Manifestations de 2022 au Pérou

Les manifestations de 2022 au Pérou sont une série de manifestations qui se déroulent dans tout le Pérou pour dénoncer l'inflation et protester contre le gouvernement du président Pedro Castillo. Les manifestations ont eu lieu dans un contexte de hausse de l'inflation et des prix du gaz résultant des sanctions internationales contre la Russie à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, à partir des jours suivant l'échec d'une tentative de destitution du président Castillo.

Manifestations de 2022 au Pérou

Informations

Date	Depuis le 28 mars 2022
Localisation	Pérou

Caractéristiques

Revendications	Contrôle des prix du carburant Destitution du président Castillo
Types de manifestations	Blocus, grève du travail, émeutes

Bilan humain

Morts	9[1],[2],[3],[4],[5]

Parties au conflit civil

Union des corporations du transport multimodal du Pérou (UGTRANM) Groupes de droite

Gouvernement du Pérou Manifestants pro-Castillo

Personnages-clés

Geovani Rafael Diez Villegas

Pedro Castillo Dina Boluarte Aníbal Torres

Certaines des manifestations les plus importantes ont été organisées par Geovani Rafael Diez Villegas, le dirigeant influent de l'Union des guildes de transport multimodal du Pérou (UGTRANM) qui avait auparavant collaboré fin 2021 avec des chefs d'entreprise et des politiciens de droite pour déstabiliser le gouvernement Castillo et dont le pouvoir est reconnu comme rivalisant avec le propre ministère des Transports et des Communications du gouvernement. Diez Villegas a exigé la suppression des restrictions sur les passagers des bus, la grâce pour les travailleurs des transports accusés de crimes et des négociations pour l'annulation de la dette due par les hommes d'affaires des transports au gouvernement. Il organisa plus tard une grève générale visant à paralyser les transports au Pérou à partir du 4 avril 2022, ce qui a entraîné des pénuries de produits, des arrêts de transport, des émeutes et des violences.

Le gouvernement Castillo a répondu aux protestations initiales en supprimant une taxe sur les carburants qui réduirait les coûts de 30%, bien que les compagnies pétrolières aient refusé de baisser leurs prix et que les protestations se soient poursuivies. À la suite d'émeutes généralisées le 4 avril 2022 après que l'UGTRANM a appelé à une grève générale, le président Castillo a déclaré un mois d'état d'urgence après avoir cité des rapports de renseignement faisant état de violences planifiées, et a imposé un couvre-feu toute la journée du 5 avril dans la capitale Lima. Le décret permet à l'armée péruvienne de suspendre certains droits constitutionnels tels que la liberté de mouvement et de réunion et d'aider la police à maintenir l'ordre intérieur[6]. Des émeutes se sont produites dans tout le pays le 5 avril, des milliers de personnes manifestant à Lima et tentant de prendre d'assaut le Palais législatif (en) lors de la réunion de Castillo avec le Congrès. De plus, les bureaux de la Cour suprême (en) ont été pillés.