Maladie de König

La maladie de König, ou ostéochondrite disséquante (OCD), est une altération pouvant conduire à une nécrose d'une zone de cartilage articulaire et de l'os sous-jacent[1],[2].

Maladie de König
Large lésion en volet de la tête du fémur, typique de la maladie de König à un stade avancé. Dans ce cas, la lésion a été causée par nécrose aseptique de l'os sous-chondral..
Symptômes Nécrose
Traitement
Spécialité Orthopédie
Classification et ressources externes
CIM-10 M93.2
CIM-9 732.7
OMIM 165800
DiseasesDB 9320
eMedicine 392396
sports/57 orthoped/639
MeSH D010008
Patient UK Osteochondritis-dissecans

Mise en garde médicale

C'est un trouble articulaire dans lequel se forment des fissures dans le cartilage et dans l'os sous-condral. L'OCD est causée par une dépravation de sang dans l'os sous-chondral. Cet arrêt de perfusion entraine la mort du cartilage par un processus appelé nécrose avasculaire.

Épidémiologie

La maladie touche des personnes sportives d'environ 13 ans d'âge moyen et préférentiellement au niveau du genou (bilatérale dans 25 % des cas).

Classification anatomo-radiologique

  • Stade 1 : lacune
    • 1a : niche bien limitée, dense
    • 1b: image intra-lacunaire dense
  • Stade 2 : nodule

Nodule dense, cartilage fermé

  • Stade 3 : séquestre en grelot

Cartilage ouvert

  • Stade 4 : corps étranger articulaire

Signes fonctionnels

  • Douleur 80 % : mécanique, imprécise, profonde, absente au repos
  • Boiterie
  • Pseudo blocage ou vrai blocage si séquestre

Examen physique

  • Hydarthrose (stade 3 et 4 car le cartilage est ouvert)
  • Limitation des amplitudes articulaires en flexion et extension
  • Signe de Axhausen : douleur lors de la pression de bas en haut sur le genou à 90°
  • Signe de Wilson : douleur lors du passage de la flexion à l'extension en rotation interne

Examens paracliniques

  • Radiographies standards : face, profil, défilé fémoro-patellaire à 30°
  • Arthrotomodensitométrie
  • IRM

Diagnostic différentiel

  • Poly-ostéochondrose des condyles fémoraux
  • Fracture ostéochondrale

Traitements conservateurs

Jusqu'au stade 3

  • Repos sportif
  • Immobilisation (2 à 6 mois)
  • Décharge pendant la période douloureuse

Traitement chirurgical

Stade 4, échec traitement conservateur, stade 2 après 15 ans

  • Forage (ou « perforation ») du fragment[3]
  • Fixation du fragment et greffe spongieuse
  • Ablation du séquestre
  • Greffes de cartilage[4]

Notes et références

  1. J. Bedouelle 1988
  2. Le Quotidien du Médecin (Rédaction), « Une pathologie de l'adolescent sportif : l'ostéochondrite disséquante du genou », Le Quotidien du Médecin, no 7837, , p. 4 (ISSN 1763-4954, OCLC 474358871, lire en ligne [PDF])
  3. G. Versier et F. Dubrana, « Traitement des pertes de substances cartilagineuses du genou en 2010 », Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, vol. 97, no 8, Supplément, , S368-S382 (ISSN 1877-0517, DOI 10.1016/j.rcot.2011.09.085, lire en ligne, consulté le )
  4. Y. Oka et M. Ikeda, « Treatment of severe osteochondritis dissecans of the elbow using osteochondral grafts from a rib », The Journal of Bone and Joint Surgery. British Volume, vol. 83, no 5, , p. 738–739 (ISSN 0301-620X, PMID 11476316, DOI 10.1302/0301-620x.83b5.11767, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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