Mahmoud ou la montée des eaux
Mahmoud ou la montée des eaux est un roman d'Antoine Wauters composé intégralement en vers libres et publié en août 2021 aux éditions Verdier. Largement médiatisé, le livre reçoit le Prix Wepler et le Prix Marguerite Duras. Finaliste de plus de dix prix littéraires, il est l'un des titres les plus remarqués de la rentrée 2021[1], figurant notamment dans la sélection des 30 meilleurs livres de l'année du journal Le Monde.
Format | |
---|---|
Langue | |
Auteur | |
Date de parution | |
Pays |
Résumé
Mahmoud ou la montée des eaux met en scène Mahmoud Elmachi, poète et enseignant syrien qui, muni de palmes et d'un tuba, plonge chaque jour dans le lac el-Assad à la recherche de ses souvenirs. Aux alentours, la guerre fait rage. Daech a pris le contrôle de la région, le barrage de Tabqa est fragilisé et l'on craint un déluge sans précédent. Mahmoud est un vieil homme qui a beaucoup perdu. Certains l'appellent le "vieux fou", d'autres le "vieux sage". Son obsession, c'est de retrouver ce qu'il a perdu : son village englouti par le lac au moment où Hafez el-Assad fait construire le barrage (début des années 70), sa première femme Leïla et leur petite fille, ainsi que sa Sarah, sa deuxième femme et leurs trois enfants, partis se battre contre les hommes de Bachar el-Assad. Le livre noue l'histoire de la Syrie, ses guerres et ses blessures, à l'histoire intime de Mahmoud, un homme qui a osé dire "non" au parti baas et qui a choisi la voix de l'écriture et de la non-violence.
Récompenses
- Prix Wepler
- Prix Marguerite Duras
- Finaliste : Prix Médicis, Prix Décembre, Prix littéraire du Monde, Prix du roman Fnac, Prix des Libraires de la ville de Nancy - Le Point, Prix France Culture - Télérama, Prix Pantagruel, Prix des Librairies en Seine, Prix Résistance et liberté, Prix Rossel.
- Prix du Livre Inter 2022.
Accueil
Jean Birnbaum, qui lui consacre la Une du Monde des livres le jour de sa sortie, écrit à son sujet : "l'écrivain belge signe un somptueux roman en vers libres qui réaffirme la puissance des mots pour désigner le Mal. Tout l'art d'Antoine Wauters est de mener cette plongée sans hâte. A l'accélération de l'horreur, à la précipitation du pire, il oppose le patient monologue d'un homme dont la seule voix parvient à bricoler, au milieu du chaos, un abri pour la vie. Antoine Wauters fait de la littérature un art de la remémoration fraternelle, du ressassement libérateur[2]. Dans Madame Figaro, Minh Tran Huy en parle comme d'un "très beau livre - un très grand livre - qui bouleverse par sa beauté et sa poésie".[3] Et pour Marine Landrot (Télérama) : "Tout n’est qu’infimes et délicates attentions chez cet homme, comme chez Antoine Wauters, qui, tout ouïe, accueille dans ses pages les hautes âmes d’un pays insoutenablement silencié".[4]
Notes et références
- « Les romans français les plus sélectionnés des Grands prix d'automne 2021 », sur Livres Hebdo (consulté le )
- « « Mahmoud ou la montée des eaux » : Antoine Wauters face au chaos syrien », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Antoine Wauters, Prix Wepler 2021 », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Mahmoud ou la Montée des eaux Antoine Wauters de Antoine Wauters : la critique Télérama », sur Télérama (consulté le )
- Portail de la littérature