Maison de Valois-Bourgogne
La maison de Valois-Bourgogne est une branche cadette (en) de la maison de Valois, née de la concession du duché de Bourgogne par le roi de France Jean II le Bon à son fils Philippe le Hardi, en 1363. Elle est souvent qualifiée de « seconde maison de Bourgogne » pour la distinguer de la maison capétienne de Bourgogne[Note 1], issue de Robert Ier de Bourgogne (1011-1076)[1].
Pour les articles homonymes, voir Maison de Bourgogne.
Type | Maison ducale |
---|---|
Pays |
Royaume de France État bourguignon |
Lignée | Dynastie capétienne (Valois) |
Titres |
Liste
Duc de Bourgogne
Duc de Lothier et de Brabant Duc de Luxembourg Duc de Limbourg Duc de Gueldre Duc de Lorraine Comte palatin de Bourgogne Comte de Flandre Comte d'Artois Comte de Hainaut Comte de Hollande Comte de Zélande Comte de Namur Comte de Zutphen Comte de Charolais Comte de Boulogne Comte de Ponthieu Comte de Vermandois Comte d'Auxerre Comte de Mâcon Comte de Rethel Comte d'Eu Comte de Nevers Marquis du Saint-Empire Landgrave de Haute-Alsace |
Fondation |
1363 Philippe le Hardi |
Dissolution |
1482 Maison de Habsbourg-Bourgogne |
Ethnicité | Française |
Branche |
Bourgogne-Brabant (voir Antoine de Brabant) Bourgogne-Nevers (voir Philippe de Bourgogne) |
La dynastie des ducs de Bourgogne, outre le duché bourguignon, gouverne de 1363 à 1482 par mariages successifs, achats ou conquêtes, de vastes territoires, notamment dans la région des anciens Pays-Bas. Premiers pairs de France, les ducs prennent la tête du parti bourguignon dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, au cours de laquelle Jean sans Peur est assassiné, poussant son fils Philippe le Bon à s'allier avec les Anglais dans la guerre de Cent Ans — une alliance finalement rompue en 1435 par le traité d'Arras[2].
Les ducs de Bourgogne de la maison de Valois rivalisent dès lors en prestige avec leurs cousins royaux, ayant uni un grand nombre de fiefs français et impériaux, parmi les plus riches d'Europe, sous leur domination. Cependant, le projet d'ériger cet État bourguignon en royaume autonome échoue lorsque le dernier duc, Charles le Téméraire, est tué à la bataille de Nancy en 1477. Le dernier souverain de la dynastie, la duchesse Marie de Bourgogne, tente d'affirmer son autorité et, ce faisant, se marie à Maximilien de Habsbourg. La majeure partie de ses terres passent à sa mort à son fils aîné, Philippe le Beau, mais le duché de Bourgogne lui-même revient au domaine royal français. Marie meurt en 1482, mettant ainsi fin à la maison de Valois-Bourgogne[2]. La descendance de Marie et Maximilien est parfois qualifiée de « maison de Habsbourg-Bourgogne »[3] ou de « Bourgogne-Habsbourg »[4].
- Philippe le Hardi (1342-1404), duc de Bourgogne de 1363 à 1404.
- Jean sans Peur (1371-1419), duc de Bourgogne de 1404 à 1419, fils du précédent.
- Philippe le Bon (1396-1467), duc de Bourgogne de 1419 à 1467, fils du précédent.
- Charles le Téméraire (1433-1477), duc de Bourgogne de 1467 à 1477, fils du précédent.
- Marie (1457-1482), duchesse de Bourgogne de 1477 à 1482, fille du précédent.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- On parle aussi de première et seconde maisons capétiennes de Bourgogne.
Références
- Le petit Larousse 1998 (Dictionnaire), Larousse, , 1784 p., p. 1197.
- Élodie Lecuppre-Desjardin, Le royaume inachevé des ducs de Bourgogne (XIVe-XVe siècles), Belin éditeur, coll. « Histoire », , 432 p. (ISBN 2701196663 et 978-2701196664, lire en ligne).
- Jean-Marie Cauchies, Philippe le Beau : le dernier duc de Bourgogne, Turnhout, Brepols, coll. « Burgundica » (no 6), , XIX-292 p. (ISBN 2-503-51226-7, présentation en ligne)
- Dumont Jonathan. “Le lion enfin couronné. Pensée politique et imaginaire royal au cours des premiers voyages espagnols des princes de la Maison de Bourgogne-Habsbourg”. In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 94, fasc. 4, 2016. Histoire médiévale, moderne et contemporaine – Meddeleeuwse, Moderne en Hedendaagse Geschiedenis. pp. 841-882.
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