy Jeanne Dreyfus. farhi.org.
- (en) George Whyte. Poison of Dreyfus Affair remains potent. The Jewish Chronicle, May 3, 2012.
- Michael Burns, Dreyfus : a family affair, 1789-1945, HarperCollins, (ISBN 0-06-016366-6 et 978-0-06-016366-2, OCLC 23141318, lire en ligne)
- (en) Davi Walders. In a quiet corner (Poem). Feminist Studies College Park, Vol. 36, Issue 1, Spring 2010, p. 126.
- Michael Palin, Traveller : observations from an American in exile, Burton and Park, (ISBN 978-0-9820007-0-0, 0-9820007-0-7 et 978-1-4391-7570-5, OCLC 277067768, lire en ligne)
- Michèle Bitton, 110 femmes juives qui ont marqué la France : XIXe et XXe siècles : dictionnaire, (ISBN 978-2-915685-61-9 et 2-915685-61-4, OCLC 884417882, lire en ligne)
- (en) The Dreyfus Family in the Aftermath. The National Library Of Israel.
- (en) David B. Green. This Day in Jewish History//1945: Dreyfus's Widow Dies. Haaretz. December 14, 2012.
- Voir, Klarsfeld, 2012.
- (en) Michael Curtis, 2003.
- (en) Phyllis Appel, 2013.
- (en) Constance Harris, 2008, p. 225.
- Annette Lévy-Willard. Interview avec Michel Drouin. L'affaire Dreyfus a accéléré l'histoire de France. Libération, 1er juillet 2006.
- (en) Bruce Afran & Robert A. Garber, 2005, p. 44.
- (en) Erol Araf. Backstory: Dreyfus: From Devil's Island To Auschwitz. The Canadian Jewish News, April 7, 2016.[
- (en) Michael Katakis, 2009, p. 35. Katakis décrit sa visite sur cette tombe.
- (en) Madeleine Lévy (1918-1944). Find A Grave Memorial.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Michael Curtis. Verdict on Vichy: Power and Prejudice in the Vichy France Regime. Skyhorse Publishing, 2003. (ISBN 1628720638), (ISBN 9781628720631)
- (en) Bruce Afran & Robert A. Garber. Jews on Trial. KTAV Publishing House, 2005. (ISBN 0881258687), (ISBN 9780881258684)
- (en) Constance Harris. The Way Jews Lived: Five Hundred Years of Printed Words and Images. McFarland, 2008. (ISBN 0786434406), (ISBN 9780786434404)
- (en) Michael Katakis. Traveller Observations from an American in Exile. Simon and Schuster, 2009. (ISBN 0743599683), (ISBN 9780743599689)
- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
- (en) Phyllis Appel. The Jewish Connection. Graystone Enterprises, 2013. (ISBN 1301060933), (ISBN 9781301060931)
- (en) Norman Simms. Alfred and Lucie Dreyfus in the Phantasmagoria. Cambridge Scholars Publishing, 2014. (ISBN 144386076X), (ISBN 9781443860765)
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