Maison d'Ascanie

La maison d'Ascanie (en Allemand: Askanier) est l'une des plus anciennes familles allemandes, sur le plan historique, dès le XIe siècle. Elle constitue la souche de la maison d'Anhalt, qui existe encore aujourd'hui.

Maison d'Ascanie
Blason des comtes de Ballenstedt, burelé de dix pièces de sable et d'or, adopté au XIIe siècle.
Pays Saxe-Anhalt
Basse-Saxe
Saxe
Brandebourg
Titres Duc de Saxe
Duc de Saxe-Lauenbourg
Duc de Saxe-Wittemberg
Électeur de Saxe
Margrave de Brandebourg
Fondation XIe siècle
Adalbert de Ballenstedt
Dissolution 1689
Branche Maison d'Anhalt

Origine

Le château de Ballenstedt

La dynastie tire son nom du château d'Aschersleben (en latin : Ascharia) dans la région d'Ostphalie en Saxe, aujourd'hui, dans le land de Saxe-Anhalt. Les autres châteaux familiaux ont été Ballenstedt et la forteresse d'Anhalt au milieu des montagnes du Harz. Une légende familiale datant du XVIe siècle raconte que les Ascaniens sont les descendants d'Ascagne, fils d'Énée, sinon d'Ashkenaz, arrière-petit-fils de Noé.

On trouve la première mention d'un comte ascanien Esico (comes Hesicho) dans un acte du , émis par l'empereur Conrad II le Salique. Par sa mère, Esico descend du margrave saxon Odo Ier († 993) ; il pourrait éventuellement être le frère d'Ute de Ballenstedt, la femme du margrave Ekkehard II de Misnie. Sa famille a régné sur des domaines à l'est de Quedlinbourg jusqu'à la frontière de la Francie orientale (la « Germanie ») le long de l'Elbe et de la Saale.

En vertu de l'Annalista Saxo, un chroniqueur du XIIe siècle, le comte Esicus de Ballenstide est le père du comte Adalbert de Ballenstedt, évoqué pour la première fois après l'an 1033. L'un des participants à la révolte des Saxons organisé par le comte Otton de Nordheim contre le règne du roi Henri IV en 1073, Adalbert en même temps fait don de plusieurs domaines à l'abbaye de Nienburg.

Souverains de Saxe et de Brandebourg

Adalbert de Ballenstedt est assassiné vers l'an 1080 et laisse comme héritiers deux fils : Othon le Riche († 1123) et Siegfried de Ballenstedt. Othon est marié à Eilika, fille du duc Magnus Ier de Saxe, issue de la famille Billung. À la mort de son beau-père en 1106, de vastes domaines saxons passent aux mains des Ascaniens. Othon lui-même devient duc de Saxe pendant une courte période en 1112, rivalisant avec Lothaire de Supplinbourg.

Après la mort de Lothaire en 1137, le fils d'Othon, Albert Ier l’Ours († 1170) est nommé duc de Saxe, non sans rencontrer l'hostilité des Welf (la maison de Brunswick), notamment Henri le Lion, à qui il doit céder la place en 1142. Finalement, Albert s'impose en 1157 comme le premier margrave de Brandebourg dans l'ancienne marche de l'Est saxonne au-delà de l'Elbe, au nord des territoires du margrave Conrad de Misnie de la maison de Wettin. En 1147, la fille d'Albert, Hedwige de Ballenstedt, épouse Othon de Misnie, fils de Conrad.

Comme c'était l'usage à l'époque, Albert l'Ours répartit son vaste patrimoine entre ses fils :

Après la chute de Henri le Lion en 1180, Bernard reçoit le titre de Duc de Saxe (en tant que Bernard III) des mains de l'empereur Frédéric Barberousse ; il ne régna toutefois que sur les domaines orientaux de Wittemberg et de Lauenbourg. Bernard à son tour répartit ses terres entre ses fils :

La progéniture d'Albert Ier donna ensuite des souverains au duché de Saxe. Les ducs ascaniens formèrent deux branches, celle de Saxe-Wittemberg qui atteint le statut de prince-électeur par la Bulle d'or de 1356 et s'éteignit en 1422, et celle de Saxe-Lauenbourg qui prit fin en 1689.
Les descendants de Henri Ier régnèrent sur les principautés d'Anhalt-Aschersleben, d'Anhalt-Bernbourg, d'Anhalt-Köthen, d'Anhalt-Dessau, d'Anhalt-Zerbst et d'Anhalt-Plötzkau. Mais à partir de 1863, la lignée des Anhalt-Dessau eut en main toutes ces principautés, et ce jusqu'à la Révolution allemande de 1918-1919. La représentante la plus célèbre de la branche d'Anhalt est Catherine II (1729-1796), née princesse Sophie Frédérique Augusta d'Anhalt-Zerbst, impératrice et autocrate de toutes les Russies.

Voir aussi

Source

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