Maison des Têtes de Toulon

La maison des Têtes, à Toulon, était un immeuble de cinq étages, bâti au XVIIIe siècle et situé sur la place à l'Huile. Elle était ainsi nommée en raison des sculptures de têtes en bois qui ornaient les linteaux des fenêtres.

Pour les articles homonymes, voir Maison des Têtes.

Bâtiment actuel construit à l'emplacement de la Maison des têtes avec inclusion de certaines clefs de voûte.
Plaque commémorative.

Le , à 14 h 26, une explosion d'origine indéterminée, qui est ressentie dans toute la ville, détruit la maison, faisant treize morts et une quarantaine de blessés. Il n'y a qu'un seul survivant, Wulfran Dherment. Plusieurs hypothèses furent avancées pour expliquer cet accident, qui, plus de trente ans après les faits, n'a toujours pas trouvé d'explication définitive.

Hypothèses et enquête

Une enquête est ouverte immédiatement après l'accident. La première cause envisagée est une fuite de gaz ou un suicide par gaz. Le , c'est-à-dire deux jours plus tard, une première version est présentée par les médias.

Version officielle

Après l'étude des impacts de débris sur les immeubles environnants, il apparaît que l'explosion a eu lieu au troisième étage, au niveau de l'appartement d'Annette Wazerstein, adjudant-chef à la retraite. Il est établi par l'enquête que madame Wazerstein était dépressive, l'autopsie de son corps révèle des brûlures caractéristiques d'une explosion au gaz.

La thèse du suicide est appuyée par le fait que le compteur à gaz de l'appartement, récupéré dans les décombres, indique que les occupants ont consommé 43 m3 de gaz de plus qu'à leur habitude.

L'enquête officielle conclut à une explosion provoquée par une fuite de gaz ou par un suicide au gaz.

La théorie du « missile fou »

L'USS Austin était présent dans la baie de Marseille, le .

Des familles de victimes envisagent une autre hypothèse que celle de l'explosion au gaz ; en effet, selon les sources officielles du gouvernement américain, le , dans la rade de Marseille, une opération militaire du nom de Phinia avait lieu en collaboration avec la marine française. Étaient présents sur place le USS Austin, ainsi que 11 hélicoptères (2 Super Frelon, 5 Lynx, 4 Alouette).

Relance des enquêtes

En 2014, le journaliste Max Clanet publie une enquête de cinq ans dans son livre Blessures de guerre : comment l'explosion de la maison des Têtes de Toulon a été étouffée pour raison d'État, préfacé par Patrick Poivre d'Arvor.

Il explique que certaines informations ont depuis été classées définitivement secret Défense, c'est-à-dire qu'elles ne pourront pas être consultées ni divulguées pendant 100 ans. En 2015, Danielle de March-Waller, conseillère municipale d’opposition au moment de l'explosion, demande au président de la République la levée du « secret Défense »[1],[2],[3],[4].

Notes et références

  1. La rédaction, « Maison des têtes à Toulon: la levée du secret défense de nouveau demandée », sur Var-Matin, (consulté le )
  2. DOSSIER. Drame de la Maison des têtes à Toulon: vingt-six ans de doutes | Toulon | Var-Matin
  3. La rédaction, « Justice: vingt-six ans après, la Maison des têtes garde ses mystères à Toulon », sur Var-Matin, (consulté le )
  4. La rédaction, « Le mystère de la Maison des têtes à Toulon à nouveau étudié », sur Nice-Matin, (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

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